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Exobiologie : de l'origine de la vie à la vie extraterrestre
 
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L'actualité scientifique

29 janvier : NASA's search for space life begins on Earth
29 janvier : Lunar Prospector en observation rapprochée autour de la Lune
28 janvier : Compte-rendu de la conférence de l'institut de France sur les exoplanètes
25 janvier : Créer de la vie en labo
19 janvier : La chasse aux extraterrestres en son et lumière
18 janvier : Un océan a très probablement recouvert une lune de Jupiter
18 janvier : Le froid, notre père à tous
14 janvier : Hubble photographie la naissance d'une planète
14 janvier : Incident à bord de la sonde Cassini
13 janvier : Une planète similaire à la Terre ? (en anglais)
13 janvier : La planète qui a fait tilt
13 janvier : A Peek at Possible Planet (en anglais)
13 janvier : Believe it or not (en anglais)
13 janvier : 17 Planets and Counting (en anglais)
13 janvier : Curious trend (en anglais)
SETI@home : (Depuis chez vous, partez à la Recherche d'une Intelligence Extraterrestre)
25 janvier : Conférence-débat : "Systèmes planétaires extra-solaires et exo-planètes"
10 janvier : Mauvaises nouvelles des planètes extrasolaires
9 janvier : La mission Perseus
9 janvier : Découverte d'une nouvelle série de deux planètes extrasolaires
8 janvier : Notre galaxie contient d'importantes quantités d'eau
8 janvier : Une naine brune et des poussières
La vie, c'est comme une boîte... froide
La vie est née dans le trou
4 janvier : Des nouvelles de la sonde Mars Polar Lander
2 janvier : La microgravité au service de la vie

Archives : Décembre 1998    Novembre 1998    Octobre 1998    Septembre 1998


NASA's search for space life begins on Earth
ANAHEIM, California (Reuters) -- NASA's search for life beyond the planet may stretch to Mars and Jupiter's moons, but it will start in the depths of the Earth, scientists involved in the project said Monday.

The National Aeronautics and Space Administration's new Astrobiology Institute -- a "virtual" institute linking 11 different labs via the Internet -- has come up with its official road map for the search for life.

Laid out before a meeting of the American Association for the Advancement of Science in Anaheim, California, the map shows a convoluted course that wends its way through super-hot undersea vents, deep into the frozen Antarctic and through oceans before shooting off toward Mars and Europa, one of Jupiter's moons, and beyond.

"Now we have completed a NASA road map for astrobiology," said David Morrison, director of space at the NASA-Ames Research Center at Moffett Field, California.

'We can begin to answer these questions'

"It's simply the study of life in the Universe. It is a question of what was the origin and evolution of life, is there life on other worlds, and what is the future of life on Earth and in space," Morrison told a news conference.

"The premise is that the space program has reached a point at which we can begin to answer these questions."

The Astrobiology Institute is carefully separated from the non-governmental Search for Extraterrestrial Intelligence Institute, known as SETI. NASA had launched a similar project in 1992 but less than a year later Congress put an end to what it considered expensive foolishness.

Now the new institute has secured $9 million for this year and $20 million for 2000 to try to determine under what conditions life can survive and thrive, whether these conditions do or ever did exist elsewhere in the solar system, and whether earthlings can make it out there in space.

Biologists, chemists, astronomers, physicists and a range of other specialists will team up for what NASA is billing as a unique effort to answer such weighty questions.

They will study the surprising findings that creatures can live in above-boiling temperatures in places like deep undersea sulphur vents and the thermal springs of Yellowstone Park, as well as at enormous pressures deep under the Earth's surface, and in what look like frozen wastes at the Earth's poles.

Oceans in space?

"There are environments on Earth where life does not exist, but not many," said Jonathan Trent of NASA-Ames. He is most interested in the microbes and other small creatures living in the oceans, and points out that 75 percent of the planet is covered by water.

"An unbiased exploration of the planet for life would unquestionably begin in the oceans," he said.

The possibility of oceans on Mars and Europa are what make those locations good candidates for a search for life. Mars obviously has no ocean now, but might have once, while the Galileo space mission found evidence there might be a subsurface ocean sloshing around on Europa.

"There has been an estimate that there could have been as many as five habitable planets in the solar system," David DesMarais of NASA-Ames said.

Venus might have been habitable before its runaway greenhouse effect turned it into a steamy caldron, while Chiron, an asteroid near Pluto that was recently promoted to planet status, also has the potential for a liquid ocean, DesMarais said.

Microbes rule

Jack Farmer, an Arizona University geologist whose team will help direct future Mars missions to collect soil samples, said his group will look for "an ancient fossil record for an early period of Martian history when we think life might have been possible."

All of the scientists are clear about what they are looking for, and it is not little green men.

"Our strategy for looking for life elsewhere would be exactly like looking for life on Earth," Morrison said. He pointed out that most of the species of Earth -- in numbers and in mass -- are microbes.

"We won't bother with these strange little creatures with legs walking about on the surface. We will look for creatures that really matter -- the microbes."



Lunar Prospector en observation rapprochée autour de la Lune
Vendredi 29 Janvier 1999 - 18h35
WASHINGTON (AFP) - La sonde américaine Lunar Prospector, qui a déjà identifié la présence d'eau glacée sur la Lune, s'est rapprochée vendredi de la surface lunaire pour six mois d'observations inédites de ses deux pôles.
A 07h00 GMT vendredi, les contrôleurs du centre de recherches Ames de la NASA à Moffett Field (Californie) ont ordonné à l'engin, qui évoluait depuis quelques semaines à 40 km d'altitude au-dessus de la surface de la Lune, de la survoler désormais à environ 30 km d'altitude.
"Les cinq instruments de Lunar Prospector ont recueilli des informations tellement intéressantes sur la Lune pendant la première année du vol de la sonde à 100 km d'altitude que nous sommes pressés de pouvoir y jeter un coup d'oeil d'encore plus près", a indiqué le responsable scientifique de la mission, Alan Binder.
Cette dernière phase du vol de l'engin devrait permettre de préciser les quantités d'eau glacée repérées en mars dernier aux deux pôles lunaires. La NASA espère également glaner quelques données supplémentaires sur les champs magnétiques et de gravité de la Lune.
Ce survol rapproché n'est toutefois pas sans risque, ont indiqué les responsables de la mission. Même si son altitude de 30 km est censée assurer à la sonde une marge de sécurité d'au moins 9 km au-dessus du relief lunaire, les contrôleurs de la NASA devront corriger son orbite tous les 28 jours.
Si l'une de ces manoeuvres échoue, Lunar Prospector s'écrasera sur la Lune deux jours plus tard, selon la NASA. "Maintenant que les principaux objectifs de la mission ont été atteints, nous prenons ces risques avec l'espoir d'en retirer d'importants bénéfices scientifiques", a souligné l'une des responsables de la mission, Marcie Smith.
Si tout se passe comme prévu, la sonde, lancée en janvier 1998, doit achever sa mission en juillet en s'écrasant sur la Lune.

Créer de la vie en labo
Un chercheur américain pense pouvoir créer de nouvelles formes de vie en laboratoire. Tout ce qui lui manque, c’est le plan génétique d’un organisme suffisamment simple.
Il sera bientôt possible de créer des formes de vie entièrement nouvelles dans une éprouvette remplie de molécules organiques, croit le docteur Craig Venter, de Celera Genomics Corporation. Le processus de création simulerait – en accéléré – les conditions qui ont mené à l’apparition de la vie sur Terre, il y a environ 3,8 milliards d’années.
Source : Cybersciences

La chasse aux extraterrestres en son et lumière
Mardi 19 Janvier 1999 - 22h44
WASHINGTON (AFP) - Deux très sérieuses universités américaines ont décidé de se joindre à la chasse aux civilisations extraterrestres entamée depuis plusieurs dizaines d'années par une poignée de chercheurs, mais en partant cette fois à la recherche d'éventuels signaux lumineux.
Trois nouveaux projets seront menés à l'université de Californie à Berkeley et à l'université de Harvard (Massachusetts), a indiqué mardi leur principal bailleur de fonds, la Planetary Society, une association fondée par le célèbre astronome américain Carl Sagan.
"Nous sommes à l'écoute de possibles signaux extraterrestres depuis des décennies, il est grand temps de nous mettre également à regarder ces éventuels signaux", a estimé l'actuel président et cofondateur de la Planetary Society, Louis Friedman.
Dirigé par Dan Werthimer, le premier de ces trois nouveaux projets de "recherche d'intelligence extraterrestre" (SETI) va surveiller un échantillon d'étoiles très proches de notre système solaire, ainsi qu'une série de galaxies voisines de la Voie Lactée.
En y braquant un des télescopes que l'université de Berkeley utilise à l'observatoire Leuschner, il espère y détecter de très courtes impulsions lumineuses, de l'ordre du milliardième de secondes, qui pourraient trahir la présence d'éventuels "petits hommes verts" en quête de rencontres.
Déjà à la tête d'un projet de surveillance des ondes radio suspectes, l'astrophysicien Paul Horowitz, de l'université de Harvard, passera, lui, au crible avec la même technique quelque 2.500 étoiles identiques à notre Soleil. Son détecteur sera installé sur l'observatoire du centre d'astrophysique de Harvard à Oak Ridge, dans la banlieue de Boston.
Quant au dernier effort, il sera coordonné depuis Berkeley par le "pape" des chasseurs de planètes extrasolaires américains, Geoffrey Marcy. L'astronome compte utiliser les données rassemblées lors de ses découvertes --neuf des 17 planètes détectées à ce jour l'ont été par son équipe-- pour repérer des signaux lumineux monochromes sur une longueur d'onde très particulière.
L'idée de ces battues extraterrestres est née dans les années 60 de l'imagination de deux astronomes alors inconnus, Carl Sagan et Frank Drake. Aujourd'hui, près d'une dizaine de radiotélescopes du monde entier fouillent le ciel à l'affût d'un signal radio d'origine extraterrestre. A ce jour, sans aucun résultat.

Un océan a très probablement recouvert une lune de Jupiter
BERLIN (AFP) - 18h37
Un océan a très vraisemblablement recouvert Europa, l'une des lunes de Jupiter, au cours de sa formation, ont annoncé lundi à Berlin le Centre allemand de l'aéronautique et de l'espace (DLR) et le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA.
Commentant des clichés de la sonde américaine Galileo, le professeur Gerhard Neukum, du DLR, a estimé qu'ils apportaient également de "nouveaux indices" permettant de penser qu'aujourd'hui encore, "cette lune n'est pas totalement glacée".
Si cette dernière hypothèse se confirmait, la quantité d'eau dissimulée par la calotte glacière d'Europa, dont le diamètre est de 3.121 km, serait deux à trois fois supérieure à celle des océans de la Terre.
Europa, toujours selon un communiqué de la DLR, serait ainsi le seul endroit du système solaire, en dehors de la Terre, présentant d'importantes quantités d'eau.
La sonde Galileo avait été lancée en octobre 1989 à bord de la navette Atlantis. Elle est entrée dans l'orbite de Jupiter en décembre 1995 pour une mission de deux ans. La NASA a toutefois décidé de prolonger sa mission de deux nouvelles années, au cours desquelles elle devrait à nouveau frôler Europa et deux autres lunes de Jupiter, Callisto et Io.

Un modèle mathématique vient de démontrer que l'ancêtre commun à tous les organismes vivants est né dans un milieu tempéré.
Une controverse fait actuellement rage parmi les spécialistes des origines de la vie. Au centre des débats : la température du berceau qui a vu naître le premier organisme vivant. Or, les partisans d'un environnement plutôt froid viennent aujourd'hui de marquer un point. Les travaux de trois chercheurs français montrent en effet que l'ARN ribosomal* de l'ancêtre commun à toutes les formes de vie n'aurait pas pu supporter de hautes températures.
A la fin des années 1980, des chercheurs américains émirent l'hypothèse que les premiers êtres étaient apparus dans des environnements très chauds comme les sources géothermiques. Une théorie étayée par l'apparente ancienneté des lignées de procaryotes thermophiles actuels et par la température, supposée élevée, de la Terre primitive. Cependant, ces dernières années ont vu souffler un vent d'objections contre cette thèse. Plusieurs spécialistes considèrent en effet l'hyperthermophilie de certaines bactéries comme une adaptation au milieu sans lien aucun avec l'ancêtre commun apparu il y a plus de deux milliards d'années.
Afin de faire la lumière sur cette énigme, Nicolas Galtier de l'université d'Edimbourg (Ecosse), Nicolas Tourasse de l'université du Texas (Houston) et Manolo Gouy de l'université Claude Bernard (Lyon) ont analysé les séquences de l'ARN ribosomal (ARNr) de quelque quarante espèces : eucaryotes, bactéries et archaébactéries. Ils se sont plus particulièrement attachés à déterminer la quantité de guanine et de cytosine (G+C) par rapport aux deux autres bases azotées composant l'ARNr, l'adénine et l'uracile (A+U). L'intérêt de l'ARNr réside dans le fait que son taux de bases G+C évolue avec la température, les liaisons G-C étant plus stables que les A-U lorsque cette dernière est élevée. Or, grâce à un modèle statistique prenant en compte la transmission parent/enfant des bases, les trois chercheurs ont pu déterminer que l'ARNr de l'ancêtre commun à tous les organismes vivants contenait environ 55 % de guanine et de cytosine. Un taux très inférieur à celui des organismes amateurs de chaleur et donc en contradiction avec l'hypothèse de l'étuve. Même des modifications de l'arbre phylogénique n'ont eu que peu d'effet sur les résultats. Quelles que soient les espèces retenues dans le modèle mathématique, le nombre de G+C correspond à un être soumis à une température modérée. "Nos recherches montrent uniquement que l'organisme qui est à l'origine de tous les autres est né dans un milieu plutôt froid, explique Manolo Gouy. Les premières traces de vie ont, quant à elles, très bien pu apparaître antérieurement dans un environnement très chaud." Selon lui, "l'hyperthermophilie n'est alors qu'un caractère secondaire".
Ainsi, bien que de nouvelles études soient nécessaires pour clore définitivement le sujet, la théorie du "berceau cocotte-minute" vient aujourd'hui de prendre un sérieux coup de froid.
Science, vol. 283, p. 220-221 Source : Agence Science Presse (Fabrice Demarthon)

* Les ribosomes sont les organites, situés dans la cellule, responsables de la synthèse des protéines. Ils sont composés de deux sous-unités contenant des molécules d'acide ribonucléique (ARN).

Hubble photographie la naissance d'une planète
Quelques anneaux de poussières autour d'étoiles jeunes semblent confirmer les théories en matière de création de planètes. Celles-ci se formeraient très vite après la naissance de l'étoile.

Le télescope Hubble vient de détecter deux anneaux autours d'étoiles de notre galaxie. Cette observation peut paraître banale, mais elle marque une nouvelle étape significative dans la recherche de planètes habitées.
La caméra infrarouge du Télescope spatial Hubble a permis de recueillir ces deux nouvelles vues de disques planétaires autour d'étoiles lointaines. Ces dernières années, le fameux télescope a détecté plusieurs disques de matière autour d'étoiles qui représentent le premier stade de la formation de nouvelles planètes.
En effet, selon notre compréhension actuelle, la matière qui subsiste après la formation d'une étoile s'agglomère sous la forme d'un disque de matière. Puis, certaines composantes de l'anneau se met à leur tour en boule de matière pour former des proto­planètes qui s'agglutinent finalement les unes aux autres pour constituer des planètes. La caméra infrarouge d'Hubble a découvert des anneaux autour d'une dizaine d'étoiles, ce qui semble bien confirmer nos théories.
Cependant, avec ces deux nouvelles photos, l'appareil astronomique nous fait franchir un pas de plus. Sur la première photo, le télescope a observé un anneau qui s'étend sur 120 milliards de kilomètres (20 fois la distance Soleil­Pluton) autour de l'étoile HD141569. Celle­ci se trouve à 320 années­lumière de nous en direction de la constellation de la Lyre. Mais, chose intéressante, on observe qu'il y a au centre de l'anneau une bande vide de matière. C'est comme s'il y avait là une planète en train de se former en attirant à elle la matière environnante. Ce serait la première fois qu'on observe ainsi la formation d'une nouvelle planète.
La seconde photo montre un très mince anneau autour de l'étoile HR 4796A située à 220 années­lumière de nous en direction de la constellation du Centaure. Le diamètre de l'anneau n'équivaut qu'à la distance Mars­Uranus. Or, les astronomes interprètent ce fait par la présence de planètes, de part et d'autre de l'anneau, qui en contrôleraient la forme et l'étendue. Autre fait remarquable, l'étoile HR 4796A n'existe que depuis 10 millions d'années, ce qui est fort peu comparé à notre Soleil âgé de 4,5 milliards d'années. Les astronomes sont étonnés d'y découvrir un anneau si tôt puisque celui­ci témoigne de la formation de planètes peu après la naissance de l'étoile.
Nous commençons donc à voir la naissance de planètes alors qu'il y a à peine quinze ans on se questionnait sur leur existence autour d'étoiles autres que le Soleil. Pour l'instant, toutefois, nous n'avons pas encore découvert une seule planète semblable à la Terre et encore moins un monde habité mais nos connaissances progressent rapidement en ce sens.
Source : NASA / Space Telescope Science Institute

Incident à bord de la sonde Cassini en route vers Saturne
Jeudi 14 Janvier 1999 - 18h24
LOS ANGELES (AFP) - La sonde américaine Cassini, en route depuis plus d'un an vers Saturne et sa lune Titan, a interrompu cette semaine son fonctionnement normal à la suite d'un incident technique, selon la NASA. L'incident s'est produit lundi à 23h00 GMT lorsque l'engin a détecté une erreur possible de son orientation dans l'espace et a brutalement mis en sommeil tous les instruments qui ne sont pas indispensables à la poursuite de sa mission, ont précisé les spécialistes du Jet Propulsion laboratory (JPL) de Pasadena (Californie). Les communications entre Cassini et la Terre ont toutefois été maintenues, a précisé le responsable de la mission, Bob Mitchell. Les ingénieurs du JPL devraient être en mesure de remettre la sonde sur ses rails d'ici à la fin de la semaine, selon M. Mitchell. Lancée en octobre 1997 de Cap Canaveral, la sonde Cassini, alimentée en énergie par une pile nucléaire, doit entrer le 1er juillet 2004 dans l'orbite de Saturne après un voyage de plus de 3,5 milliards de kilomètres. Elle doit étudier pendant quatre ans ses fameux anneaux et la composition de son atmosphère. Le 6 novembre 2004, Cassini doit larguer son passager, la sonde européenne Huygens, qui doit se poser un mois plus tard sur la plus grosse des quelque 20 lunes de Saturne, Titan. L'engin de l'agence spatiale européenne (ESA) doit analyser l'atmosphère puis la surface de ce satellite de Saturne. D'un coût total de 3,3 milliards de dollars, la mission Cassini est considérée comme l'une des plus complexes jamais mise au point par l'agence spatiale américaine. Elle marque la reprise de l'exploration de Saturne, survolée il y a vingt ans par les sondes Pioneer 11 (1979) et Voyager 1 et 2 (1980 et 1981).

NZ Scientists Discover Planet That May Host Life
Une planète candidate pour la vie
Ian Bond, de l'Université d'Auckland en Nouvelle Zélande, vient de découvrir une planète au centre de la Voie Lactée qui pourrait être la réplique de notre Terre. Elle a la même taille et sa masse est comprise entre celle de notre planète et celle de Neptune. Elle gravite autour de son étoile à la même distance que nous le faisons autour du Soleil. Autant de similitudes qui ont suffi à l'équipe néo-zélandaise pour dire que cette planète pouvait abriter de la vie.

WELLINGTON (Reuters) - Wednesday January 13 1:16 AM ET - An international team of scientists has discovered an Earth-size planet in the middle of the Milky Way believed to have the potential to support life, a New Zealand member of the group said Tuesday.
``It has a probable mass range between that of the Earth and that of the planet Neptune. Probably it would be a little bit heavier than the Earth,'' researcher Ian Bond said.
Auckland University fellow Bond said by telephone from the Mount John observatory in New Zealand's South Island that the planet was the right distance from the nearest star to sustain life. ``It will be something like between one to four astronomical units, which places it in a promising region,'' he said.
An astronomical unit is calculated to be the mean distance between the center of the earth and the center of the sun.
A team of New Zealand and Japanese astronomers, working with Australian and U.S. partners observing from Australia's Mount Stromlo, discovered the planet last July. They presented their findings at an American Astronomical Society meeting in the United States over the weekend.
The two teams used a relatively new technique called gravitational microlensing, which essentially uses the chance alignment of dim and bright stars to detect potential planets.
``This is the first discovery using the microlensing technique. It's the only technique that is sensitive to earth-size planets,'' Bond said.
The planet, which is around 30,000 light years away, cannot be seen directly and there was no way of confirming whether it has water or any of the elements that may support life, he added. Bond, with Auckland University Associate Professor Philip Yock and Japanese astronomers, will resume stargazing around the Milky Way in April for more extrasolar planets.
There are at least 17 known planets outside the solar system, but few are believed to be capable of sustaining life.
The joint New Zealand-Japanese team is funded by both governments.

La planète qui a fait tilt
(ASP) - Comme par hasard, au moment même où des astronomes commencent à s'inquiéter tout haut de la rareté possible de planètes semblables à la Terre, l'annonce de collègues à eux qui, en temps normal, serait passée inaperçue, fait le tour du monde: l'annonce suivant laquelle pour la première fois, on aurait détecté autour d'une étoile une planète non pas de la taille de la géante Jupiter, mais de la taille de la Terre.
Le problème, c'est que cette "détection" a duré le temps d'un clin d'oeil. Et qu'il n'y a aucun moyen de savoir si c'en était bel et bien une.
Ce qui s'est passé, reconnaissent Sun Hong Rhie et David Bennett, de l'Université de Notre-Dame, c'est un incroyable coup de chance: l'alignement fortuit de deux étoiles aurait révélé la présence, autour de l'une d'elles, d'une planète d'une masse "se situant entre celles de la Terre et de Neptune". Toutefois, puisqu'un tel alignement ne se produit qu'une seule fois, il n'existe aucun moyen de vérifier cette découverte -au contraire des 17 autres découvertes annoncées depuis trois ans. D'autant plus que cette étoile se trouve à 30 000 années-lumière, alors que toutes les planètes géantes détectées de peine et de misère jusqu'ici l'ont été à des distances de moins de 100 années-lumière...

A Peek at Possible Planet - Bigger Than Earth, Smaller Than Neptune
By Kenneth Chang - ABCNEWS.com
A U S T I N, Texas, Jan. 9 — The chance alignment of two stars may have revealed the smallest planet yet detected outside our solar system.
Using a technique called “microlensing,” Sun Hong Rhie and David Bennett of the University of Notre Dame detected evidence of a planet with a mass between that of Earth and Neptune.
However, because the chance alignment occurs only once, there’s no way to verify the finding. Previously discovered planets have ranged in mass from half the mass of Jupiter to 12 times the mass of Jupiter. Neptune, however, has about 1/18th the mass of Jupiter.
The microlensing technique is a means of keeping track of many stars, on the chance that a dim, unseen star or other object will be detected passing in front of one of the distant stars. The gravitational field of that intervening star acts as a lens, bending more light rays to Earth, brightening the distant star’s image.
A planet orbiting that unseen star between Earth and the distant star would warp the gravitational field of the lens, and this lens “defect” would cause a blip in the brightening pattern.

Believe It or Not
Last June, astronomers observed a faint unnamed star, probably located near the center of our Milky Way galaxy, grow brighter. It peaked at 80 times its usual brightness as an unseen gravitational lens star passed in front.
On July 4, Rhie says, “we saw something deviating.” For a couple of hours, the distant star’s brightness differed up to 2 percent from what would be expected if the lensing star in between did not have a planet.
Analysis of the blip indicates a planet with 1/500th to 1/100th of the mass of its gravitational lens star, whose mass Rhie and Bennett can only guess at. But the star is not visible. They guess it’s small, 20 percent to 60 percent of the mass of our sun.
It’s impossible to verify the findings of an unseen planet around an unseen star.
“It’s a case where we can’t make a precise measurement of this,” Bennett says. Although cautious, he thinks it was a planet. “We can’t think of another explanation for it.”
The pair reported their findings today at a meeting of the American Astronomical Society in Austin.

17 Planets and Counting
At the same meeting, planet hunters using the conventional technique of looking for wobbles in starlight caused by a planet’s gravitational pull reported they’ve found two more, raising their total to 17.
The team — led by Geoffrey Marcy of University of California, Berkeley, and San Francisco State University, which has reported most of the planet findings — reports two more likely candidates. One is HD195019 in the constellation Delphinus and HD217107 in Pisces.
Both are members of the giant-planet-hugging-the-star category.
The distance between HD195019 and its planet is just 5.6 million miles, or just 1/8th the distance between Earth and the sun. It weighs at least as much as 3.5 Jupiters.
The HD217107 planet is even closer, just 2.8 million miles from its star, whipping around a complete orbit in just over a week. It’s at least 30 percent more massive than Jupiter.
Compared to other planetary systems, our solar system looks more and more like an oddity.
Of the distant planets found so far, eight have been in circular orbits very close to the star while the other nine are farther out in elliptical orbits. In our solar system, all the planets move in almost circular orbits.

Curious Trend
“What I find startling,” Marcy says, “is that for all planets that reach beyond [twice the distance from Earth to the sun], the ellipicity are all quite sizeable. This is a trend that’s not going to go away since it’s nine out of nine.”
That could have implications in the search for habitable planets elsewhere in the universe. Because there’s not much planet-forming materials near stars, the large planets close to the stars probably formed farther out, then migrated inward. In that journey, the planets’ great gravity would have tossed aside any Earth-size planets.
Planets in elliptical orbits would disrupt smaller planets when they looped in near the stars. “The bad news is that Jupiters in elliptical orbits would spell dynamical doom for Earth-like planets,” Marcy says. On the positive side, planets have not yet been detected around most of the sun-like stars Marcy’s team is tracking. That means those remaining 95 percent of stars may not have such destructive planets close in to the star.
They might yet have planets, though, because more distant planets take longer to orbit and longer to find.
Another curiosity about the planet-harboring stars: most of the 17 stars with planets consist of higher-than-average amounts of elements heavier than helium.
“It could be a coincidence, or it could be telling us something,” says Guillermo Gonzalez, a postdoctoral researcher at the University of Washington and one of the researchers reporting the findings.
These planetary systems may have formed in regions of space high in heavy elements, or perhaps the stars swallowed some of its planets.

Source : American Astronomical Society
A Report from Microlensing Planet Search Collaboration : A Possible Earth Mass Planetary System found in MACHO-98-BLG-35? S. H. Rhie, D. P. Bennett, P. C. Fragile, L. J. King, J. Quinn (U. Notre Dame), A. C. Becker (U. Washington), B. R. Johnson (U. Minnesota), B. A. Peterson (MSSSO), F. Abe, K. Masuda, Y. Matsubara, Y. Muraki, S. Noda, S. Sato, T. Sumi, T. Yanagisawa (Nagoya U., Japan), I. A. Bond, P. M. Kilmartin (U. Auckland and U. Canterbury, New Zealand), B. S. Carter, R. J. Dodd, G. R. Nankivell, N. J. Rumsey (Carter National Obs., New Zealand), J.B. Hearnshaw (U. Canterbury, New Zealand), M. Honda, M. Sekiguchi (U. Tokyo, Japan), J. Jugaku (Research Inst. of Civilization, Japan), S. Kabe, B. Watase (KEK Lab. Japan), B. S. Koribalski (ATNF, Australia), T. Nakamura, H. Sato (Kyoto U., Japan), N. J. Rattenbury, P. C. M. Yock (U. Auckland, New Zealand), M. Reid, D.J. Sullivan (Victoria U., New Zealand), T. Saito (Tokyo Metropolitan College of Aeronautics, Japan), M. Yoshizawa (National Astronomical Obs., Japan)
The Microlensing Planet Search (MPS) project monitors microlensing events discovered in progress in search of microlensing planets orbiting faint stars toward the Galactic Bulge. We report on observations by the MPS and MOA Collaborations of high magnification microlensing event MACHO-98-BLG-35 which has a low amplitude deviation which is consistent with the expected deviation caused by a planet with a mass of 2 x 10-5 of the mass of the primary lens. We indicate how, for future events, additional observations might provide data sufficient to claim discovery of a low mass planet, and we also discuss the future explansion of the MPS Project.

SETI@home - Traduction en Français : Philippe Verdy
SETI@home est une expérience scientifique en radio-astronomie qui exploitera la fantastique puissance combinée de centaines de milliers d'ordinateurs connectés par des volontaires via Internet, dans le projet de Recherche d'une Intelligence Extra-Terrestre (Search for Extra-Terrestrial Intelligence, alias SETI).

Vous pouvez, vous aussi, y participer en exécutant sur votre ordinateur un programme et un écran de veille qui téléchargera et analysera les données collectées d'un radio-télescope. Il y a une faible mais captivante possibilité que votre propre ordinateur détecte un jour le faible murmure d'une civilisation située hors de notre planète Terre.

Le démarrage de SETI@home est programmé vers Avril 1999. Pour vous joindre à la liste de diffusion par courrier électronique, veuillez saisir votre adresse E-Mail complète ici et . Vous serez prévenus quand le logiciel (gratuit) pour SETI@home sera disponible pour téléchargement. Des versions pour PC, Mac et Unix seront disponibles.

SETI@home est supporté par La Planetary Society Société Planétaire), Sun Microsystems, Informix, Engineering Design Team, Inc., et par des donnations privées. Le projet est basé à l'Université de Californie à Berkeley. Des informations sur les autres projets du SETI à UC Berkeley sont également disponibles.

25 janvier : Conférence-débat publique de la section des Sciences de l'Univers, animée par Pierre Léna, Membre de l'Académie, Professeur à l'université Denis Diderot.
Cette conférence-débat aura lieu de 15h à 17h à l'Institut de France, Grande salle des séances, 23 quai de Conti, 75006 Paris, et portera sur les Systèmes planétaires extra-solaires et exo-planètes. Au programme :
  • Un tournant pour l'astronomie, attendu depuis l'Antiquité par Jean Schneider, Directeur de recherches au CNRS, Observatoire de Paris (Meudon).
  • La découverte des planètes extra-solaires : qu'avons-nous appris ? Quelles perspectives ? par Michel Mayor, Astronome à l'Observatoire de Genève
  • Formation et évolution des systèmes planétaires par Anne-Marie Lagrange, Chargée de recherche CNRS à l'Observatoire de Grenoble
  • Images et spectres d'exo-planètes : les perspectives, par Alain Léger, Directeur de recherche CNRS à l'Institut d'Astrophysique spatiale de l'Université Paris-Sud à Orsay
  • Vers la découverte d'une vie universelle ? par André Brack, Directeur de recherche CNRS au Centre de Biophysique moléculaire d'Orléans

Dimanche 10 janvier 1999 - 15h52
AUSTIN (AFP) - Les astronomes continuent à découvrir de plus en plus de planètes autour des étoiles de notre galaxie mais au fur et à mesure que leur liste s'allonge, les chances de repérer dans ces systèmes solaires une autre Terre susceptible d'abriter certaines formes de vie semblent s'éloigner. Trois ans après l'excitation des premières découvertes de ces planètes dites "extrasolaires", plusieurs spécialistes de renom ont suggéré cette semaine, devant le congrès de la société américaine d'astronomie (AAS) réuni à Austin (Texas), que rien dans les caractéristiques de ces systèmes solaires voisins ne semblait y autoriser la présence d'une quelconque "planète bleue". "Cette conclusion donne un coup sérieux à la recherche de vie intelligente dans notre galaxie", estime le "pape" des chasseurs de planètes américains, Geoffrey Marcy, de l'université de San Francisco (Californie). Comme le soulignent les spécialistes, ces premières années de traque ont incontestablement bouleversé l'astronomie. "Nous avons trouvé en abondance des planètes autour d'étoiles semblables à notre soleil", note William Cochran, de l'université du Texas à Austin. Plus de doute désormais, les planètes ne sont plus une curiosité limitée à notre seul système solaire. L'équipe de Geoffrey Marcy, particulièrement prolifique, a encore annoncé samedi avoir débusqué deux nouveaux exemplaires de ces systèmes abritant une géante gazeuse similaire à Jupiter. Depuis la découverte réalisée fin 1995 par deux astronomes suisses de l'observatoire de Genève autour de l'étoile 51-Pegasi, pas moins de 17 planètes ont été recensées. Mais si l'on en croit les derniers détails glanés par les plus puissants télescopes, la première esquisse de ces nouveaux paysages galactiques apparaît bien sombre pour les tenants de la vie extraterrestre. D'abord, notent les astronomes, l'orbite de la plupart de ces monstres pesant jusqu'à dix fois plus que Jupiter est très rapprochée de leur brûlant Soleil. Un détail plutôt inquiétant. "Ces géantes peuvent littéralement nettoyer les planètes comme la Terre de ces systèmes solaires et les vider de tout objet similaire", indique Geoffrey Marcy. Difficile dans un tel environnement de voir germer un nouvel exemplaire de "petit point bleu", comme l'astronome Carl Sagan avait un jour décrit notre planète. Mais ce n'est pas tout. "Nous sommes en train de nous apercevoir que la plupart de ces Jupiter décrivent des orbites elliptiques et non pas circulaires comme dans notre système solaire", poursuit M. Marcy sur la foi de ses derniers calculs. Deux caractéristiques qui mettent à mal quelques unes des certitudes des scientifiques quant à la formation des planètes. "Un objet aussi massif ne peut pas se former aussi près de son étoile, elles ont donc dû se former plus loin et après se rapprocher", suppose William Cochran. Plutôt étrange. "Ou alors elles se sont formées par un autre mécanisme que nous ignorons". Pour autant, tout espoir de trouver un jour à une poignée d'années-lumière des planètes analogues à notre bonne vieille Terre est loin d'être enterré. "La mauvaise nouvelle est que ces Jupiter perturbent les planètes comme la Terre mais la bonne nouvelle est que 95% des étoiles (de notre galaxie) n'en abritent pas dans leur proche orbite", souligne Geoffrey Marcy. Et surtout, les cartons à dessins des détectives de la Voie Lactée débordent déjà des instruments, comme le futur télescope spatial de nouvelle génération (NGST) prévu pour 2007, et des techniques qui devraient propulser cette nouvelle spécialité de l'astronomie dans l'âge adulte. "Nous voulons maintenant trouver des planètes plus petites et plus éloignées de leur soleil pour sonder la zone habitable des étoiles, là où la vie peut se former", dit Debra Fischer, de l'université de San Francisco. "La frontière des planètes extrasolaires est juste en train de s'ouvrir", se réjouit M. Cochran.

La mission Perseus (Samedi 9 janvier 1999) Crédit : Space News InNet numéro 230 (extrait)
La dernière mission franco-russe Perseus, alias Mir-99, devrait durer 99 jours entre le 20 février, date du 14e anniversaire du lancement de la station Mir et le 1er juin 1999, date prévue pour le début des opérations de destruction de Mir dans le Pacifique Sud.
Pour cette mission, il y a 12 groupes d'expériences parmi lesquelles "Exobiologie" (exposition d'échantillons biologiques (acides aminés, bactéries, protéines) à l'extérieur de Mir.
Jean-Pierre Haigneré (Claudie André-Deshays est sa suppléante) aura la double fonction d'ingénieur de bord et d'expérimentateur scientifique. De plus, il effectuera une sortie dans l'espace pour récupérer les boîtiers des expériences "Comet" et "Spica" et installer "Exobiologie", qui devra être récupérée lors d'une seconde sortie un mois plus tard.

Samedi 09 Janvier 1999 - 18h25
AUSTIN (Etats-Unis), 9 jan (AFP) - Une nouvelle série de deux planètes d'une taille équivalente à celle de Jupiter ont été récemment identifiées autour d'étoiles similaires à notre Soleil, ont annoncé samedi plusieurs équipes d'astronomes. Ces nouvelles découvertes portent à 17 le nombre de nouvelles planètes dites "extrasolaires" repérées depuis 1995 et confirment l'idée qu'un nombre significatif d'étoiles de notre galaxie, la Voie Lactée, abritent dans leur proche orbite des planètes géantes et gazeuses similaires à Jupiter. "Je crois que nous sommes aujourd'hui un peu plus malin pour ce qui est de la façon de rechercher des planètes", a commenté l'une des astronomes, Debra Fischer, de l'université de San Francisco (Californie). "Avec une liste d'étoiles candidates et suffisamment de temps de télescope, nous devrions trouver d'ici quelques mois des planètes autour d'environ 5% des étoiles similaires à notre soleil". Les deux nouvelles planètes découvertes par cette astronome font partie d'une liste de 200 étoiles qu'elle a commencé à examiner en détails l'été dernier depuis le télescope Lick de San José (Californie) et son puissant cousin, le télescope Keck de Mauna Kea (Hawaï). La première d'entre elles a été identifiée autour de l'étoile HD-195019, dans la constellation du Dauphin. D'une masse d'environ 3,5 Jupiter, elle tourne autour de son soleil à 21 millions de kilomètres, moins d'un cinquième de la distance séparant le Soleil de la Terre, et accomplit une orbite en 18 jours seulement. La seconde à une masse comparable à celle de notre Jupiter mais est encore plus rapprochée de son étoile, HD-217107 dans la constellation du Poisson, et en fait le tour tous les sept jours. Comme toutes les autres planètes repérées à ce jour, ces deux-là se trouvent dans l'ombre de leur soleil et ne peuvent pas être vues. Les scientifiques ont déduit leur existence en détectant les perturbations infimes qu'elles causent aux mouvements de l'étoile autour de laquelle elle tournent.

Vendredi 08 Janvier 1999 - 21h59
AUSTIN (AFP) - Les premières données transmises par le nouveau satellite américain d'étude des étoiles SWAS confirment la présence de très importantes quantités d'eau dans notre galaxie, y compris dans ses régions les plus froides. Le satellite "nous indique qu'il existe un réservoir d'eau plutôt significatif dans l'espace", a indiqué Gary Melnick, du centre d'astrophysique de Cambridge (Massachusetts) lors d'un congrès de la société américaine d'astronomie (AAS) réuni à Austin (Texas). Lancé le 5 décembre, le SWAS (Submillimiter Wave Astronomy Satellite) a pour principale mission de percer les mystères des nébuleuses de la Voie Lactée, ces immenses nuages de gaz et de poussières interstellaires identiques à celui qui a donné naissance à notre système solaire et dans lesquels continuent à se former étoiles et planètes. Comme l'avaient déjà mis en évidence d'autres observations, notamment celles effectuées récemment par le satellite européen d'astronomie infrarouge (ISO), le petit dernier de la flotille des satellites scientifiques de la NASA confirme que ces régions sont particulièrement riches en eau, qu'elle soit sous forme de vapeur d'eau ou de glace. "Nous avions déjà vu de l'eau dans ces nébuleuses, mais seulement dans les régions chaudes", a expliqué M. Melnick. "Par contre, SWAS a aussi repéré de l'eau dans les régions bien plus froides. C'est important parce que la majeure partie de ces nébuleuses est froide et donc que l'eau pourrait se cacher dans bien plus d'endroits que nous le suspections jusque-là". Les mesures réalisées en plein coeur de la nébuleuse d'Orion, la première explorée par SWAS, ont permis d'estimer la quantité d'eau qui s'y niche à environ 20 millions de fois celle qui remplit tous les océans de notre Terre. "L'eau est très importante parce qu'elle permet de refroidir la température de ces nuages de telle façon qu'ils s'effondrent sur eux-mêmes et forment des étoiles", a relevé pour sa part David Neufeld, de l'université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland). Sur une orbite d'environ 650 km au-dessus de la Terre, SWAS est le premier observatoire spatial exclusivement conçu pour opérer dans la partie submillimétrique du spectre électromagnétique, c'est-à-dire entre l'infrarouge et la radio. Son espérance de vie de six à sept ans devrait lui permettre d'étudier des dizaines de nébuleuses.

vendredi 8 janvier 1999 - 16h30
Une naine brune et des poussières
Découvertes il y a environ dix ans, les naines brunes sont des objets stellaires à part. Ni étoiles ni planètes, elles ne possèdent pas la masse nécessaire pour amorcer les réactions nucléaires habituelles et émettent très peu de lumière. Leur étude s'avère donc difficile, d'autant plus qu'elles possèdent souvent un compagnon principal beaucoup plus lumineux. C'est en analysant la signature infrarouge de Gliese 229B qu'une équipe d'astronomes américains a découvert une particularité pour le moins étrange. Selon eux, l'atmosphère de cette naine brune renfermerait des aérosols organiques, caractéristiques des stratosphères planétaires. Dans la longue liste des objets stellaires peu massifs, Gliese 229B est unique. Avec une température de surface de 900 °K, elle apparaît comme le sujet d'étude le plus froid pour lequel une analyse spectroscopique est possible. Cette température basse impose un nombre de composants chimiques limité, similaires à ceux de la haute atmosphère de Jupiter. En revanche, Gliese 229B ne possède pas de nuages de glaces et d'ammoniaque ce qui rend accessible l'analyse de son atmosphère sous haute pression, 30 à 50 fois plus importante que celle de Jupiter. "Gliese 229B a été découverte par le télescope spatial Hubble en 1995, explique Nicolas Epchtein de l'Observatoire Côte d'Azur (Nice, France). Alors que la théorie les prédisait depuis de nombreuses années, les naines brunes n'ont été observées que très récemment." Grâce au télescope hawaiien Keck 1, Caitlin Griffith de l'université du Nord-Arizona, Roger Yelle de l'université de Boston et Mark Marley de l'université d'état du Nouveau-Mexique ont pu étudier l'émission infrarouge de Gliese 229B. Et quelle ne fut pas leur surprise en constatant que dans la région du spectre comprise entre 0,85 et 0,92 microns, son atmosphère était plus opaque que les modèles de prédiction. Or, selon l'analyse de ce même spectre, la source de cette opacité ne peut être ni de la vapeur d'eau ni aucun autre gaz. Seule conclusion possible : l'atmosphère "gliesien" est composée de fines particules. Une hypothèse confirmée par les modèles élaborés par les trois scientifiques. D'où proviennent ces aérosols ? Les études antérieures des étoiles et des planètes donnent plusieurs possibilités. Par analogie avec la troposphère de Jupiter et des photosphères des naines M (des étoiles très peu massives), ces aérosols pourraient être des nuages de particules formés par condensation d'éléments réfractaires, c'est-à-dire résistants à de hautes températures. Or, selon les modèles thermodynamiques de Gliese 229B, la plupart de ces condensations se dérouleraient à des températures égales ou supérieures à 1 800 K et resteraient donc dans les couches invisibles de l'atmosphère. Les aérosols de la naine brune seraient donc plutôt le résultat de processus photochimiques agissant sur les éléments volatiles. Gliese 229B jouit en effet de tous les constituants nécessaires à ces réactions. Des réactions qui seraient provoquées par le rayonnement ultraviolet de Gliese 229A, le compagnon de la naine brune. Pour Mark Marley, "cet objet est un formidable laboratoire d'étude des processus stratosphériques à des conditions de température et de pression une à deux fois plus importantes que celles rencontrées sur les planètes de notre système solaire." Gageons donc que la quête des naines brunes va se poursuivre.
(Circé Science)

La vie, c'est comme une boîte... froide
(Agence Science Presse) - Alors que les recherches récentes, entre autres au fond des océans, semblent accréditer la thèse suivant laquelle les premières formes de vie sur notre planète sont nées dans des endroits plus chauds (par exemple, au coeur des volcans sous-marins), voici qu'une nouvelle recherche, dans la dernière édition de la revue Science, suggère exactement le contraire: les cellules originelles seraient extrêmement mal adaptées aux hautes températures -en l'occurence, plus de 70 C. La preuve fournie par cette recherche est plutôt indirecte, mais plusieurs biologistes semblent dire qu'il s'agit d'une approche originale qui pourrait donner une nouvelle jeunesse aux débats sur l'origine de la vie.

La vie est née dans le trou
(Agence Science Presse) - Et dans le même ordre d'idée : le lieu de la naissance de la vie sur Terre serait un trou dans un caillou, avancent d'autres chercheurs. Plus précisément, un réseau de trous formant un labyrinthe de tubes à la surface de la roche. Dans ces abris naturels, les premières molécules complexes auraient évolué en toute sécurité, ramassant les éléments dont elles avaient besoin -les "briques" constituant la vie, comme on dit communément- dans l'eau filtrant jusqu'à eux. C'est en tout cas le portrait qui se dégage de recherches menées à l'Université d'Edimbourg (Ecosse) et à Chicago. Un portrait qui permettrait également d'expliquer comment la surface des premières cellules vivantes se serait développée: à la manière de "couvercles" fermant l'entrée du trou en cas d'inondation -une goutte d'eau, à leur échelle, c'est une inondation !
Cette hypothèse va toutefois à l'encontre de celle suivant laquelle la vie aurait commencé au fond des océans. Mais selon un expert interrogé par la BBC, elle est loin d'être rejetée par la communauté scientifique, laquelle s'interroge effectivement sur le où et le comment des premiers pas de la vie.

Lundi 04 Janvier 1999 - 12h45 heure de Paris
WASHINGTON (AFP) - La sonde Mars Polar Lander a été lancée dimanche du centre spatial Kennedy à Cap Canaveral (Floride), a annoncé la NASA, pour une mission qui permettra peut-être de trouver de l'eau sous la surface de la planète rouge.
Cette mission est en fait double, avec Mars Polar Lander (MPL), qui se posera en douceur, et Deep Space 2, deux mini-sondes qui seront lâchées en altitude et iront se ficher à une profondeur d'un mètre.
L'ensemble a été lancé à 15H21 locales (20H21 GMT) par une fusée Delta II et atterrira sur Mars le 3 décembre 1999, à l'issue d'un voyage de 11 mois comprenant six corrections de trajectoire.
MPL suit dans l'espace une autre sonde, Mars Climate Orbiter, lancée en décembre et qui se mettra sur orbite autour de la planète rouge en septembre pour y étudier la répartition de l'eau et y observer les saisons. Mars Polar Lander est notamment équipée de deux caméras et d'un bras robotisé qui lui permettra de ramasser des roches à la surface ou de creuser de petites tranchées dans le sol pour y récolter des échantillons.
Ceux-ci seront placés dans un mini-four où ils seront chauffés et les gaz volatiles éventuels, comme la vapeur d'eau, seront recueillis et analysés. Le MPL dispose également d'un micro qui permettra d'entendre pour la première fois des sons provenant d'une autre planète, comme le souffle du vent. D'autres instruments transmettront également des informations sur la météorologie. L'engin, d'une hauteur de 1,06 m une fois posé, est une plateforme de 3,6 m de côté. A l'arrivée au-dessus de Mars, sa descente sera d'abord freinée par un parachute puis par des rétrofusées. Il touchera le sol à la vitesse de 2,5 m/s.
Les deux mini-sondes de Deep Space 2 seront pour leur part éjectées en altitude et iront se planter dans le sol à quelque 100 km de l'endroit où se posera MPL. Il s'agit pour la NASA de vérifier si ce type d'engin est capable de survivre au choc et d'aller détecter sous la croûte la présence éventuelle d'eau. Lors de l'impact, une partie de la sonde, de la forme d'une balle de fusil, s'enfoncera à un mètre de profondeur tandis qu'une seconde restera en surface pour transmettre les résultats. Lorsque la "balle de fusil" aura atteint le fond du cratère qu'elle aura creusé, une vrille sortira d'une de ses parois et récoltera des échantillons de sol. Ceux-ci seront apportés jusqu'à un petit four qui les chauffera et analysera les gaz éventuellement relâchés, à la recherche de vapeur d'eau. D'autres capteurs mesureront la température souterraine ainsi que la conductivité du sol.
Cette mission fait partie d'un ensemble de vaisseaux envoyés par les Etats-Unis vers la planète Mars. En juillet 1997, Mars Pathfinder et son petit robot Sojourner Truth s'étaient posés dans la plaine d'Ares Vallis. Trois mois plus tard, Mars Global Surveyor se mettait en orbite autour de la planète, qu'elle est chargée de cartographier. Le lancement de Mars Polar Lander, précédé par celui de Mars Climate Orbiter, sera suivi de deux autres missions tous les deux ans (2001, 2003...) jusqu'à l'envoi éventuel d'un homme vers l'an 2015.

La microgravité au service de la vie (Samedi 2 janvier 1999) Crédit : Space News InNet numéro 229 (extrait)
Sur Terre, la gravité influence, voire contrarie les phénomènes naturels, en particulier ceux qui concernent les sciences de la vie. L'étude des autres forces qui agissent sur le déroulement d'un processus fondamental en biologie est possible en état d'impesanteur. La microgravité favorise la dissociation d'éléments vitaux, la compréhension du comportement des cellules, la conception et la croissance de cristaux de protéines, l'analyse moléculaire des enzymes, des virus...
L'Agence spatiale européenne a lancé un appel aux expériences sur les sciences de la vie à bord de la station spatiale. D'après le document qui justifiait l'accès à la station spatiale internationale (ISS) (Sp-1210, Research Opportunities in Life Sciences), la biologie et la biotechnologie ont intérêt à aller dans l'espace :
- pour suivre les mécanismes de régulation et de prolifération des cellules, au moyen de cultures in vitro, avec des séjours de spécimens pendant de longues durées en microgravité ;
- pour observer les premiers évènements du processus de la vie chez les espèces animales et végétales, de manière à faire progresser l'embryogenèse ;
- pour mesurer les dommages du rayonnement sur les tissus, cellules et composants sous-cellulaires et pour comprendre les réactions de protection biologique ;
- pour analyser la nature des effets de la microgravité sur les cellules. (Ces effets sont-ils de nature biologique ou physico-chimique ?) ;
- pour, enfin, comprendre la résistance de micro-organismes aux conditions extrêmes du milieu spatial.