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Exobiologie : de l'origine de la vie à
la vie extraterrestre
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L'actualité
scientifique
27
août : De
l'eau découverte dans une météorite
26 août : Voiles
magnétiques pour croisières solaires
26 août : Bain
de jouvence pour les ancêtres
6 août : Io
Presents Solar System's Most Dazzling Light Show
5 août : The
bacteria that changed the Earth
3 août : 5
millions de livres pour la sonde "Beagle 2"
3 août : Prototype
for ET-life probe tested in aquarium
3 août : Famine
sur la planète rouge
1er août : La
sonde Lunar Prospector s'est écrasée comme prévu sur la Lune
Archives : Juillet
1999    Juin
1999    Mai
1999    Avril
1999    Mars
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1999    Janvier
1999    Décembre
1998    Novembre
1998    Octobre
1998    Septembre
1998
De
l'eau découverte dans une météorite
WASHINGTON, 27 août (AFP) - Des petites poches d'eau ont été découvertes
pour la première fois dans une météorite, ce qui implique que
cet élément existait au moment où les planètes du système solaire
se sont formées, indique une étude à paraître vendredi dans la
revue Science.
L'équipe du Pr Michael Zolensky, du centre spatial Johnson à Houston
(Texas), a décelé la présence d'eau en coupant une chondrite,
type de météorites pierreuses considérées comme des spécimens
de la matière primitive du système solaire.
Dans un commentaire accompagnant cette étude, le Pr Robert Clayton,
de l'Université de Chicago (Illinois), souligne que le gaz le
plus abondant dans le soleil est l'hydrogène, suivi en troisième
position par l'oxygène. Il n'est donc pas étonnant que les météorites,
existant au moment de la création des planètes, renferment ces
deux gaz. Mais jamais de l'eau n'avait été trouvée.
Le Pr Zolensky considère dans son étude que l'eau de la météorite
peut avoir deux origines différentes. La première théorie est
que la chondrite l'a emprisonnée au moment de sa formation. La
pierre ayant été récupérée et analysée en 1998 au Texas très rapidement
après être tombée sur terre, l'eau n'aurait pas eu le temps de
s'évaporer.
La seconde théorie est que cette eau a été ajoutée à la météorite
au cours de sa vie, lors de la collision avec un autre corps formé
de glace, comme une comète.
Une autre étude publiée également dans Science par le Pr Adrian
Brearly de l'université du Nouveau-Mexique rapporte la présence
dans une autre météorite d'éléments laissant entendre que de l'eau
se trouvait en abondance sur le corps céleste dont elle est issue.
Source : Sciences
et Avenir
Liens :
Nasa
Science News
Yahoo
News
Yahoo
News (bis)
Washington
Post
The
Christian Science Monitor
ABC
News
BBC
News
Voiles magnétiques pour croisières solaires
L’idée d’un voilier spatial propulsé au vent solaire refait
surface, mais les kilomètres carrés de toile réfléchissantes n’ont
plus la cote. Place aux voiles immatérielles tissées avec du plasma
sur une trame magnétique.
La NASA vient d’accorder 500 000 dollars à des chercheurs de l’Université
de Washington pour qu’ils mettent au point l’engin, baptisé Propulsion
mini-magnétosphérique au plasma, ou M2P2.
Pour construire ce système de propulsion spatiale, il faut de
puissants aimants, capables de produire un champ magnétique de
16 à 20 kilomètres autour d’une sonde. Ensuite, une chambre à
plasma, à peu près de la taille d’un gros pot de cornichons, où
des gaz contenus dans un petit réservoir seraient chauffés à très
haute température et ionisés. Ces particules de plasma, en quittant
la chambre, iraient s’attacher au champ magnétique, créant une
voile immatérielle, mais fort apte à capturer le vent solaire.
Le système peut être éteint et rallumé à volonté.
Il ne faut que 50 kilos de carburant et le tout fonctionne avec
seulement quelques kilowatts d’énergie, que peuvent fournir des
panneaux solaires. Coût approximatif : environ un million de dollars.
Le vent solaire des particules chargées électriquement que le
Soleil émet en quantités massives atteint des vitesses de 3 millions
de km/h. En interceptant ce vent, la voile au plasma pourrait
accélérer une sonde de 150 kilos à une vitesse de 300 000 km/h
environ. Lancé aujourd’hui, un engin équipé du système M2P2 pourrait
rattraper en huit ans la sonde Voyager lancée en 1977 et présentement
située à 10 milliards de kilomètres de la Terre.
La mise au point prendra du temps, mais on croit qu’une sonde
équipée de ce type de propulsion pourrait voir le jour d’ici 10
ans.
Source : Cybersciences
Bain de jouvence pour les ancêtres
Aux origines, l'arbre de la vie aujourd'hui foisonnant n'était
qu'un arbuste à trois branches composé des Eucaryotes, Procaryotes
et Archaebactéries. L'étude des génomes des membres les plus anciens
de ces branches peut permettre la compréhension des mécanismes
de l'évolution. C'est dans cette perspective que J. P. Amend et
E. L. Shock de l'université Washington (Saint-Louis) ont cherché
à démontrer que "les sites hydrothermaux sont les meilleurs
candidats pour l'origine de la vie" et que les "organismes
ancêtres" résidents étaient des autotrophes, c'est-à-dire
des organismes ayant une alimentation à base de produits inorganiques.
En effet, la synthèse des vingt acides aminés qui constituent
la base du monde vivant semble favorisée dans un milieu chaud
et réducteur comme les sources hydrothermales situées dans les
profondeurs des océans plutôt que dans un milieu oxydant, c'est-à-dire
à la surface de la mer.
Les chercheurs ont tout d'abord déterminé les contraintes existant
dans l'océan primitif : le potentiel rédox*, le pH, la température
et les concentrations de dioxyde de carbone, de sulfure d'hydrogène
et de nitrate. En considérant que le milieu contenait tous les
enzymes nécessaires à la production des vingt acides aminés, ils
ont ensuite calculé l'énergie dégagée par la réaction de synthèse
de ces acides aminés au sein de deux environnements différents,
l'un fortement réducteur et à haute température (100 °C) et l'autre
oxydant et à basse température (18 °C).
Dans le premier système, comparable aux sources hydrothermales,
l'équipe de J.P. Amend et E.L. Shock a observé une réaction dégageant
de la chaleur pour onze des vingt amino-acides. Quant aux neuf
restants, leur synthèse nécessitait un apport d'énergie extérieure.
En revanche, dans le système oxydant, c'est-à-dire à la surface
de la mer, les vingt réactions de synthèse ont besoin d'une source
d'énergie et de plus de matière inorganique. Les auteurs ont ensuite
calculé que l'excès d'énergie dégagée contribue fortement à la
synthèse de macromolécules comme des protéines. Ce qui, selon
J.P. Amend, "explique les fortes productions de biomasse au niveau
des sources hydrothermales par rapport à d'autres environnements".
Source : Info Science pour Yahoo
France
Io Presents Solar System's Most Dazzling Light
Show
An astronaut who landed on Io, Jupiter's ninth moon, would have
to deal with one harsh environment. But he or she would be rewarded
with the most dazzling auroral light show in the solar system,
a display first seen, at a distance, by Galileo Galilei in the
early 1600s.
Io's aurorae, like those on Earth, are caused by the impact of
electrons on atmospheric gasses. The jovian moon is bathed by
a swarm of charged particles trapped by Jupiter's magnetic field
(similar to the Van Allen radiation belts surrounding Earth.)
In addition, a powerful electric current flows from Io to the
poles of Jupiter, caused by an enormous electrical potential --
some 400,000 volts -- generated by the motion of the jovian magnetic
field past Io.
When these electrons collide with the gasses in Io's atmosphere,
they set off the remarkable light show of red, green and blue
emissions bright enough to be visible to the naked eye.
The red and green glows may be caused by neutral oxygen and sodium
atoms, respectively. The bright blue emissions are probably due
to sulfur dioxide vented from volcanoes on the moon's surface.
Some of these plumes are invisible in daylight because of a lack
of entrained dust particles, and can only be seen during eclipse.
The currents cause the gasses to light up, in much the same way
as the glows from fluorescent lamps are generated.
A study published today reveals new information about Io's colorful
auroral display and how it relates to the moon's tenuous atmosphere.
Last October, a team of American and Taiwanese space scientists
reported their discovery in images taken by the Galileo spacecraft
of colorful auroral emissions from Io during eclipse by Jupiter.
In today's Science, they publish results from an in-depth study
of those images.
The tenuous atmosphere of Io partially collapses in the darkness
of its giant planet's shadow, they now find. At the same time,
bright blue glows emanating from stealthy volcanic plumes grow
even brighter.
"This is our first detailed look at visible aurorae on a solar
system satellite," said Paul Geissler of the University of Arizona,
lead author of the report. "The pictures help us to understand
Io's atmosphere and the processes that generate the emissions."
Co-authors of the Science article are Alfred S. McEwen, also with
the University of Arizona Lunar and Planetary Laboratory; Wing
Ip of the Taiwan National Central University; Michael J. Belton
of National Optical Astronomy Observatories; Torrence V. Johnson
of the Jet Propulsion Laboratory in Pasadena; William H. Smyth
of Atmospheric and Environmental Research in Cambridge, Mass.,
and Andy Ingersoll of the California Institute of Technology.
Io's eerie glow dims noticeably with time as the satellite lingers
in Jupiter's shadow. The likely explanation, concludes the international
team of scientists that analyzed the pictures, is a partial collapse
of the moon's atmosphere during eclipse.
Some of Io's patchy atmosphere is derived from sulfur dioxide
ice on the surface of the satellite that is warmed by the Sun
and evaporates. This component probably begins to recondense in
the absence of sunlight during eclipse.
More surprisingly, the blue glows associated with volcanic plumes
appear to intensify when Io is in darkness. This may indicate
that some of the current flow between Io and Jupiter is conducted
through the interior of the jovian moon, especially during periods
when the atmospheric conductivity is low.
The Galileo spacecraft has been orbiting Jupiter and its moons
since December 1995. It is managed by the Jet Propulsion Laboratory,
Pasadena, Calif., for NASA.
Source : Unisci
(Elegant images and further information are available at this
website. Readers may also want to check out this
earlier UniSci story.)
The bacteria that changed the Earth
Australian scientists have pinpointed the time when an Earth-changing
form of life appeared - the bacteria which gave us the oxygen
we breathe.
Writing in the journal Nature, a team from the Australian Geological
Survey have identified chemical fossils of cyanobacteria in ancient
rocks. It demonstrates that 2.5 billion years ago they were already
changing the face of our planet.
It was the emergence of this type of bacteria, able to use sunlight
to produce energy and also oxygen, that turned the sky blue. In
a real sense, the Earth's blue sky has been coloured by life.
Before the cyanobacteria evolved the Earth was a very different
place from the world we know today.
Several billion years ago the Earth's atmosphere was made of hydrogen,
carbon monoxide and possibly methane, gasses that are highly toxic
to most lifeforms today.
It is difficult for us to imagine what the Earth was like three
billion years ago when no form of life was visible anywhere on
the surface, before the continents formed, before it even rained
water.
But even during these earliest times life was stirring - the microorganisms
called cyanobacteria evolved.
As oxygen accumulated in the atmosphere the face of the planet
was changed. Life took a new course as it adapted to use the abundance
of oxygen.
Still around
We can still see the cyanobacteria today. They are often visible
as surface blooms in lakes or oceans but they live on in an even
more remarkable way.
Sometime in the past, perhaps a billion years ago, the cyanobacteria
teamed up with other cells.
Some of them started to live inside other cells exchanging their
freedom for an enclosed and stable environment inside another
cell.
In turn, the host cells used the energy-producing ability of the
cyanobacteria and the two organisms began a symbiotic relationship
of mutual benefit.
So close has this relationship become that today we have forgotton
that a widespread form of life on Earth is actually two forms
of life working together.
The powerhouse of plant cells, the so-called chloroplast, the
part of the plant that makes it green, is a cyanobacterium.
Source : BBC
News
5 millions de livres pour la sonde "Beagle
2
Mardi 03 Août 1999 - 14h22 heure de Paris
LONDRES (AFP) - Le gouvernement britannique a annoncé mardi
une subvention de 5 millions de livres (8 millions de dollars)
pour la sonde spatiale "Beagle 2", qui doit atterrir sur Mars
dans quatre ans pour y chercher d'éventuelles traces de vie.
L'engin spatial entièrement financé par la Grande-Bretagne, baptisé
"Beagle 2" en hommage au nom du navire de Charles Darwin, doit
être lancé en juin 2003 dans le cadre de la mission Mars Express
de l'Agence spatiale européenne.
Après un périple de six mois à travers l'espace, Mars Express
se mettra en orbite autour de la planète rouge et libérera la
sonde britannique, qui devrait toucher le sol martien le 25 décembre
2003.
Beagle 2, sorte de limier de l'exploration spatiale d'à peine
30 kg, se mettra alors à la recherche de substances chimiques
pouvant indiquer la présence de vie sur Mars.
Le secrétaire d'Etat aux Sciences, Lord Sainsbury, qui présentait
mardi le programme spatial britannique 1999-2001, a confirmé qu'une
subvention de 5 millions de livres (8 millions de dollars) permettrait
de commencer la construction de la sonde. Près de trois millions
de livres avaient déjà été débloqués pour les instruments scientifiques
qui doivent équiper Beagle, a-t-il précisé.
Le secteur privé a déjà promis 13 millions de livres pour le projet,
d'un coût total estimé à 25 millions.
Lord Sainsbury a par ailleurs annoncé un financement de 10,5 millions
de livres sur trois ans au programme ARTES de l'Agence spatiale
européenne sur les télécommunications.
D'autres sondes spatiales devraient toucher la surface de Mars
avant Beagle 2. Mars Polar Lander, lancée le 3 janvier dernier
par les Etats-Unis, doit atteindre la planète rouge en décembre
pour y analyser des échantillons du sol et étudier l'histoire
du climat. Et Mars Surveyor 2001, transportant le robot d'exploration
"Marie Curie", doit être lancée le 10 avril 2001.
Prototype for ET-life probe tested in aquarium
(CNN) -- A deep-sea probe designed for future life-seeking
missions to Mars' icy poles, Jupiter's moon Europa and Saturn's
moon Titan was tested Wednesday in the Monterey Bay Aquarium's
giant kelp forest.
The aluminum probe, a package that includes underwater cameras,
temperature sensors, optics and a spectrometer, was lowered to
depths of 9 meters (30 feet) in the controlled aquatic environment
to test how well the instruments might explore giant cracks in
the sea floor.
So-called volcanic vents, which occur at depths between 500 meters
and 4,000 meters (1,650 feet and 13,200 feet) are known to nurture
diverse and strange bottom-dwellers such as salps, siphonophores,
crustaceans and gelatinous animals only recently discovered at
such depths.
The experiment was designed to demonstrate a more sophisticated
set of instruments to be used in late August and September to
probe the Pitcairn, McDonald and Teahitia seamounts near Tahiti,
said Arthur Lane, manager of the Underwater Volcanic Vent mission
at NASA's Jet Propulsion Laboratory.
Before heading to space, NASA also plans to develop technologies
to study extreme liquid and ice environments such as Lake Vostok
in Antartica and eventually to Mars, Europa and Titan.
All those environments are thought to resemble places where life
might be harbored on Mars, Europa and Titan.
Source : http://cnn.com/TECH/space/9907/30/space.briefs.7.30/#2
Famine sur la planète rouge
Rebondissement dans la recherche de vie sur Mars. Deux chercheurs
américains viennent de découvrir que la vie n'aurait jamais pu
atteindre un stade évolué sur la planète rouge comme elle l'a
fait sur Terre. Bruce Jakosky, de l'Université du Colorado (Boulder,
USA) et Everett Shock de l'Université Washington (St-Louis, USA)
estiment en effet que très peu de vie aurait pu naître sur cette
planète. "Nos analyses montrent que, sur les quatre milliards
d'années d'existence de Mars, la production d'énergie chimique
nécessaire au développement d'organismes vivants est nettement
inférieure à celle de la Terre sur la même période", explique
Bruce Jakosky.
Pour que la vie ait pu apparaître sur Terre, il a fallu réunir
plusieurs conditions dont la présence d'eau liquide, de carbone,
d'oxygène et d'azote ainsi qu'une source d'énergie. La première
source d'énergie, avant la photosynthèse, fut d'origine géochimique.
Les interactions entre l'eau et le sol créent en effet des éléments
(comme les ions hydrogène) utilisables par des organismes primitifs
pour se développer. "La vie est une conséquence directe de ces
premières réactions chimiques", remarque Bruce Jakosky. " Il est
donc naturel de penser que la vie ait pu apparaître sur Mars qui
possède tous les ingrédients nécessaires."
En réalisant un inventaire exhaustif des ressources géochimiques
de Mars, comme l'activité volcanique ou les sources hydrothermales,
B. Jakosky et E. Shock ont pu estimer le total d'énergie chimique
exploitable sur cette planète et, par voie de conséquence, la
biomasse qui aurait pu être produite depuis sa formation, il y
a quatre milliards d'années. Or, ce montant est égal à la production
de cette même énergie sur Terre pendant seulement 50 à 100 millions
d'années. "Ce chiffre est incroyablement réduit, s'étonne Bruce
Jakosky. Et il est probablement trop petit pour avoir entretenu
une évolution de la vie vers des formes complexes. Mais j'estime
qu'il est largement suffisant pour que des organismes primitifs
puissent se former."
En fait, le montant total de l'énergie chimique "martienne" se
révèle trop restreint pour avoir éventuellement produit une biomasse
sur toute la surface de la planète. Il est plus probable d'imaginer
que la vie se soit cantonnée à des enclaves où l'énergie était
plus abondante, comme des volcans, des sources hydrothermales
ou encore sous terre. "Mais rien ne prouve que la vie ait existé
sur Mars, affirme Bruce Jakosky. Et quel que soit le résultat
des nombreuses recherches menées sur ce sujet, nous aurons au
moins beaucoup appris sur les origines de la vie et sa répartition
dans l'univers.
Source : Yahoo Actualités Sciences
La sonde Lunar Prospector s'est écrasée comme
prévu sur la Lune
Par Paul Recer
WASHINGTON (Associated Press) -- La sonde américaine Lunar Prospector
semble s'être écrasée sur la Lune samedi matin comme prévu, une
collision volontaire pour savoir s'il y a de l'eau sur le satellite
naturel de la Terre. Mais les puissants télescopes qui guettaient
la formation d'un nuage après l'impact n'ont encore rien détecté.
Lancée en janvier 1998, Lunar Prospector a passé 18 mois en orbite
au-dessus de la Lune, analysant sa composition chimique, sa gravité
et ses champs magnétiques. La petite sonde de 160kg a admirablement
rempli sa mission, selon les ingénieurs de la NASA qui ont décidé
de la précipiter sur la Lune à 6.000km/h.
Un choc d'une telle violence, équivalent à la collision d'une
voiture de deux tonnes contre un mur à 1.800km/h, a pu arracher
à la surface de la Lune un nuage de poussières et de vapeurs s'élevant
à plusieurs dizaines de kilomètres de hauteur. Ingénieurs et planétologues
espèrent bien trouver des molécules d'eau dans ces projections,
mais les dizaines de télescopes braqués sur la Lune n'ont pour
l'instant rien mis au jour.
Selon David Folta, l'ingénieur chargé du guidage au Centre spatial
Goddard de Greenbelt (Maryland), Lunar Prospector semble bien
s'être écrasé sur la Lune à l'heure prévue, à 9h52 GMT (11h52
heure française).
``Tout s'est déroulé normalement, alors nous avons toutes les
raisons de croire qu'il est arrivé sur le site d'impact'' choisi,
un cratère situé au pôle sud de Lune, au fond duquel les scientifiques
soupçonnent la présence de glace. La sonde, a noté M. Folta, n'a
plus donné signe de vie depuis l'heure prévue de l'impact, ce
qui montre qu'elle a apparemment accompli sa mission.
``Nous savons qu'elle s'est écrasée. Nous ne savons pas où exactement'',
tempère David Goldstein, chercheur de l'Université du Texas à
Austin qui a eu l'idée d'envoyer Lunar Prospector finir sa course
sur la Lune.
Aucun nuage consécutif à l'impact ni preuve visible n'ont pour
le moment été détectés par les télescopes, a précisé le scientifique.
``C'est un peu décevant'', mais rien n'est perdu, dit-il: l'absence
de ce nuage ne signifie pas que la mission-suicide de Lunar Prospector
ait échoué.
Les télescopes, notamment ceux de l'Observatoire McDonald, au
Texas, vont continuer à traquer la vapeur d'eau qui pourrait avoir
été expulsée dans le ciel lunaire, grâce notamment à des spectromètres
infrarouges et ultraviolets, instruments capables de détecter
et mesurer les molécules.
Durant sa mission, en 1998, Lunar Prospector avait détecté grâce
à ces mesures spectroscopiques la signature chimique de l'hydrogène,
ce qui peut laisser supposer la présence d'eau sur la Lune. Selon
certaines estimations, quelque 200 millions de tonnes sous forme
de cristaux de glace pourraient ainsi être disséminés dans le
sol lunaire, aux pôles nord et sud de l'astre des nuits.
Lunar Prospector, selon les experts de la NASA, a très bien pu
rater son objectif. La sonde s'est dirigée vers le sol lunaire
sous un angle très plat, quasiment rasant, et elle s'est peut-être
écrasée avant ou après le cratère visé.
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