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Exobiologie : de l'origine de la vie à la vie extraterrestre
 
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L'actualité scientifique

23 février : Comets, Like Cars, Leave Carbon Monoxide In Their Wake
22 février : Nous sommes tous des extraterrestres
19 février : Experiment shows life may have originated in space
Les frontières du vivant : sortie dans les kiosques d'un numéro spécial de "La recherche"
février : Les hyperthermophiles sont-il nos ancêtres ?
9 février : Is there anybody out there ? Huge telescope to search for answer
9 février : Hubble surprend de nouveaux systèmes solaires en formation
8 février : Un radiotélescope géant pour la chasse aux signaux extraterrestres
8 février : Décollage de la sonde américaine Stardust
6 février : Report du lancement de la sonde américaine Stardust
4 février : Premier Centre d'astrobiologie en dehors des Etats-Unis à Madrid
4 février : Calisto dispose d'une atmosphère
4 février : Stardust en quête des poussières de notre système solaire
4 février : Mission sur Mars: alliance franco-américaine
2 février : Astronomers discover "small" extrasolar planet
2 février : Coup de vieux pour la vie sur Terre
1er février : Symposium sur les programmes d'exploration de Mars à Paris

Archives :
Janvier 1999    Décembre 1998    Novembre 1998    Octobre 1998    Septembre 1998


Nous sommes tous des extraterrestres
Source : Agence Science Presse
Non, il ne s'agit pas du titre d'un épisode des X-Files. Mais c'est ce à quoi fait rêver la découverte d'une équipe d'astronomes américains: les premiers pas vers la vie auraient fort bien pu être accomplis "là-haut" -et nous serions peut-être aujourd'hui en train de commencer à reproduire le processus.
L'hypothèse est dans l'air -sans jeu de mots- depuis un bout de temps: plutôt que d'être née au fond des océans, près de sources de chaleur (des volcans sous-marins, par exemple) la vie aurait pu être le résultat de collisions cosmiques: notre planète aurait été "ensemencée" par des comètes ou des astéroïdes.
L'hypothèse a d'autant plus de partisans parmi les scientifiques qu'on sait depuis un bout de temps maintenant que les comètes, ces "boules de neige sales", contiennent des matériaux organiques: un "matériau organique", précisons-le, ce n'est pas de la vie, mais c'est ce dont la vie a besoin pour se former. Par conséquent, avancent ces scientifiques, est-ce que les comètes, en entrant massivement en collision avec la Terre il y a 4 milliards et demi d'années, n'auraient pas livré ces matériaux à "l'usine" dont ils avaient besoin pour se développer... en l'occurence, les océans ?
Une équipe de l'Université Stanford et du Centre de recherches Ames à Mountain View (Californie), affilié à la Nasa, dirigée par le Dr Max Bernstein, s'est penche sur un type particulier de molcules: les hydrocarbures polycliques aromatiques(PAH). Ces molécules à base de carbone, on en détecte depuis longtemps dans des comètes, des météorites (comme la fameuse ALH 84001, qui a tant fait frétiller les partisans de vie martienne en 1996) et dans les nuages de poussières qui se baladent entre les étoiles.
Ces chercheurs se sont donc demandé si ces PAH pouvaient vraiment, comme on le prétend, "accoucher" de quelque chose de plus complexe. Et ils en ont fait la preuve, proclament-ils dans la dernière édition de Science : ils sont parvenus à recréer en laboratoire le début du processus conduisant vers la vie !
Bombardant d'ultra-violets des PAH baignant dans de la glace - des conditions similaires à celles que l'on retrouve dans l'espace, les comètes étant composées de glace, et les étoiles agissant comme "canon" à ultra-violet - les scientifiques ont vu apparaître, sous les yeux éblouis de leurs spectroscopes et autres spectromètres de masse, des molécules d'alcool et d'éther (composé volatil résultant de la combinaison d'acides et d'alcools, à ne pas confondre avec le mythique "fluide" cosmique). Or, une fois cette transformation obtenue, on n'est plus qu'à quelques pas de la formation de molécules d'acides aminés, la brique fondamentale des protéines, bases de toute vie.
Evidemment, cela n'est pas la preuve spectaculaire que l'on pourrait espérer: on n'a pas vu une bestiole velue à huit pattes sortir de l'éprouvette où se trouvaient les PAH. On ne sait pas non plus, souligne Pascale Ehrenfreund dans un commentaire accompagnant l'article, comment les étapes suivantes conduisant à la vie se sont succédées. Mais, "en dépit de ces inconnues, les résultats présentés appuient la possibilité d'une conversion des PAH en molécules biologiques... Ces résultats fournissent un cadre essentiel pour la chimie du système solaire et de l'origine de la vie."
Mieux encore: le fait d'avoir pu reconstituer ce processus aussi facilement en laboratoire, dans des conditions qui doivent être extrêmement courantes dans le cosmos, avec des molécules -les PAH- qui forment à elles seules 20% des molécules à base de carbone, tout cela fournit un argument de plus à ceux qui voient dans la vie un phénomène cosmique tout ce qu'il y a de banal.


Les hyperthermophiles sont-il nos ancêtres?

Un article de Patrick Forterre paru dans La Recherche et disponible en ligne...
La découverte des archaebactéries thermophiles a conforté l'idée, aujourd'hui très répandue, que les archaebactéries sont nos ancêtres et que l'ancêtre de tous les organismes actuels vivait dans les sources hydrothermales de la Terre primitive. Or ce point de vue se heurte à des difficultés croissantes. Il ne cadre pas avec l'hypothèse, pourtant convaincante, selon laquelle les organismes à ARN ont précédé ceux à ADN. Et les méthodes moléculaires employées pour construire les arbres du vivant font l'objet de révisions déchirantes. Il est en réalité possible que nous ne soyons les descendants ni des bactéries ni des archaebactéries.
Plus d'infos sur : La Recherche


Is there anybody out there? Huge telescope to search for answer

Mardi 09 Février 1999
WASHINGTON (CNN) -- Scientists on Monday unveiled plans to connect as many as 1,000 of small satellite TV antennas together to form a massive, yet relatively inexpensive, telescope array that will search for signs of intelligent extraterrestrial life.
Officials at the SETI Institute, which for 14 years has looked for signs of intelligent life outside Earth, announced the plan, along with the University of California at Berkeley, which has endowed an academic position for an astronomer searching for extraterrestrial intelligence.
Rather than try to drum up support for a giant, expensive radio telescope like the disk at Arecibo, Puerto Rico, the researchers opted to try to link an array of small antennas similar to those used for backyard television reception.
Once set up, probably at the summit of Mount Lassen in California, the radio telescopes will create a huge electronic ear dubbed the One Hectare Telescope, or 1hT, because it will comprise a total collecting area of one hectare (2.47 acres).
"The idea is to try to build a big telescope and do it inexpensively," William "Jack" Welch, the first astronomer to hold Berkeley's SETI position, said in a statement.
"By using a large number of satellite TV antennas and inexpensive receivers we will build ourselves, we can get a very sensitive antenna that is much cheaper than the cost of building one big reflecting dish and one large receiver," Welch said.

'Hard-core' science
Welch said the new project, to be completed by 2004 at a cost of $25 million, would first search 1,000 nearby sun-like stars and eventually search 1 million candidate stars in the Milky Way galaxy.
Modern searches for extraterrestrial intelligence have used radio microwaves to look for signals from other solar systems, listening on certain frequencies. So far, no intelligent life has been confirmed, and SETI scientists have often had to scramble for telescope time and money.
Frank Drake, president and one of the founders of the SETI Institute, hailed Welch's appointment, saying the endowed chair at Berkeley "confirms the legitimacy of SETI as hard-core science."
Drake, reached by telephone at the institute in Mountain View, California, said the plan to electronically link the smaller satellite dishes together to listen for extraterrestrial life is better and cheaper than using large radio telescopes.
SETI researchers would not have to compete with other astronomers for telescope time, and the array of satellite dishes would be expandable if required, Drake said.

A fruitless search -- so far
Once completed, the 1hT would be the world's largest observing facility devoted substantially to SETI research, which requires a large collecting area to find the weak signals that would presumably be coming from a transmitter trillions of miles (km) away.
Highly sophisticated digital receivers are needed to scrutinize millions of radio channels, the institute said in a statement.
The search for an extraterrestrial pulse was begun in the 1960s by two then unknown astronomers, Carl Sagan and Drake, both of whom later became renowned nationwide for their study of outer space.
Today, about a dozen radio telescopes located around the globe sweep the heavens searching -- so far unsuccessfully -- for signals from outer space.

Reuters contributed to this report.

Hubble surprend de nouveaux systèmes solaires en formation
Mardi 09 Février 1999 - 22h59
WASHINGTON (AFP) - Le télescope spatial Hubble a récemment détecté autour de six jeunes étoiles de notre galaxie de larges disques de poussière qui pourraient abriter les premiers pas de la formation de nouvelles planètes, ont annoncé mardi des astronomes américains.
Même si elles ne permettent pas de distinguer ces embryons de planètes, les photographies de ces disques prises par le télescope spatial constituent les instantanés les plus précis à ce jour de la formation de jeunes systèmes solaires.
"Si l'existence de ces disques avait déjà été établie par de précédentes observations, les images de Hubble révèlent d'importantes caractéristiques telles que la taille du disque, sa forme, son épaisseur et son orientation", a expliqué Deborah Padgett, du Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Californie).
Grâce au nouvel appareil photo infrarouge de Hubble, l'équipe du docteur Padgett est parvenue à percer l'épais nuage de poussière qui enveloppe six jeunes étoiles de la constellation du Taureau, à environ 450 années-lumière de la Terre.
Devant chacune de ces étoiles dans leur prime jeunesse, les astronomes ont repéré de larges bandes sombres qui suggèrent la présence autour d'elle de disques de poussières d'une taille oscillant entre huit et seize fois le diamètre de l'orbite que décrit Neptune autour de notre propre Soleil, soit environ 4,5 milliards de km.
Sur ces six nouveaux disques de poussières, au moins deux ont été détectés dans un système composé de deux étoiles. Les disque de poussière repérés autour de ces systèmes que les astronomes appellent binaires --une première-- encerclent les deux étoiles.
"Les images de ce disque offrent la preuve supplémentaire que la formation de planètes est tout à fait possible dans les systèmes binaires d'étoiles", a pour sa part souligné Karl Stapelfeldt, du JPL.
Les astronomes soupçonnent depuis longtemps les planètes de se former à partir de ces disques de poussière, composés des restes du matériel que l'étoile n'a pas utilisé lors de sa formation.
Au fur et à mesure, les fines poussières qui le composent ont tendance à se coller les unes aux autres sous l'effet de la gravité. A la manière d'une boule de neige dévalant une pente, ces boules de poussières grossissent pour former des petites planètes essentiellement composées de roches, comme la Terre, ou des planètes gazeuses beaucoup plus grandes comparables à Jupiter ou Saturne.
C'est à l'issue d'un mécanisme équivalent que se serait formé notre propre système solaire, composé de neuf planètes, il y a environ 4,5 milliards d'années.

Un radiotélescope géant pour la chasse aux signaux extraterrestres
Lundi 08 Février 1999 - 22h05 heure de Paris
WASHINGTON (AFP) - Des scientifiques américains souhaitent construire d'ici l'an 2004 un réseau gigantesque de 500 à 1.000 petits radiotélescopes essentiellement destiné à traquer les signaux en provenance d'éventuelles civilisations extraterrestres.
Ce projet, piloté par l'université de Californie à Berkeley et l'Institut pour la recherche d'intelligence extraterrestre (SETI) de Mountain View (Californie), ne devrait pas coûter plus de 25 millions de dollars, ont indiqué lundi ses concepteurs.
Plutôt que de se lancer dans l'assemblage d'un monstre comme le radiotélescope d'Arecibo (Porto Rico), ces chasseurs de "petits hommes verts" ont préféré bâtir, pour des raisons évidentes de prix, un réseau de petites antennes, pas plus grandes que celles utilisées couramment pour la réception des émissions de télévision par satellite.
Une fois connectées entre elles, ces antennes constitueront une seule et immense oreille électronique virtuelle d'une surface d'un hectare (10.000 m2), baptisée 1hT pour One Hectare Telescope. A titre de comparaison, l'antenne d'Arecibo, la plus grande du monde, fait 300 m de diamètre et couvre une surface de 73.000 m2.
Une fois achevée, vraisemblablement au sommet du Mount Lassen (Californie), cette toile d'araignée d'antennes doit passer progressivement au crible un million d'étoiles de notre galaxie à l'écoute d'un éventuel signal radio.
En outre, ce radiotélescope servira aussi à étudier d'autres cibles astronomiques plus traditionnelles. "L'instrument que nous voulons construire aura des capacités uniques pour observer toute une palette d'objets allant de notre système solaire aux extrêmes limites de l'univers", a assuré Leo Blitz, de l'université de Berkeley.
L'idée des battues extraterrestres est née dans les années 60 de l'imagination de deux astronomes alors inconnus, Carl Sagan et Frank Drake. Aujourd'hui, une dizaine de radiotélescopes du monde entier fouillent le ciel à l'affût d'un signal radio d'origine extraterrestre. A ce jour, sans aucun résultat.

Décollage de la sonde américaine Stardust
Lundi 08 Février 1999 - 9h55
WASHINGTON (AFP) - La sonde américaine Stardust, qui doit pour la première fois ramener sur Terre des échantillons de comète, s'est élancée dimanche depuis Cap Canaveral (Floride) pour un voyage de plus de 4 milliards de km dans notre système solaire, a annoncé la NASA.
Perchée au sommet d'une fusée américaine Delta-2, Stardust a décollé à 16h04 locales (21h04 GMT) du centre spatial Kennedy. Initialement prévu samedi, le lancement de l'engin avait été annulé en dernière minute à cause d'un problème technique survenu sur sa fusée, fabriquée par Boeing.
A l'issue d'une course-poursuite de près de cinq ans, l'engin doit rattraper en janvier 2004 la comète Wild 2, quelque part entre Mars et Jupiter, et traverser le sillage de poussière qui forme sa queue lumineuse.
Grâce un à dispositif ressemblant à un filet à papillon, la sonde collectera pendant son passage une pleine poignée de ces poussières. Une fois en possession de ces échantillons, Stardust remettra le cap vers notre planète et parachutera sa précieuse cargaison dans un désert glacé de l'Utah, à la mi-janvier 2006.
Les scientifiques pourront alors examiner à loisir ces particules, soupçonnées de cacher quelques-uns des secrets de la formation de notre système solaire. "Les comètes sont les ingrédients les plus fondamentaux de notre système solaire", selon Carl Pilcher, responsable scientifique de la NASA. "Enfermés dans les atomes de la comète pourraient bien se trouver des fossiles de la formation des planètes".
Avec cette poussière, les spécialistes espèrent aussi percer une partie du mystère de l'apparition de la vie sur notre planète. "La substance organique préservée dans la comète est la matière dont est faite la vie", ajoute M. Pilcher. "Il est très probable que les comètes ont été la source de l'eau et des substances qui ont permis l'éclosion de la vie sur Terre".
Avant d'atteindre le sillage de Wild-2, Stardust profitera de son long voyage spatial pour ramasser quelques fragments de la poussière interstellaire qui flotte dans notre galaxie. Les scientifiques pensent que ces particules constituent la matière première à partir de laquelle se sont formés tous les éléments solides de l'univers.
Stardust est la première mission de collecte de matériel extraterrestre lancée depuis le retour sur Terre, en 1972, des roches lunaires ramassées par les astronautes d'Apollo 17.
D'un coût de 165 millions de dollars seulement, Stardust est, après les sondes NEAR, Mars Pathfinder et Lunar Surveyor, la quatrième mission du programme scientifique Discovery de la NASA.

Report du lancement de la sonde américaine Stardust
Samedi 06 Février 1999 - 22h51
WASHINGTON (AFP) - Le lancement de la sonde américaine Stardust, qui devait s'élancer samedi pour ramener pour la première fois sur Terre des échantillons de comète, a été reporté de vingt-quatre heures à cause d'un problème technique survenu sur son lanceur, a-t-on appris auprès de la NASA.
Prévu à 16H06 locales (21H06 GMT) depuis le centre spatial de Cap Canaveral (Floride), le lancement a été annulé juste avant l'allumage de la fusée Delta-2 qui devait l'expédier dans l'espace. Si le temps le permet, Stardust devrait s'élancer dimanche à 16H04 locales (21H04 GMT), a indiqué la NASA.
Selon les premières informations livrées par le fabricant de la fusée, le groupe américain Boeing, ce report aurait été provoqué par le mauvais fonctionnement d'un petit émetteur indispensable pour suivre les mouvements de l'engin par radar depuis la Terre.
Stardust est la première mission de collecte de matériel extraterrestre lancée depuis le retour sur Terre, en 1972, des roches lunaires ramassées par les astronautes d'Apollo 17.
Après son lancement et un voyage de près de 3,7 milliards de kilomètres, l'engin doit rattraper en janvier 2004 la comète Wild 2, quelque part entre Mars et Jupiter, et traverser le sillage de poussière qui forme sa queue lumineuse.
Grâce un à dispositif ressemblant à un filet à papillons, la sonde collectera pendant son passage une pleine poignée de ces poussières. Une fois en possession de ces échantillons, Stardust remettra le cap vers notre planète et parachutera sa précieuse cargaison dans un désert glacé de l'Utah à la mi-janvier 2006.

Premier Centre d'astrobiologie en dehors des Etats-Unis à Madrid
Vendredi 05 Février 1999 - 22h43
MADRID, 5 fév (AFP) - L'administrateur de l'Agence spatiale américaine (NASA), Daniel Goldin, a présenté vendredi à Madrid un Centre d'astrobiologie (CAB), le premier établi en dehors des Etats-Unis, dont l'objectif consiste à percer le mystère de la vie sur d'autres planètes.
Le CAB de Madrid, associé à l'Institut d'astrobiologie de la NASA, va étudier avec "les meilleurs scientifiques du monde" la possibilité de l'existence d'autres formes de vie dans le système solaire, a expliqué M. Goldin lors d'une conférence de presse en présence du secrétaire d'Etat espagnol à la Défense Pedro Morenes.
Opérationnel l'année prochaine, le CAB étudiera également la formation des galaxies et des planètes ainsi que le développement de robots pour explorer les confins de l'univers. Ses travaux pourront avoir des applications industrielles civiles ou militaires.
Le nouveau centre de recherche occupera une surface de 7.000 m2 dans la banlieue de Madrid. Sa construction va demander un investissement d'1,05 milliard de pesetas (sept millions de dollars, 6,3 millions d'euros), pris en charge notamment par le gouvernement espagnol et le Fonds social européen.
Avec un budget annuel de 200 millions de pesetas, ses huit grands laboratoires ouvriront leurs portes à 80 scientifiques, qui travailleront en collaboration avec leurs collègues de l'Institut d'astrobiologie de la NASA, établi en Californie.

Callisto dispose d'une atmosphère
WASHINGTON (AFP) - Jeudi 04 Février 1999 - 20h54
La sonde américaine Galileo a révélé que la plus lointaine des quatre grosses lunes de Jupiter, Callisto, disposait d'une atmosphère très fine composée de gaz carbonique, rapporte l'hebdomadaire Science à paraître vendredi.
Cette couche de dioxyde de carbone qui enveloppe Callisto jusqu'à une altitude de 100 km au-dessus de sa surface est tellement ténue qu'elle ne persistera pas plus de quatre ans si elle n'est pas renouvelée, a précisé l'auteur de l'étude, Robert Carlson, du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena (Californie).
La source du dioxyde de carbone qui la compose reste mystérieuse, a indiqué le scientifique. Elle pourrait provenir indifféremment de gaz émis par le coeur de Callisto, de réactions chimiques qui se produisent à sa surface ou encore avoir été importée par des débris de comètes qui s'y seraient écrasés.
"Soit cette atmosphère est provisoire et s'est formée très récemment, soit elle est actuellement alimentée en dioxyde de carbone par un mécanisme que nous ignorons", écrit M. Carlson.
La sonde Galileo a déjà confirmé la présence d'une atmosphère au-dessus des trois autres grandes lunes de Jupiter. Celle d'Europe est composée principalement d'oxygène, celle d'Io du dioxyde de soufre craché par les nombreux volcans qui recouvrent sa surface, alors que celle de Ganymède recèle de larges quantités d'hydrogène.
A l'occasion d'un précédent survol en octobre dernier, Galileo avait enregistré de fortes variations du champ magnétique de Callisto qui suggèrent, comme sur Europe, la présence d'un vaste océan d'eau salée sous l'épaisse couche de glace qui la recouvre.
Lancée en octobre 1989 à bord de la navette Atlantis, Galileo est entrée dans l'orbite de Jupiter en décembre 1995 pour une mission de deux ans. En 1997, la NASA a prolongé sa mission de deux nouvelles années, au cours desquelles elle doit encore frôler Callisto et Io.

Stardust en quête des poussières de notre système solaire
WASHINGTON (AFP) - Jeudi 04 Février 1999 - 16h00
Près de trente ans après le retour sur Terre des roches lunaires ramassées par les astronautes d'Apollo 17, la NASA va renouer avec les emplettes spatiales et tenter de capturer, pour la toute première fois, une pleine poignée des poussières qui forment la queue lumineuse des comètes.
La bien-nommée sonde Stardust doit s'envoler de Cap Canaveral (Floride) samedi à 16h07 locales (21h07 GMT) pour un voyage spatial de près de 4 milliards de kilomètres qui la précipitera au beau milieu du sillage de la comète Wild 2 en janvier 2004.
Une fois chargée de quelques échantillons de ces poussières, Stardust remettra le cap vers notre planète. Parachutée depuis la banlieue de la Terre, sa précieuse cargaison se posera en douceur dans un désert glacé de l'Utah à la mi-janvier 2006.
Les scientifiques pourront alors examiner à loisir ces particules, soupçonnées de cacher quelques uns des secrets de la formation de notre système solaire. "Les comètes sont les ingrédients les plus fondamentaux de notre système solaire", explique Carl Pilcher, de la NASA. "Enfermé dans les atomes de la comète pourraient bien se trouver des fossiles de la formation des planètes".
Avec cette poussière, les spécialistes espèrent aussi percer une partie du mystère de l'apparition de la vie sur notre planète. "La substance organique préservée dans la comète est la matière dont est faite la vie", ajoute M. Pilcher. "Il est très probable que les comètes ont été la source de l'eau et des substances qui ont permis l'éclosion de la vie sur Terre".
Pour des raisons évidentes de poids et de prix, l'essentiel du travail scientifique de la mission sera accompli sur Terre. "Les échantillons que nous allons collecter sont excessivement petits, de l'ordre du micron, et ne pourront être étudiés que dans laboratoires équipés d'instruments très sophistiqués", note le responsable scientifique de la mission, Don Brownlee, de l'université de l'Etat de Washington à Seattle.
Sitôt son décollage, Stardust doit débuter son périple vers la comète Wild 2 par plusieurs grands cercles autour du Soleil. La sonde va profiter de ce long transit spatial pour ramasser quelques fragments de la poussière interstellaire qui flotte dans notre galaxie.
Les scientifiques pensent que ces particules constituent non seulement la matière première à partir de laquelle se sont formés tous les éléments solides de l'univers mais aussi le produit ultime de leur vieillissement. "Stardust permettra la toute première mesure de la composition de cette poussière interstellaire", affirme Don Brownlee.
Et ce n'est qu'au bout de cinq longues années que Stardust croisera la route de Wild 2, quelque part entre l'orbite de Mars et celle de Jupiter. Le 2 janvier 2004, la sonde entamera une longue approche qui l'amènera à moins de 150 km du noyau de glace de la comète.
Cent jours plus tard, Stardust plongera dans le nuage de poussière qui suit la comète à une vitesse de plus de 6 km/s et, grâce à un instrument qui ressemble à un filet à papillon, emprisonnera ses grains dans un disque d'aérogel, une sorte de verre de très faible densité.
Ces dix heures au coeur du brouillard constituent le moment critique de la mission. "Nous jouons un jeu qui consiste à venir très près de la comète pour ramasser autant de particules de poussière que possible", dit Ken Atkins, un des responsables de la mission du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena (Californie). "Nous sommes dans l'inconnu (mais) la marge de sécurité semble suffisante", a-t-il indiqué.
D'un coût de 165 millions de dollars seulement, Stardust est, après les sondes NEAR, Mars Pathfinder et Lunar Surveyor, la quatrième mission du programme scientifique Discovery de la NASA.

Mission sur Mars: alliance franco-américaine
PARIS (AFP) - Jeudi 04 Février 1999 - 12h54
En 2008, des "cailloux" martiens devraient retomber du ciel dans une région désertique de la Terre. Il ne s'agira pas d'un cataclysme naturel interplanétaire, mais du résultat d'une opération scientifique inédite, qui commence à prendre forme dans le cadre d'une coopération franco-américaine.
En effet, des échantillons du sol de la planète rouge doivent être rapportés sur Terre en avril-mai 2008, au terme de la première mission MSR (Mars Sample Return, ou Retour d'échantillons de Mars), imaginée par les scientifiques de l'Agence spatiale américaine (NASA) et à laquelle son homologue française, le CNES, s'est associée l'an dernier.
Le scénario commun de la mission a été défini en décembre et une lettre d'intention entre le Centre National d'Etudes Spatiales et la NASA est prête pour la signature.
Selon le scénario actuel, tel qu'il a été présenté par ses promoteurs, mercredi, à Paris, en marge d'un symposium international sur les programmes d'exploration martienne, la mission MSR se jouerait en deux temps.
En 2003, une fusée américaine Delta-III lance en direction de Mars un atterrisseur avec à bord un "astromobile" et une petite fusée à trois étages (MAV, Mars Ascent Vehicle), qui se posent sur le sol martien au bout d'un voyage de onze mois. Le véhicule effectue des boucles autour de l'atterrisseur afin de choisir soigneusement des échantillons, en procédant notamment à des forages à un ou deux mètres de profondeur.
Placés dans une boule métallique de 3,6 kg et de 15 centimètres de diamètre, ces précieux échantillons sont placés, par le MAV, en orbite basse autour de Mars.
En 2005, une fusée Ariane-5 lance à son tour un atterrisseur identique et un orbiteur équipé d'une capsule de retour d'échantillons ainsi que de quatre sondes Netlander, réalisées en collaboration européenne et destinées à être larguées successivement. Profitant du freinage de l'atmosphère martienne, l'orbiteur se met sur la même trajectoire que le conteneur de 2003, le localise par un système de détection lumineuse et radio et l'"avale".
Un second conteneur suit le même sort puis, en juillet 2007, plusieurs allumages du moteur de l'orbiteur mettent cet engin sur la trajectoire de retour vers la Terre, à quelque 56 millions de kilomètres de là, qu'il atteindra vers avril-mai 2008. La capsule de descente de 30 kg, suspendue à des parachutes, atterrira dans une région désertique pour y être récupérée et mise immédiatement en quarantaine afin d'évaluer l'éventuelle toxicité vis-à-vis de l'environnement terrestre de ce qui sera alors considéré comme patrimoine de l'humanité.
Ce scénario sera-t-il réalisé ? Si le CNES dispose des moyens pour continuer les préparatifs de MSR jusqu'à la fin de l'année, la suite des événements, souligne son directeur général Gérard Brachet, "dépend de l'arbitrage budgétaire" pour cette mission estimée, côté français, à quelque 2,5 milliards de francs (400 millions d'euros environ).

Astronomers discover "small" extrasolar planet
Source : SpaceViews, published: 1999 February 2 - 6:10 pm ET (2310 UT)
Swiss astronomers have discovered an extrasolar planet less than half the mass of Jupiter, making it the smallest yet found around a Sun-like star, astronomers announced Tuesday, February 2.
The astronomers, led by Michel Mayor of the Geneva Observatory, found the planet orbiting the star HD 75289. They estimate the minimum mass of the planet to be only 40% that of Jupiter, or about 40 % more than the mass of Saturn, our solar system's second-largest planet.
The planet orbits the star at an estimated distance of only 6.9 million kilometers (4.3 million miles), requiring only 3.5 days to complete an orbit. That makes this planet similar to the one discovered around 51 Pegasi, by Mayor and Didier Queloz. That planet has a minimum mass of less than half that of Jupiter and an orbital period of 4.2 days.
In a message announcing the Discovery, Mayor noted that five other planets besides the one around HD 75289 have been discovered closely orbiting their suns. In four of the six cases, the planets have masses less than Jupiter, something Mayor called "remarkable".
Mayor also noted that all for these solar systems astronomers have a small but non-negligible chance of observing a transit, when the planet passes directly between the Sun and the Earth. "Such a transit, if observed, will allow the direct measurement of the mean density of the planet," Mayor said. Danish astronomers are already beginning regular monitoring of the star to look for any possible transits.
The planet was discovered by a team that included Mayor, Queloz, and other Swiss astronomers, who used the 1.2-meter (47-inch) Leonhard Euler telescope, located at the European Southern Observatory in La Silla, Chile. The telescope, along with a high-resolution spectrograph, will be used primarily to search for extrasolar planets.
HD 75289 is a Sun-like star about 94 light-years from the Earth, visible in the constellation Vela. It is slightly more massive the Sun and twice as bright.
Smaller planets have been observed around pulsars, by measuring slight deviations in the regular pattern of radio pulses from these stars, but it's not clear whether these planets were originally part of that solar system or were created in the aftermath of the supernova explosion that created the pulsar.

Coup de vieux pour la vie sur Terre
AP via http://dailynews.yahoo.com/ - 02/02/1999
Une forme de vie aurait existé sur Terre, il y a 3,7 milliards d'années, soit 200 millions d'années avant le plus vieux fossile découvert.
C'est en déterrant une roche de type métamorphique que le professeur Minik Rosing du muséum géologique du Danemark, a fait cette découverte. Extraite dans la région de Greenland et parfaitement conservée, elle contenait du "carbone qui a pu provenir d'une forme primitive de plancton." La composition chimique de cet élément est similaire à celle que le plancton dépose de nos jours dans les couches sédimenteuses. NW

Symposium sur les programmes d'exploration de Mars à Paris
Lundi 01 Février 1999 - 13h52
PARIS (AFP) - Quelque 400 scientifiques prennent part, de lundi à vendredi, à Paris, à un symposium international sur les programmes d'exploration de Mars, qui devraient permettre en particulier de ramener sur Terre les premiers échantillons de la planète rouge. L'objectif principal de cette manifestation, "Programmes d'exploration de Mars et Missions de retour d'échantillons", organisée par le Centre national d'études spatiales (CNES, France), avec le concours des agences spatiales américaine (NASA) et européenne (ESA), est d'"identifier" les contributions pouvant être ajoutées au programme actuel de la NASA et d'engager les discussions avec les partenaires européens.
Le symposium doit faire le point sur les résultats scientifiques des missions d'exploration récentes (notamment ceux de la sonde américaine Mars Pathfinder de 1997) et sur les missions en cours. Deux nouvelles sondes américaines ont été lancées récemment, Mars Climate Orbiter et Mars Polar Lander.
Les Japonais en ont fait de même avec Nozomi, mais leur sonde, en raison de problèmes techniques, arrivera vers Mars avec quatre ans de retard et sa mission risque de coïncider avec celle d'une sonde européenne, Mars Express, envisagée pour 2003.
La contribution française, étudiée par le CNES et la NASA, concerne la mise au point de micro-satellites qui seraient lancés, en tant que passagers auxiliaires, en marge de la mise sur orbite d'un gros satellite, par la fusée européenne Ariane-5. Ces engins de quelque 200 kg au lancement pourraient emporter chacun plusieurs dizaines de kilogrammes d'instruments vers Mars.
La France devrait être associée aussi au projet "Retour d'échantillons", MRS (Mars Sample Return), dont le lancement est envisagé en 2004/2005 et qui, s'il réussit, permettrait pour la première fois d'amener sur Terre des échantillons provenant d'une autre planète.