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Exobiologie : de l'origine de la vie à
la vie extraterrestre
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Plan du site |
L'actualité
scientifique
29 janvier : NASA's search for space
life begins on Earth
29 janvier : Lunar Prospector en
observation rapprochée autour de la Lune
28 janvier : Compte-rendu de la conférence
de l'institut de France sur les exoplanètes
25 janvier : Créer de la vie en
labo
19 janvier : La chasse aux extraterrestres
en son et lumière
18 janvier : Un océan a très probablement
recouvert une lune de Jupiter
18 janvier : Le froid, notre père
à tous
14 janvier : Hubble photographie
la naissance d'une planète
14 janvier : Incident à bord
de la sonde Cassini
13 janvier : Une planète similaire
à la Terre ? (en anglais)
13 janvier : La planète qui a fait
tilt
13 janvier : A Peek at Possible
Planet (en anglais)
13 janvier : Believe it or not
(en anglais)
13 janvier : 17 Planets and
Counting (en anglais)
13 janvier : Curious trend (en
anglais)
SETI@home : (Depuis chez vous,
partez à la Recherche d'une Intelligence Extraterrestre)
25 janvier : Conférence-débat
: "Systèmes planétaires extra-solaires et exo-planètes"
10 janvier : Mauvaises nouvelles des
planètes extrasolaires
9 janvier : La mission Perseus
9 janvier : Découverte d'une nouvelle
série de deux planètes extrasolaires
8 janvier : Notre galaxie contient
d'importantes quantités d'eau
8 janvier : Une naine brune et
des poussières
La vie, c'est comme une boîte...
froide
La vie est née dans le trou
4 janvier : Des nouvelles de
la sonde Mars Polar Lander
2 janvier : La microgravité au service
de la vie
Archives : Décembre
1998    Novembre 1998   
Octobre 1998    Septembre
1998
NASA's
search for space life begins on Earth
ANAHEIM, California (Reuters) -- NASA's search for life beyond
the planet may stretch to Mars and Jupiter's moons, but it will
start in the depths of the Earth, scientists involved in the project
said Monday.
The National Aeronautics and Space Administration's new Astrobiology
Institute -- a "virtual" institute linking 11 different labs
via the Internet -- has come up with its official road map for
the search for life.
Laid out before a meeting of the American Association for the
Advancement of Science in Anaheim, California, the map shows
a convoluted course that wends its way through super-hot undersea
vents, deep into the frozen Antarctic and through oceans before
shooting off toward Mars and Europa, one of Jupiter's moons,
and beyond.
"Now
we have completed a NASA road map for astrobiology," said David
Morrison, director of space at the NASA-Ames Research Center
at Moffett Field, California.
"It's
simply the study of life in the Universe. It is a question of
what was the origin and evolution of life, is there life on
other worlds, and what is the future of life on Earth and in
space," Morrison told a news conference.
"The
premise is that the space program has reached a point at which
we can begin to answer these questions."
The Astrobiology Institute is carefully separated from the non-governmental
Search for Extraterrestrial Intelligence Institute, known as
SETI. NASA had launched a similar project in 1992 but less than
a year later Congress put an end to what it considered expensive
foolishness.
Now the new institute has secured $9 million for this year and
$20 million for 2000 to try to determine under what conditions
life can survive and thrive, whether these conditions do or
ever did exist elsewhere in the solar system, and whether earthlings
can make it out there in space.
Biologists, chemists, astronomers, physicists and a range of
other specialists will team up for what NASA is billing as a
unique effort to answer such weighty questions.
They will study the surprising findings that creatures can live
in above-boiling temperatures in places like deep undersea sulphur
vents and the thermal springs of Yellowstone Park, as well as
at enormous pressures deep under the Earth's surface, and in
what look like frozen wastes at the Earth's poles.
"There
are environments on Earth where life does not exist, but not
many," said Jonathan Trent of NASA-Ames. He is most interested
in the microbes and other small creatures living in the oceans,
and points out that 75 percent of the planet is covered by water.
"An
unbiased exploration of the planet for life would unquestionably
begin in the oceans," he said.
The possibility of oceans on Mars and Europa are what make those
locations good candidates for a search for life. Mars obviously
has no ocean now, but might have once, while the Galileo space
mission found evidence there might be a subsurface ocean sloshing
around on Europa.
"There
has been an estimate that there could have been as many as five
habitable planets in the solar system," David DesMarais of NASA-Ames
said.
Venus might have been habitable before its runaway greenhouse
effect turned it into a steamy caldron, while Chiron, an asteroid
near Pluto that was recently promoted to planet status, also
has the potential for a liquid ocean, DesMarais said.
Jack Farmer, an Arizona University geologist whose team will
help direct future Mars missions to collect soil samples, said
his group will look for "an ancient fossil record for an early
period of Martian history when we think life might have been
possible."
All of the scientists are clear about what they are looking
for, and it is not little green men.
"Our
strategy for looking for life elsewhere would be exactly like
looking for life on Earth," Morrison said. He pointed out that
most of the species of Earth -- in numbers and in mass -- are
microbes.
"We
won't bother with these strange little creatures with legs walking
about on the surface. We will look for creatures that really
matter -- the microbes."
Lunar
Prospector en observation rapprochée autour de la Lune
Vendredi 29 Janvier 1999 - 18h35
WASHINGTON (AFP) - La sonde américaine Lunar Prospector, qui a
déjà identifié la présence d'eau glacée sur la Lune, s'est rapprochée
vendredi de la surface lunaire pour six mois d'observations inédites
de ses deux pôles.
A 07h00 GMT vendredi, les contrôleurs du centre de recherches
Ames de la NASA à Moffett Field (Californie) ont ordonné à l'engin,
qui évoluait depuis quelques semaines à 40 km d'altitude au-dessus
de la surface de la Lune, de la survoler désormais à environ 30
km d'altitude.
"Les cinq instruments de Lunar Prospector ont recueilli des informations
tellement intéressantes sur la Lune pendant la première année
du vol de la sonde à 100 km d'altitude que nous sommes pressés
de pouvoir y jeter un coup d'oeil d'encore plus près", a indiqué
le responsable scientifique de la mission, Alan Binder.
Cette dernière phase du vol de l'engin devrait permettre de préciser
les quantités d'eau glacée repérées en mars dernier aux deux pôles
lunaires. La NASA espère également glaner quelques données supplémentaires
sur les champs magnétiques et de gravité de la Lune.
Ce survol rapproché n'est toutefois pas sans risque, ont indiqué
les responsables de la mission. Même si son altitude de 30 km
est censée assurer à la sonde une marge de sécurité d'au moins
9 km au-dessus du relief lunaire, les contrôleurs de la NASA devront
corriger son orbite tous les 28 jours.
Si l'une de ces manoeuvres échoue, Lunar Prospector s'écrasera
sur la Lune deux jours plus tard, selon la NASA. "Maintenant que
les principaux objectifs de la mission ont été atteints, nous
prenons ces risques avec l'espoir d'en retirer d'importants bénéfices
scientifiques", a souligné l'une des responsables de la mission,
Marcie Smith.
Si tout se passe comme prévu, la sonde, lancée en janvier 1998,
doit achever sa mission en juillet en s'écrasant sur la Lune.
Créer
de la vie en labo
Un chercheur américain pense pouvoir créer de nouvelles formes
de vie en laboratoire. Tout ce qui lui manque, c’est le plan génétique
d’un organisme suffisamment simple.
Il sera bientôt possible de créer des formes de vie entièrement
nouvelles dans une éprouvette remplie de molécules organiques,
croit le docteur Craig Venter, de Celera Genomics Corporation.
Le processus de création simulerait – en accéléré – les conditions
qui ont mené à l’apparition de la vie sur Terre, il y a environ
3,8 milliards d’années.
Source : Cybersciences
La
chasse aux extraterrestres en son et lumière
Mardi 19 Janvier 1999 - 22h44
WASHINGTON (AFP) - Deux très sérieuses universités américaines
ont décidé de se joindre à la chasse aux civilisations extraterrestres
entamée depuis plusieurs dizaines d'années par une poignée de
chercheurs, mais en partant cette fois à la recherche d'éventuels
signaux lumineux.
Trois nouveaux projets seront menés à l'université de Californie
à Berkeley et à l'université de Harvard (Massachusetts), a indiqué
mardi leur principal bailleur de fonds, la Planetary Society,
une association fondée par le célèbre astronome américain Carl
Sagan.
"Nous sommes à l'écoute de possibles signaux extraterrestres depuis
des décennies, il est grand temps de nous mettre également à regarder
ces éventuels signaux", a estimé l'actuel président et cofondateur
de la Planetary Society, Louis Friedman.
Dirigé par Dan Werthimer, le premier de ces trois nouveaux projets
de "recherche d'intelligence extraterrestre" (SETI) va surveiller
un échantillon d'étoiles très proches de notre système solaire,
ainsi qu'une série de galaxies voisines de la Voie Lactée.
En y braquant un des télescopes que l'université de Berkeley utilise
à l'observatoire Leuschner, il espère y détecter de très courtes
impulsions lumineuses, de l'ordre du milliardième de secondes,
qui pourraient trahir la présence d'éventuels "petits hommes verts"
en quête de rencontres.
Déjà à la tête d'un projet de surveillance des ondes radio suspectes,
l'astrophysicien Paul Horowitz, de l'université de Harvard, passera,
lui, au crible avec la même technique quelque 2.500 étoiles identiques
à notre Soleil. Son détecteur sera installé sur l'observatoire
du centre d'astrophysique de Harvard à Oak Ridge, dans la banlieue
de Boston.
Quant au dernier effort, il sera coordonné depuis Berkeley par
le "pape" des chasseurs de planètes extrasolaires américains,
Geoffrey Marcy. L'astronome compte utiliser les données rassemblées
lors de ses découvertes --neuf des 17 planètes détectées à ce
jour l'ont été par son équipe-- pour repérer des signaux lumineux
monochromes sur une longueur d'onde très particulière.
L'idée de ces battues extraterrestres est née dans les années
60 de l'imagination de deux astronomes alors inconnus, Carl Sagan
et Frank Drake. Aujourd'hui, près d'une dizaine de radiotélescopes
du monde entier fouillent le ciel à l'affût d'un signal radio
d'origine extraterrestre. A ce jour, sans aucun résultat.
Un
océan a très probablement recouvert une lune de Jupiter
BERLIN (AFP) - 18h37
Un océan a très vraisemblablement recouvert Europa, l'une des
lunes de Jupiter, au cours de sa formation, ont annoncé lundi
à Berlin le Centre allemand de l'aéronautique et de l'espace (DLR)
et le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA.
Commentant des clichés de la sonde américaine Galileo, le professeur
Gerhard Neukum, du DLR, a estimé qu'ils apportaient également
de "nouveaux indices" permettant de penser qu'aujourd'hui encore,
"cette lune n'est pas totalement glacée".
Si cette dernière hypothèse se confirmait, la quantité d'eau dissimulée
par la calotte glacière d'Europa, dont le diamètre est de 3.121
km, serait deux à trois fois supérieure à celle des océans de
la Terre.
Europa, toujours selon un communiqué de la DLR, serait ainsi le
seul endroit du système solaire, en dehors de la Terre, présentant
d'importantes quantités d'eau.
La sonde Galileo avait été lancée en octobre 1989 à bord de la
navette Atlantis. Elle est entrée dans l'orbite de Jupiter en
décembre 1995 pour une mission de deux ans. La NASA a toutefois
décidé de prolonger sa mission de deux nouvelles années, au cours
desquelles elle devrait à nouveau frôler Europa et deux autres
lunes de Jupiter, Callisto et Io.
Un
modèle mathématique vient de démontrer que l'ancêtre commun
à tous les organismes vivants est né dans un milieu tempéré.
Une controverse fait actuellement rage parmi les spécialistes
des origines de la vie. Au centre des débats : la température
du berceau qui a vu naître le premier organisme vivant. Or, les
partisans d'un environnement plutôt froid viennent aujourd'hui
de marquer un point. Les travaux de trois chercheurs français
montrent en effet que l'ARN ribosomal* de l'ancêtre commun à toutes
les formes de vie n'aurait pas pu supporter de hautes températures.
A la fin des années 1980, des chercheurs américains émirent l'hypothèse
que les premiers êtres étaient apparus dans des environnements
très chauds comme les sources géothermiques. Une théorie étayée
par l'apparente ancienneté des lignées de procaryotes thermophiles
actuels et par la température, supposée élevée, de la Terre primitive.
Cependant, ces dernières années ont vu souffler un vent d'objections
contre cette thèse. Plusieurs spécialistes considèrent en effet
l'hyperthermophilie de certaines bactéries comme une adaptation
au milieu sans lien aucun avec l'ancêtre commun apparu il y a
plus de deux milliards d'années.
Afin de faire la lumière sur cette énigme, Nicolas Galtier de
l'université d'Edimbourg (Ecosse), Nicolas Tourasse de l'université
du Texas (Houston) et Manolo Gouy de l'université Claude Bernard
(Lyon) ont analysé les séquences de l'ARN ribosomal (ARNr) de
quelque quarante espèces : eucaryotes, bactéries et archaébactéries.
Ils se sont plus particulièrement attachés à déterminer la quantité
de guanine et de cytosine (G+C) par rapport aux deux autres bases
azotées composant l'ARNr, l'adénine et l'uracile (A+U). L'intérêt
de l'ARNr réside dans le fait que son taux de bases G+C évolue
avec la température, les liaisons G-C étant plus stables que les
A-U lorsque cette dernière est élevée. Or, grâce à un modèle statistique
prenant en compte la transmission parent/enfant des bases, les
trois chercheurs ont pu déterminer que l'ARNr de l'ancêtre commun
à tous les organismes vivants contenait environ 55 % de guanine
et de cytosine. Un taux très inférieur à celui des organismes
amateurs de chaleur et donc en contradiction avec l'hypothèse
de l'étuve. Même des modifications de l'arbre phylogénique n'ont
eu que peu d'effet sur les résultats. Quelles que soient les espèces
retenues dans le modèle mathématique, le nombre de G+C correspond
à un être soumis à une température modérée. "Nos recherches montrent
uniquement que l'organisme qui est à l'origine de tous les autres
est né dans un milieu plutôt froid, explique Manolo Gouy. Les
premières traces de vie ont, quant à elles, très bien pu apparaître
antérieurement dans un environnement très chaud." Selon lui, "l'hyperthermophilie
n'est alors qu'un caractère secondaire".
Ainsi, bien que de nouvelles études soient nécessaires pour clore
définitivement le sujet, la théorie du "berceau cocotte-minute"
vient aujourd'hui de prendre un sérieux coup de froid.
Science, vol. 283, p. 220-221 Source : Agence Science Presse (Fabrice
Demarthon)
* Les ribosomes sont les organites, situés dans la cellule, responsables
de la synthèse des protéines. Ils sont composés de deux sous-unités
contenant des molécules d'acide ribonucléique (ARN).
Hubble
photographie la naissance d'une planète
Quelques anneaux de poussières autour d'étoiles jeunes semblent
confirmer les théories en matière de création de planètes. Celles-ci
se formeraient très vite après la naissance de l'étoile.
Le télescope Hubble vient de détecter deux anneaux autours d'étoiles
de notre galaxie. Cette observation peut paraître banale, mais
elle marque une nouvelle étape significative dans la recherche
de planètes habitées.
La caméra infrarouge du Télescope spatial Hubble a permis de recueillir
ces deux nouvelles vues de disques planétaires autour d'étoiles
lointaines. Ces dernières années, le fameux télescope a détecté
plusieurs disques de matière autour d'étoiles qui représentent
le premier stade de la formation de nouvelles planètes.
En effet, selon notre compréhension actuelle, la matière qui subsiste
après la formation d'une étoile s'agglomère sous la forme d'un
disque de matière. Puis, certaines composantes de l'anneau se
met à leur tour en boule de matière pour former des protoplanètes
qui s'agglutinent finalement les unes aux autres pour constituer
des planètes. La caméra infrarouge d'Hubble a découvert des anneaux
autour d'une dizaine d'étoiles, ce qui semble bien confirmer nos
théories.
Cependant, avec ces deux nouvelles photos, l'appareil astronomique
nous fait franchir un pas de plus. Sur la première photo, le télescope
a observé un anneau qui s'étend sur 120 milliards de kilomètres
(20 fois la distance SoleilPluton) autour de l'étoile HD141569.
Celleci se trouve à 320 annéeslumière de nous en direction de
la constellation de la Lyre. Mais, chose intéressante, on observe
qu'il y a au centre de l'anneau une bande vide de matière. C'est
comme s'il y avait là une planète en train de se former en attirant
à elle la matière environnante. Ce serait la première fois qu'on
observe ainsi la formation d'une nouvelle planète.
La seconde photo montre un très mince anneau autour de l'étoile
HR 4796A située à 220 annéeslumière de nous en direction de la
constellation du Centaure. Le diamètre de l'anneau n'équivaut
qu'à la distance MarsUranus. Or, les astronomes interprètent
ce fait par la présence de planètes, de part et d'autre de l'anneau,
qui en contrôleraient la forme et l'étendue. Autre fait remarquable,
l'étoile HR 4796A n'existe que depuis 10 millions d'années, ce
qui est fort peu comparé à notre Soleil âgé de 4,5 milliards d'années.
Les astronomes sont étonnés d'y découvrir un anneau si tôt puisque
celuici témoigne de la formation de planètes peu après la naissance
de l'étoile.
Nous commençons donc à voir la naissance de planètes alors qu'il
y a à peine quinze ans on se questionnait sur leur existence autour
d'étoiles autres que le Soleil. Pour l'instant, toutefois, nous
n'avons pas encore découvert une seule planète semblable à la
Terre et encore moins un monde habité mais nos connaissances progressent
rapidement en ce sens.
Source : NASA / Space Telescope Science Institute
Incident
à bord de la sonde Cassini en route
vers Saturne
Jeudi 14 Janvier 1999 - 18h24
LOS ANGELES (AFP) - La sonde américaine Cassini, en route depuis
plus d'un an vers Saturne et sa lune Titan, a interrompu cette
semaine son fonctionnement normal à la suite d'un incident technique,
selon la NASA. L'incident s'est produit lundi à 23h00 GMT lorsque
l'engin a détecté une erreur possible de son orientation dans
l'espace et a brutalement mis en sommeil tous les instruments
qui ne sont pas indispensables à la poursuite de sa mission, ont
précisé les spécialistes du Jet Propulsion laboratory (JPL) de
Pasadena (Californie). Les communications entre Cassini et la
Terre ont toutefois été maintenues, a précisé le responsable de
la mission, Bob Mitchell. Les ingénieurs du JPL devraient être
en mesure de remettre la sonde sur ses rails d'ici à la fin de
la semaine, selon M. Mitchell. Lancée en octobre 1997 de Cap Canaveral,
la sonde Cassini, alimentée en énergie par une pile nucléaire,
doit entrer le 1er juillet 2004 dans l'orbite de Saturne après
un voyage de plus de 3,5 milliards de kilomètres. Elle doit étudier
pendant quatre ans ses fameux anneaux et la composition de son
atmosphère. Le 6 novembre 2004, Cassini doit larguer son passager,
la sonde européenne Huygens, qui doit se poser un mois plus tard
sur la plus grosse des quelque 20 lunes de Saturne, Titan. L'engin
de l'agence spatiale européenne (ESA) doit analyser l'atmosphère
puis la surface de ce satellite de Saturne. D'un coût total de
3,3 milliards de dollars, la mission Cassini est considérée comme
l'une des plus complexes jamais mise au point par l'agence spatiale
américaine. Elle marque la reprise de l'exploration de Saturne,
survolée il y a vingt ans par les sondes Pioneer 11 (1979) et
Voyager 1 et 2 (1980 et 1981).
NZ
Scientists Discover Planet That May Host Life
Une planète candidate pour la vie
Ian Bond, de l'Université d'Auckland en Nouvelle Zélande, vient
de découvrir une planète au centre de la Voie Lactée qui pourrait
être la réplique de notre Terre. Elle a la même taille et sa masse
est comprise entre celle de notre planète et celle de Neptune.
Elle gravite autour de son étoile à la même distance que nous
le faisons autour du Soleil. Autant de similitudes qui ont suffi
à l'équipe néo-zélandaise pour dire que cette planète pouvait
abriter de la vie.
WELLINGTON (Reuters) - Wednesday January 13 1:16 AM ET - An international
team of scientists has discovered an Earth-size planet in the
middle of the Milky Way believed to have the potential to support
life, a New Zealand member of the group said Tuesday.
``It has a probable mass range between that of the Earth and that
of the planet Neptune. Probably it would be a little bit heavier
than the Earth,'' researcher Ian Bond said.
Auckland University fellow Bond said by telephone from the Mount
John observatory in New Zealand's South Island that the planet
was the right distance from the nearest star to sustain life.
``It will be something like between one to four astronomical units,
which places it in a promising region,'' he said.
An astronomical unit is calculated to be the mean distance between
the center of the earth and the center of the sun.
A team of New Zealand and Japanese astronomers, working with Australian
and U.S. partners observing from Australia's Mount Stromlo, discovered
the planet last July. They presented their findings at an American
Astronomical Society meeting in the United States over the weekend.
The two teams used a relatively new technique called gravitational
microlensing, which essentially uses the chance alignment of dim
and bright stars to detect potential planets.
``This is the first discovery using the microlensing technique.
It's the only technique that is sensitive to earth-size planets,''
Bond said.
The planet, which is around 30,000 light years away, cannot be
seen directly and there was no way of confirming whether it has
water or any of the elements that may support life, he added.
Bond, with Auckland University Associate Professor Philip Yock
and Japanese astronomers, will resume stargazing around the Milky
Way in April for more extrasolar planets.
There are at least 17 known planets outside the solar system,
but few are believed to be capable of sustaining life.
The joint New Zealand-Japanese team is funded by both governments.
La
planète qui a fait tilt
(ASP) - Comme par hasard, au moment même où des astronomes commencent
à s'inquiéter tout haut de la rareté possible de planètes semblables
à la Terre, l'annonce de collègues à eux qui, en temps normal,
serait passée inaperçue, fait le tour du monde: l'annonce suivant
laquelle pour la première fois, on aurait détecté autour d'une
étoile une planète non pas de la taille de la géante Jupiter,
mais de la taille de la Terre.
Le problème, c'est que cette "détection" a duré le temps d'un
clin d'oeil. Et qu'il n'y a aucun moyen de savoir si c'en était
bel et bien une.
Ce qui s'est passé, reconnaissent Sun Hong Rhie et David Bennett,
de l'Université de Notre-Dame, c'est un incroyable coup de chance:
l'alignement fortuit de deux étoiles aurait révélé la présence,
autour de l'une d'elles, d'une planète d'une masse "se situant
entre celles de la Terre et de Neptune". Toutefois, puisqu'un
tel alignement ne se produit qu'une seule fois, il n'existe aucun
moyen de vérifier cette découverte -au contraire des 17 autres
découvertes annoncées depuis trois ans. D'autant plus que cette
étoile se trouve à 30 000 années-lumière, alors que toutes les
planètes géantes détectées de peine et de misère jusqu'ici l'ont
été à des distances de moins de 100 années-lumière...
A
Peek at Possible Planet - Bigger Than Earth, Smaller Than
Neptune
By Kenneth Chang - ABCNEWS.com
A U S T I N, Texas, Jan. 9 — The chance alignment of two stars
may have revealed the smallest planet yet detected outside our
solar system.
Using a technique called “microlensing,” Sun Hong Rhie and David
Bennett of the University of Notre Dame detected evidence of a
planet with a mass between that of Earth and Neptune.
However, because the chance alignment occurs only once, there’s
no way to verify the finding. Previously discovered planets have
ranged in mass from half the mass of Jupiter to 12 times the mass
of Jupiter. Neptune, however, has about 1/18th the mass of Jupiter.
The microlensing technique is a means of keeping track of many
stars, on the chance that a dim, unseen star or other object will
be detected passing in front of one of the distant stars. The
gravitational field of that intervening star acts as a lens, bending
more light rays to Earth, brightening the distant star’s image.
A planet orbiting that unseen star between Earth and the distant
star would warp the gravitational field of the lens, and this
lens “defect” would cause a blip in the brightening pattern.
Believe
It or Not
Last June, astronomers observed a faint unnamed star, probably
located near the center of our Milky Way galaxy, grow brighter.
It peaked at 80 times its usual brightness as an unseen gravitational
lens star passed in front.
On July 4, Rhie says, “we saw something deviating.” For a couple
of hours, the distant star’s brightness differed up to 2 percent
from what would be expected if the lensing star in between did
not have a planet.
Analysis of the blip indicates a planet with 1/500th to 1/100th
of the mass of its gravitational lens star, whose mass Rhie and
Bennett can only guess at. But the star is not visible. They guess
it’s small, 20 percent to 60 percent of the mass of our sun.
It’s impossible to verify the findings of an unseen planet around
an unseen star.
“It’s a case where we can’t make a precise measurement of this,”
Bennett says. Although cautious, he thinks it was a planet. “We
can’t think of another explanation for it.”
The pair reported their findings today at a meeting of the American
Astronomical Society in Austin.
17
Planets and Counting
At the same meeting, planet hunters using the conventional technique
of looking for wobbles in starlight caused by a planet’s gravitational
pull reported they’ve found two more, raising their total to 17.
The team — led by Geoffrey Marcy of University of California,
Berkeley, and San Francisco State University, which has reported
most of the planet findings — reports two more likely candidates.
One is HD195019 in the constellation Delphinus and HD217107 in
Pisces.
Both are members of the giant-planet-hugging-the-star category.
The distance between HD195019 and its planet is just 5.6 million
miles, or just 1/8th the distance between Earth and the sun. It
weighs at least as much as 3.5 Jupiters.
The HD217107 planet is even closer, just 2.8 million miles from
its star, whipping around a complete orbit in just over a week.
It’s at least 30 percent more massive than Jupiter.
Compared to other planetary systems, our solar system looks more
and more like an oddity.
Of the distant planets found so far, eight have been in circular
orbits very close to the star while the other nine are farther
out in elliptical orbits. In our solar system, all the planets
move in almost circular orbits.
Curious
Trend
“What I find startling,” Marcy says, “is that for all planets
that reach beyond [twice the distance from Earth to the sun],
the ellipicity are all quite sizeable. This is a trend that’s
not going to go away since it’s nine out of nine.”
That could have implications in the search for habitable planets
elsewhere in the universe. Because there’s not much planet-forming
materials near stars, the large planets close to the stars probably
formed farther out, then migrated inward. In that journey, the
planets’ great gravity would have tossed aside any Earth-size
planets.
Planets in elliptical orbits would disrupt smaller planets when
they looped in near the stars. “The bad news is that Jupiters
in elliptical orbits would spell dynamical doom for Earth-like
planets,” Marcy says. On the positive side, planets have not yet
been detected around most of the sun-like stars Marcy’s team is
tracking. That means those remaining 95 percent of stars may not
have such destructive planets close in to the star.
They might yet have planets, though, because more distant planets
take longer to orbit and longer to find.
Another curiosity about the planet-harboring stars: most of the
17 stars with planets consist of higher-than-average amounts of
elements heavier than helium.
“It could be a coincidence, or it could be telling us something,”
says Guillermo Gonzalez, a postdoctoral researcher at the University
of Washington and one of the researchers reporting the findings.
These planetary systems may have formed in regions of space high
in heavy elements, or perhaps the stars swallowed some of its
planets.
Source
: American
Astronomical Society
A Report from Microlensing Planet Search Collaboration
: A Possible Earth Mass Planetary System found in MACHO-98-BLG-35?
S. H. Rhie, D. P. Bennett, P. C. Fragile, L. J. King, J. Quinn
(U. Notre Dame), A. C. Becker (U. Washington), B. R. Johnson (U.
Minnesota), B. A. Peterson (MSSSO), F. Abe, K. Masuda, Y. Matsubara,
Y. Muraki, S. Noda, S. Sato, T. Sumi, T. Yanagisawa (Nagoya U.,
Japan), I. A. Bond, P. M. Kilmartin (U. Auckland and U. Canterbury,
New Zealand), B. S. Carter, R. J. Dodd, G. R. Nankivell, N. J.
Rumsey (Carter National Obs., New Zealand), J.B. Hearnshaw (U.
Canterbury, New Zealand), M. Honda, M. Sekiguchi (U. Tokyo, Japan),
J. Jugaku (Research Inst. of Civilization, Japan), S. Kabe, B.
Watase (KEK Lab. Japan), B. S. Koribalski (ATNF, Australia), T.
Nakamura, H. Sato (Kyoto U., Japan), N. J. Rattenbury, P. C. M.
Yock (U. Auckland, New Zealand), M. Reid, D.J. Sullivan (Victoria
U., New Zealand), T. Saito (Tokyo Metropolitan College of Aeronautics,
Japan), M. Yoshizawa (National Astronomical Obs., Japan)
The Microlensing Planet Search (MPS) project monitors microlensing
events discovered in progress in search of microlensing planets
orbiting faint stars toward the Galactic Bulge. We report on observations
by the MPS and MOA Collaborations of high magnification microlensing
event MACHO-98-BLG-35 which has a low amplitude deviation which
is consistent with the expected deviation caused by a planet with
a mass of 2 x 10-5 of the mass of the primary lens. We indicate
how, for future events, additional observations might provide
data sufficient to claim discovery of a low mass planet, and we
also discuss the future explansion of the MPS Project.
SETI@home
- Traduction en Français : Philippe
Verdy
SETI@home est une expérience scientifique en radio-astronomie
qui exploitera la fantastique puissance combinée de centaines
de milliers d'ordinateurs connectés par des volontaires via Internet,
dans le projet de Recherche d'une Intelligence Extra-Terrestre
(Search for Extra-Terrestrial Intelligence, alias SETI).
Vous
pouvez, vous aussi, y participer en exécutant sur votre ordinateur
un programme et un écran de veille qui téléchargera et analysera
les données collectées d'un radio-télescope. Il y a une faible
mais captivante possibilité que votre propre ordinateur détecte
un jour le faible murmure d'une civilisation située hors de
notre planète Terre.
SETI@home
est supporté par La Planetary Society Société Planétaire),
Sun Microsystems, Informix,
Engineering Design Team, Inc.,
et par des donnations privées. Le projet est basé à l'Université
de Californie à Berkeley. Des informations sur les autres projets du SETI à UC Berkeley
sont également disponibles.
25
janvier : Conférence-débat publique de la section des Sciences
de l'Univers, animée par Pierre Léna, Membre de l'Académie,
Professeur à l'université Denis Diderot.
Cette conférence-débat aura lieu de 15h à 17h à l'Institut de
France, Grande salle des séances, 23 quai de Conti, 75006 Paris,
et portera sur les Systèmes planétaires extra-solaires et exo-planètes.
Au programme :
- Un
tournant pour l'astronomie, attendu depuis l'Antiquité par
Jean Schneider, Directeur de recherches au CNRS, Observatoire
de Paris (Meudon).
- La
découverte des planètes extra-solaires : qu'avons-nous appris
? Quelles perspectives ? par Michel Mayor, Astronome à l'Observatoire
de Genève
- Formation
et évolution des systèmes planétaires par Anne-Marie Lagrange,
Chargée de recherche CNRS à l'Observatoire de Grenoble
- Images
et spectres d'exo-planètes : les perspectives, par Alain Léger,
Directeur de recherche CNRS à l'Institut d'Astrophysique spatiale
de l'Université Paris-Sud à Orsay
- Vers
la découverte d'une vie universelle ? par André Brack, Directeur
de recherche CNRS au Centre de Biophysique moléculaire d'Orléans
Dimanche
10 janvier 1999 - 15h52
AUSTIN (AFP) - Les astronomes continuent à découvrir de plus en
plus de planètes autour des étoiles de notre galaxie mais au fur
et à mesure que leur liste s'allonge, les chances de repérer dans
ces systèmes solaires une autre Terre susceptible d'abriter certaines
formes de vie semblent s'éloigner. Trois ans après l'excitation
des premières découvertes de ces planètes dites "extrasolaires",
plusieurs spécialistes de renom ont suggéré cette semaine, devant
le congrès de la société américaine d'astronomie (AAS) réuni à
Austin (Texas), que rien dans les caractéristiques de ces systèmes
solaires voisins ne semblait y autoriser la présence d'une quelconque
"planète bleue". "Cette conclusion donne un coup sérieux à la
recherche de vie intelligente dans notre galaxie", estime le "pape"
des chasseurs de planètes américains, Geoffrey Marcy, de l'université
de San Francisco (Californie). Comme le soulignent les spécialistes,
ces premières années de traque ont incontestablement bouleversé
l'astronomie. "Nous avons trouvé en abondance des planètes autour
d'étoiles semblables à notre soleil", note William Cochran, de
l'université du Texas à Austin. Plus de doute désormais, les planètes
ne sont plus une curiosité limitée à notre seul système solaire.
L'équipe de Geoffrey Marcy, particulièrement prolifique, a encore
annoncé samedi avoir débusqué deux nouveaux exemplaires de ces
systèmes abritant une géante gazeuse similaire à Jupiter. Depuis
la découverte réalisée fin 1995 par deux astronomes suisses de
l'observatoire de Genève autour de l'étoile 51-Pegasi, pas moins
de 17 planètes ont été recensées. Mais si l'on en croit les derniers
détails glanés par les plus puissants télescopes, la première
esquisse de ces nouveaux paysages galactiques apparaît bien sombre
pour les tenants de la vie extraterrestre. D'abord, notent les
astronomes, l'orbite de la plupart de ces monstres pesant jusqu'à
dix fois plus que Jupiter est très rapprochée de leur brûlant
Soleil. Un détail plutôt inquiétant. "Ces géantes peuvent littéralement
nettoyer les planètes comme la Terre de ces systèmes solaires
et les vider de tout objet similaire", indique Geoffrey Marcy.
Difficile dans un tel environnement de voir germer un nouvel exemplaire
de "petit point bleu", comme l'astronome Carl Sagan avait un jour
décrit notre planète. Mais ce n'est pas tout. "Nous sommes en
train de nous apercevoir que la plupart de ces Jupiter décrivent
des orbites elliptiques et non pas circulaires comme dans notre
système solaire", poursuit M. Marcy sur la foi de ses derniers
calculs. Deux caractéristiques qui mettent à mal quelques unes
des certitudes des scientifiques quant à la formation des planètes.
"Un objet aussi massif ne peut pas se former aussi près de son
étoile, elles ont donc dû se former plus loin et après se rapprocher",
suppose William Cochran. Plutôt étrange. "Ou alors elles se sont
formées par un autre mécanisme que nous ignorons". Pour autant,
tout espoir de trouver un jour à une poignée d'années-lumière
des planètes analogues à notre bonne vieille Terre est loin d'être
enterré. "La mauvaise nouvelle est que ces Jupiter perturbent
les planètes comme la Terre mais la bonne nouvelle est que 95%
des étoiles (de notre galaxie) n'en abritent pas dans leur proche
orbite", souligne Geoffrey Marcy. Et surtout, les cartons à dessins
des détectives de la Voie Lactée débordent déjà des instruments,
comme le futur télescope spatial de nouvelle génération (NGST)
prévu pour 2007, et des techniques qui devraient propulser cette
nouvelle spécialité de l'astronomie dans l'âge adulte. "Nous voulons
maintenant trouver des planètes plus petites et plus éloignées
de leur soleil pour sonder la zone habitable des étoiles, là où
la vie peut se former", dit Debra Fischer, de l'université de
San Francisco. "La frontière des planètes extrasolaires est juste
en train de s'ouvrir", se réjouit M. Cochran.
La
mission Perseus (Samedi 9 janvier 1999) Crédit
: Space
News InNet numéro 230 (extrait)
La dernière mission franco-russe Perseus, alias Mir-99, devrait
durer 99 jours entre le 20 février, date du 14e anniversaire du
lancement de la station Mir et le 1er juin 1999, date prévue pour
le début des opérations de destruction de Mir dans le Pacifique
Sud.
Pour cette mission, il y a 12 groupes d'expériences parmi lesquelles
"Exobiologie" (exposition d'échantillons biologiques (acides aminés,
bactéries, protéines) à l'extérieur de Mir.
Jean-Pierre Haigneré (Claudie André-Deshays est sa suppléante)
aura la double fonction d'ingénieur de bord et d'expérimentateur
scientifique. De plus, il effectuera une sortie dans l'espace
pour récupérer les boîtiers des expériences "Comet" et "Spica"
et installer "Exobiologie", qui devra être récupérée lors d'une
seconde sortie un mois plus tard.
Samedi
09 Janvier 1999 - 18h25
AUSTIN (Etats-Unis), 9 jan (AFP) - Une nouvelle série de deux
planètes d'une taille équivalente à celle de Jupiter ont été récemment
identifiées autour d'étoiles similaires à notre Soleil, ont annoncé
samedi plusieurs équipes d'astronomes. Ces nouvelles découvertes
portent à 17 le nombre de nouvelles planètes dites "extrasolaires"
repérées depuis 1995 et confirment l'idée qu'un nombre significatif
d'étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, abritent dans leur
proche orbite des planètes géantes et gazeuses similaires à Jupiter.
"Je crois que nous sommes aujourd'hui un peu plus malin pour ce
qui est de la façon de rechercher des planètes", a commenté l'une
des astronomes, Debra Fischer, de l'université de San Francisco
(Californie). "Avec une liste d'étoiles candidates et suffisamment
de temps de télescope, nous devrions trouver d'ici quelques mois
des planètes autour d'environ 5% des étoiles similaires à notre
soleil". Les deux nouvelles planètes découvertes par cette astronome
font partie d'une liste de 200 étoiles qu'elle a commencé à examiner
en détails l'été dernier depuis le télescope Lick de San José
(Californie) et son puissant cousin, le télescope Keck de Mauna
Kea (Hawaï). La première d'entre elles a été identifiée autour
de l'étoile HD-195019, dans la constellation du Dauphin. D'une
masse d'environ 3,5 Jupiter, elle tourne autour de son soleil
à 21 millions de kilomètres, moins d'un cinquième de la distance
séparant le Soleil de la Terre, et accomplit une orbite en 18
jours seulement. La seconde à une masse comparable à celle de
notre Jupiter mais est encore plus rapprochée de son étoile, HD-217107
dans la constellation du Poisson, et en fait le tour tous les
sept jours. Comme toutes les autres planètes repérées à ce jour,
ces deux-là se trouvent dans l'ombre de leur soleil et ne peuvent
pas être vues. Les scientifiques ont déduit leur existence en
détectant les perturbations infimes qu'elles causent aux mouvements
de l'étoile autour de laquelle elle tournent.
Vendredi
08 Janvier 1999 - 21h59
AUSTIN (AFP) - Les premières données transmises par le nouveau
satellite américain d'étude des étoiles SWAS confirment la présence
de très importantes quantités d'eau dans notre galaxie, y compris
dans ses régions les plus froides. Le satellite "nous indique
qu'il existe un réservoir d'eau plutôt significatif dans l'espace",
a indiqué Gary Melnick, du centre d'astrophysique de Cambridge
(Massachusetts) lors d'un congrès de la société américaine d'astronomie
(AAS) réuni à Austin (Texas). Lancé le 5 décembre, le SWAS (Submillimiter
Wave Astronomy Satellite) a pour principale mission de percer
les mystères des nébuleuses de la Voie Lactée, ces immenses nuages
de gaz et de poussières interstellaires identiques à celui qui
a donné naissance à notre système solaire et dans lesquels continuent
à se former étoiles et planètes. Comme l'avaient déjà mis en évidence
d'autres observations, notamment celles effectuées récemment par
le satellite européen d'astronomie infrarouge (ISO), le petit
dernier de la flotille des satellites scientifiques de la NASA
confirme que ces régions sont particulièrement riches en eau,
qu'elle soit sous forme de vapeur d'eau ou de glace. "Nous avions
déjà vu de l'eau dans ces nébuleuses, mais seulement dans les
régions chaudes", a expliqué M. Melnick. "Par contre, SWAS a aussi
repéré de l'eau dans les régions bien plus froides. C'est important
parce que la majeure partie de ces nébuleuses est froide et donc
que l'eau pourrait se cacher dans bien plus d'endroits que nous
le suspections jusque-là". Les mesures réalisées en plein coeur
de la nébuleuse d'Orion, la première explorée par SWAS, ont permis
d'estimer la quantité d'eau qui s'y niche à environ 20 millions
de fois celle qui remplit tous les océans de notre Terre. "L'eau
est très importante parce qu'elle permet de refroidir la température
de ces nuages de telle façon qu'ils s'effondrent sur eux-mêmes
et forment des étoiles", a relevé pour sa part David Neufeld,
de l'université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland). Sur une
orbite d'environ 650 km au-dessus de la Terre, SWAS est le premier
observatoire spatial exclusivement conçu pour opérer dans la partie
submillimétrique du spectre électromagnétique, c'est-à-dire entre
l'infrarouge et la radio. Son espérance de vie de six à sept ans
devrait lui permettre d'étudier des dizaines de nébuleuses.
vendredi
8 janvier 1999 - 16h30
Une naine brune et des poussières
Découvertes il y a environ dix ans, les naines brunes sont des
objets stellaires à part. Ni étoiles ni planètes, elles ne possèdent
pas la masse nécessaire pour amorcer les réactions nucléaires
habituelles et émettent très peu de lumière. Leur étude s'avère
donc difficile, d'autant plus qu'elles possèdent souvent un compagnon
principal beaucoup plus lumineux. C'est en analysant la signature
infrarouge de Gliese 229B qu'une équipe d'astronomes américains
a découvert une particularité pour le moins étrange. Selon eux,
l'atmosphère de cette naine brune renfermerait des aérosols organiques,
caractéristiques des stratosphères planétaires. Dans la longue
liste des objets stellaires peu massifs, Gliese 229B est unique.
Avec une température de surface de 900 °K, elle apparaît comme
le sujet d'étude le plus froid pour lequel une analyse spectroscopique
est possible. Cette température basse impose un nombre de composants
chimiques limité, similaires à ceux de la haute atmosphère de
Jupiter. En revanche, Gliese 229B ne possède pas de nuages de
glaces et d'ammoniaque ce qui rend accessible l'analyse de son
atmosphère sous haute pression, 30 à 50 fois plus importante que
celle de Jupiter. "Gliese 229B a été découverte par le télescope
spatial Hubble en 1995, explique Nicolas Epchtein de l'Observatoire
Côte d'Azur (Nice, France). Alors que la théorie les prédisait
depuis de nombreuses années, les naines brunes n'ont été observées
que très récemment." Grâce au télescope hawaiien Keck 1, Caitlin
Griffith de l'université du Nord-Arizona, Roger Yelle de l'université
de Boston et Mark Marley de l'université d'état du Nouveau-Mexique
ont pu étudier l'émission infrarouge de Gliese 229B. Et quelle
ne fut pas leur surprise en constatant que dans la région du spectre
comprise entre 0,85 et 0,92 microns, son atmosphère était plus
opaque que les modèles de prédiction. Or, selon l'analyse de ce
même spectre, la source de cette opacité ne peut être ni de la
vapeur d'eau ni aucun autre gaz. Seule conclusion possible : l'atmosphère
"gliesien" est composée de fines particules. Une hypothèse confirmée
par les modèles élaborés par les trois scientifiques. D'où proviennent
ces aérosols ? Les études antérieures des étoiles et des planètes
donnent plusieurs possibilités. Par analogie avec la troposphère
de Jupiter et des photosphères des naines M (des étoiles très
peu massives), ces aérosols pourraient être des nuages de particules
formés par condensation d'éléments réfractaires, c'est-à-dire
résistants à de hautes températures. Or, selon les modèles thermodynamiques
de Gliese 229B, la plupart de ces condensations se dérouleraient
à des températures égales ou supérieures à 1 800 K et resteraient
donc dans les couches invisibles de l'atmosphère. Les aérosols
de la naine brune seraient donc plutôt le résultat de processus
photochimiques agissant sur les éléments volatiles. Gliese 229B
jouit en effet de tous les constituants nécessaires à ces réactions.
Des réactions qui seraient provoquées par le rayonnement ultraviolet
de Gliese 229A, le compagnon de la naine brune. Pour Mark Marley,
"cet objet est un formidable laboratoire d'étude des processus
stratosphériques à des conditions de température et de pression
une à deux fois plus importantes que celles rencontrées sur les
planètes de notre système solaire." Gageons donc que la quête
des naines brunes va se poursuivre.
(Circé Science)
La
vie, c'est comme une boîte... froide
(Agence Science Presse) - Alors que les recherches récentes, entre
autres au fond des océans, semblent accréditer la thèse suivant
laquelle les premières formes de vie sur notre planète sont nées
dans des endroits plus chauds (par exemple, au coeur des volcans
sous-marins), voici qu'une nouvelle recherche, dans la dernière
édition de la revue Science, suggère exactement le contraire:
les cellules originelles seraient extrêmement mal adaptées aux
hautes températures -en l'occurence, plus de 70 C. La preuve fournie
par cette recherche est plutôt indirecte, mais plusieurs biologistes
semblent dire qu'il s'agit d'une approche originale qui pourrait
donner une nouvelle jeunesse aux débats sur l'origine de la vie.
La
vie est née dans le trou
(Agence Science Presse) - Et dans le même ordre d'idée : le lieu
de la naissance de la vie sur Terre serait un trou dans un caillou,
avancent d'autres chercheurs. Plus précisément, un réseau de trous
formant un labyrinthe de tubes à la surface de la roche. Dans
ces abris naturels, les premières molécules complexes auraient
évolué en toute sécurité, ramassant les éléments dont elles avaient
besoin -les "briques" constituant la vie, comme on dit communément-
dans l'eau filtrant jusqu'à eux. C'est en tout cas le portrait
qui se dégage de recherches menées à l'Université d'Edimbourg
(Ecosse) et à Chicago. Un portrait qui permettrait également d'expliquer
comment la surface des premières cellules vivantes se serait développée:
à la manière de "couvercles" fermant l'entrée du trou en cas d'inondation
-une goutte d'eau, à leur échelle, c'est une inondation !
Cette hypothèse va toutefois à l'encontre de celle suivant laquelle
la vie aurait commencé au fond des océans. Mais selon un expert
interrogé par la BBC, elle est loin d'être rejetée par la communauté
scientifique, laquelle s'interroge effectivement sur le où et
le comment des premiers pas de la vie.
Lundi
04 Janvier 1999 - 12h45 heure de Paris
WASHINGTON (AFP) - La sonde Mars Polar Lander a été lancée
dimanche du centre spatial Kennedy à Cap Canaveral (Floride),
a annoncé la NASA, pour une mission qui permettra peut-être de
trouver de l'eau sous la surface de la planète rouge.
Cette mission est en fait double, avec Mars Polar Lander (MPL),
qui se posera en douceur, et Deep Space 2, deux mini-sondes qui
seront lâchées en altitude et iront se ficher à une profondeur
d'un mètre.
L'ensemble a été lancé à 15H21 locales (20H21 GMT) par une fusée
Delta II et atterrira sur Mars le 3 décembre 1999, à l'issue d'un
voyage de 11 mois comprenant six corrections de trajectoire.
MPL suit dans l'espace une autre sonde, Mars Climate Orbiter,
lancée en décembre et qui se mettra sur orbite autour de la planète
rouge en septembre pour y étudier la répartition de l'eau et y
observer les saisons. Mars Polar Lander est notamment équipée
de deux caméras et d'un bras robotisé qui lui permettra de ramasser
des roches à la surface ou de creuser de petites tranchées dans
le sol pour y récolter des échantillons.
Ceux-ci seront placés dans un mini-four où ils seront chauffés
et les gaz volatiles éventuels, comme la vapeur d'eau, seront
recueillis et analysés. Le MPL dispose également d'un micro qui
permettra d'entendre pour la première fois des sons provenant
d'une autre planète, comme le souffle du vent. D'autres instruments
transmettront également des informations sur la météorologie.
L'engin, d'une hauteur de 1,06 m une fois posé, est une plateforme
de 3,6 m de côté. A l'arrivée au-dessus de Mars, sa descente sera
d'abord freinée par un parachute puis par des rétrofusées. Il
touchera le sol à la vitesse de 2,5 m/s.
Les deux mini-sondes de Deep Space 2 seront pour leur part éjectées
en altitude et iront se planter dans le sol à quelque 100 km de
l'endroit où se posera MPL. Il s'agit pour la NASA de vérifier
si ce type d'engin est capable de survivre au choc et d'aller
détecter sous la croûte la présence éventuelle d'eau. Lors de
l'impact, une partie de la sonde, de la forme d'une balle de fusil,
s'enfoncera à un mètre de profondeur tandis qu'une seconde restera
en surface pour transmettre les résultats. Lorsque la "balle de
fusil" aura atteint le fond du cratère qu'elle aura creusé, une
vrille sortira d'une de ses parois et récoltera des échantillons
de sol. Ceux-ci seront apportés jusqu'à un petit four qui les
chauffera et analysera les gaz éventuellement relâchés, à la recherche
de vapeur d'eau. D'autres capteurs mesureront la température souterraine
ainsi que la conductivité du sol.
Cette mission fait partie d'un ensemble de vaisseaux envoyés par
les Etats-Unis vers la planète Mars. En juillet 1997, Mars Pathfinder
et son petit robot Sojourner Truth s'étaient posés dans la plaine
d'Ares Vallis. Trois mois plus tard, Mars Global Surveyor se mettait
en orbite autour de la planète, qu'elle est chargée de cartographier.
Le lancement de Mars Polar Lander, précédé par celui de Mars Climate
Orbiter, sera suivi de deux autres missions tous les deux ans
(2001, 2003...) jusqu'à l'envoi éventuel d'un homme vers l'an
2015.
La
microgravité au service de la vie (Samedi 2 janvier
1999) Crédit : Space
News InNet numéro 229 (extrait)
Sur Terre, la gravité influence, voire contrarie les phénomènes
naturels, en particulier ceux qui concernent les sciences de la
vie. L'étude des autres forces qui agissent sur le déroulement
d'un processus fondamental en biologie est possible en état d'impesanteur.
La microgravité favorise la dissociation d'éléments vitaux, la
compréhension du comportement des cellules, la conception et la
croissance de cristaux de protéines, l'analyse moléculaire des
enzymes, des virus...
L'Agence spatiale européenne a lancé un appel aux expériences
sur les sciences de la vie à bord de la station spatiale. D'après
le document qui justifiait l'accès à la station spatiale internationale
(ISS) (Sp-1210, Research Opportunities in Life Sciences), la biologie
et la biotechnologie ont intérêt à aller dans l'espace :
- pour suivre les mécanismes de régulation et de prolifération
des cellules, au moyen de cultures in vitro, avec des séjours
de spécimens pendant de longues durées en microgravité ;
- pour observer les premiers évènements du processus de la vie
chez les espèces animales et végétales, de manière à faire progresser
l'embryogenèse ;
- pour mesurer les dommages du rayonnement sur les tissus, cellules
et composants sous-cellulaires et pour comprendre les réactions
de protection biologique ;
- pour analyser la nature des effets de la microgravité sur les
cellules. (Ces effets sont-ils de nature biologique ou physico-chimique
?) ;
- pour, enfin, comprendre la résistance de micro-organismes aux
conditions extrêmes du milieu spatial.
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