Retour en page d'accueil

Rubriques du site


Actualité



















Glossaire

Faq

Bibliographie

Quizz

Liens

Rechercher

Press-Book

Forum

Liste de diffusion

Contact

Plan du site
Exobiologie : de l'origine de la vie à la vie extraterrestre
 
Plan du site
L'actualité scientifique

29 juin : Life on the Edge Update
24 juin : La NASA lance un télescope spatial : Fuse
"Internet à l'écoute des ET" : 3 pages sur seti@home et une interview de votre serviteur dans Web Magazine du mois de juillet.
"Où chercher la vie dans une galaxie ?" : Science & Vie n°982 du mois de juillet, rubrique "Actualité".
"L'origine de la vie" : 13 pages pour faire le point dans le numéro 981 de Science & Vie du mois de juin, rubrique "Encyclopédie du XXe siècle".
7 juin : Les étoiles dévoreuses de planètes
2 juin : Bouillon de culture martien (Bacteria Can Grow in Simulated Mars)
1er juin : Créer la vie dans un tube à essai

Archives :
Mai 1999    Avril 1999    Mars 1999    Février 1999    Janvier 1999    Décembre 1998    Novembre 1998    Octobre 1998    Septembre 1998


Life on the edge update
NASA Space Science News for June 29, 1999
Life on the Edge Update: Science@NASA's "sled dogs of science" have braved spring storms and a hoard of marmots to recover microbes from a California mountaintop. Yeast samples exposed to the extreme environment near the White Mountain summit will be distributed to classrooms in time for the 1999-2000 school year.
Full story at http://science.nasa.gov/newhome/headlines/ast29jun99_1.htm


La NASA lance un télescope spatial
jeudi 24 juin 1999, 19h37
CAP CANAVERAL (Associated Press) -- La NASA a lancé jeudi Fuse, un télescope spatial destiné à observer l'univers dans la gamme des ultraviolets, qui devrait aider les astronomes à mieux comprendre à quoi ressemblait celui-ci après sa création.
La mission sera pilotée entièrement par l'université Johns Hopkins, qui a conçu et construit le télescope. Elle s'inscrit dans le programme ``Origines'' de la NASA, qui porte sur la naissance et l'évolution des galaxies et la recherche des planètes qui pourraient abriter des formes de vie.
Fuse (Far Ultraviolet Spectroscopic Explorer), qui pèse 1,350 tonne et mesure 5,4 mètres de long, a été lancé à bord d'une fusée Delta pour être placé en orbite à 770 kilomètres d'altitude. De-là, il étudiera les confins de la voie lactée et même au-delà.
Pendant au moins trois ans, le télescope mesurera le volume de deutérium, ou hydrogène lourd, qui est apparu en même temps que le reste de l'univers après le fameux Big-bang, survenu il y a 12 milliards d'années ou plus.
Chaque jour, cet isotope est consumé par les étoiles et converti en hélium. En évaluant la quantité de deutérium restante et son rythme de destruction, les astronomes espèrent pouvoir déterminer la composition originale de l'univers.
Le télescope, qui devrait être opérationnel dans trois mois, devrait également permettre d'en savoir plus sur l'évolution des étoiles et des galaxies. Fuse poursuivra les observations menées dans les ultraviolets par l'obervatoire Copernic de la NASA, lancé en 1972, et par le télescope spatial Hubble.


Les étoiles dévoreuses de planètes
L’étude de géantes rouges d’un type particulier suggère que 8% environ des étoiles du type de notre Soleil possèdent des planètes ressemblant à notre Jupiter.
Deux astronomes ont simulé les effets probables du gonflement des géantes rouges qui gobent sans doute les planètes gazeuses qui se trouvent à proximité.
D’abord, les étoiles « planétivores » doivent émettre des quantités anormales de lumière infrarouge. Ensuite, la force gravitationnelle exercée par la planète fait tourner l’étoile très vite. Enfin, la matière qui passe de la planète à l’étoile la contamine avec du lithium.
Les deux astronomes ont ensuite pointé leur télescope vers le ciel. Et ils ont effectivement trouvé de 4 à 8% des géantes rouges chaudes, à rotation rapide et à haute teneur en lithium. En plus de démontrer que les planètes du genre Jupiter ne sont pas rares dans l’univers, l’étude suggère que les planètes peuvent avoir de l’influence sur l’évolution des étoiles.
Plus d'infos sur Cybersciences
Merci à Cybersciences pour leur aimable autorisation de publier des extraits de leurs nouvelles


Bouillon de culture martien
Afin de déterminer quelles formes pourrait prendre la vie sur Mars, un chercheur de l'université de l'Arkansas a cherché à cultiver des micro-organismes dans des conditions simulant celle rencontrées sur la planète rouge.
Tim Kral a d'abord recréé à partir de cendres volcaniques hawaiiennes, connues pour partager de nombreuses caractéristiques chimiques avec le sol martien, les conditions existant sur Mars, où aucune matière organique n'a pu être détectée et à la surface de laquelle règnent des températures extrêmement basses. Il a alors introduit dans ce milieu des micro-organismes anaérobies méthanogenes considérés comme les formes de vie les plus primitives existant sur Terre, et a constaté que ces micro-organismes, qui croissent dans les fosses marines ou les profondeurs du sous-sol terrestre, se développaient de façon significative dans le milieu martien simulé.
Recevant du dioxyde de carbone, de l'hydrogène et de faibles quantité d'eau, ils trouvent dans cet environnement tous les minéraux dont ils ont besoin pour subsister et proliférer.

Version originale : Bacteria Can Grow in Simulated Mars

By PAUL RECER AP Science Writer

CHICAGO (AP) - An exotic Earth bacteria thrives in laboratory conditions that imitate the environment of Mars, raising fresh hope that the red planet may harbor life now or at least did so in the past, a researcher says.
Timothy A. Kral of the University of Arkansas said that a methane-making, oxygen-hating microbe ``grows just fine and dandy'' in a simulated Martian environment that could not support most forms of life on Earth.
Kral, who is reporting on his research today at the national meeting of the American Society for Microbiology, said he and a colleague, Curtis Bekkum, created an environment in culture dishes that closely mimics the environment of Mars.
The dishes contained no oxygen, but were bathed in carbon dioxide and hydrogen gases. The soil in the experiment resembles what is known about Martian dirt, with no organic nutrients and only a small trace of water.
"We make the assumption that there is liquid water beneath the surface," said Kral. Many planet experts believe Mars once had great amounts of water and that traces of it still remain beneath the surface.
Into this mix, the researchers placed a group of microbes called methanogens, a type of bacteria that on Earth lives in places where there is no oxygen, such as deep under the ground or around sea floor vents. Some types of methanogens even live in the stomachs of cows, where they help digest grass.
All of these types of microbes, he said, use nitrogen and hydrogen to make methane, a natural gas that can be used as fuel.
To determine whether the bacteria lived in the simulated Martian environment, Kral said he measured the amount of methane produced inside the sealed culture dishes.
"It made methane just like it does on Earth," he said. "It grows just fine in the Martian conditions."
Although the experiment is far from the final answer, Kral said the fact that the microbes thrived "cautiously increases our belief that life on Mars is possible, or at least it was possible.
Kral said the experiment also raises the possibility that the microbes could be used to cause a change in the planetary climate of Mars.
"If man were to go to Mars someday and introduce life, this might be the form of life that would grow there," he said. "If you were going to try to create an Earthlike conditions there, putting this type of organism on Mars might be the thing to start it."
Kral said colonies of methanogens would give off methane gas that could help change the climate and temperature of Mars. The planet surface now is very cold ; but if methane collected in the atmosphere, it eventually could create a greenhouse effect, he said.
"Methane is a greenhouse gas, which means you could warm up the planet," he said. Greenhouse gases allow sunlight to hit the planet's surface, but prevent the solar heat from escaping back into space.
Methane also could provide the energy for a human colony on Mars, said Kral. The gas can be used as fuel and could even be processed into a rocket propellant.
NASA has been studying the idea of one day sending a methane-producing robot spacecraft to Mars, Kral said. Using hydrogen brought from Earth and carbon dioxide from the Martian atmosphere, it would be possible to make and store methane, he said. The fuel then would be available when people are eventually sent to Mars.
"They could use the methane to rocket themselves back to Earth," he said.
Methanogen microbes, in theory, also could be used on Mars to make methane and provide the energy needed for a human colony there, Kral said.



Créer la vie dans un tube à essai

ROCKVILLE (Etats-Unis), 1er juin (AFP) - La fabrication d'un organisme artificiel en laboratoire, une performance inimaginable encore récemment, est très sérieusement envisagée par le biologiste Craig Venter, un habitué des coups d'éclat qui s'est déjà distingué en proposant de breveter les gènes humains puis de percer les mystères de notre génome en à peine trois ans.

Annoncée en fanfare en janvier, la "dernière folie" du docteur Venter a fait couler beaucoup d'encre. Certains y ont vu un coup publicitaire sans fondement scientifique. Mais d'autres, plus inquiets, l'ont considérée comme le passage à l'acte d'un émule du docteur Frankenstein, le créateur d'androïde imaginé au XIXème siècle par Mary Shelley.

Passée la tourmente, Craig Venter assure aujourd'hui qu'il a été mal compris. "Il ne s'agit pas d'essayer de créer une nouvelle espèce biologique, encore moins de le faire pour un quelconque objectif commercial", explique le patron de la firme Celera Genomics. "Il s'agit seulement d'essayer de définir ce qu'est la vie".

La question est d'une simplicité désarmante mais aucun scientifique n'est encore parvenu à y donner une réponse satisfaisante. Depuis cinquante ans, les biologistes savent que le moteur de la vie est l'ADN. Cette molécule composée de nombreux gènes abrite toutes les instructions nécessaires à la fabrication des cellules et à leur fonctionnement. Mais les détails de cette machinerie restent encore largement inconnus.

C'est pour tenter de percer ces mystères que Craig Venter a proposé de construire à partir de fragments d'ADN un organisme sommaire, une sorte d'esquisse biologique. Une idée qui a mûri lorsque son Institut pour la recherche génomique (TIGR) est parvenu à décoder les premiers génomes d'organismes microscopiques.

"L'une des questions nées de ces recherches est le nombre de gènes indispensables à la vie", indique Claire Fraser, qui dirige aujourd'hui TIGR. "A l'évidence, seule une partie d'entre eux est nécessaire".

Pour tester leur hypothèse, les chercheurs de TIGR se sont penchés sur le cas d'un parasite du système génital nommé Mycoplasma genitalium. Avec à peine 470 gènes, contre près de 80.000 pour l'Homme, cette petite bête dispose du génome le plus petit connu à ce jour.

En les testant un à un, ils ont établi une liste de 170 gènes qui peuvent être supprimés séparément sans causer la mort du parasite. Toutefois, rien n'indique qu'il survivrait si on le privait d'un seul coup de ces gènes. "Le seul moyen de le savoir est de fabriquer un chromosome artificiel muni des 300 gènes essentiels et de voir s'il peut donner naissance à une cellule vivante", estime Craig Venter.

En clair, il s'agit de remplacer l'ADN original de la bactérie par ce chromosome minimal. Si le mélange ne prend pas, il suffirait alors d'ajouter un à un d'autres gènes jusqu'à ce que cette construction purement chimique bascule en un véritable être biologique.

Conscient de s'aventurer en terrain dangereux, le docteur Venter et son équipe ont toutefois décidé de faire une pause avant de jouer les apprentis-sorciers. Le temps de réfléchir aux implications éthiques d'une expérience qui revient, en fait, à créer une nouvelle espèce.

"D'un côté, (cette expérience) peut être très utile pour maîtriser ce type de manipulation", indique Thomas Magnus, du centre de bio-éthique de l'université de Pennsylvanie. "Mais en même temps, elle comporte de nombreux risques, en terme de contamination des organismes existants ou même de fabrication d'armes biologiques", ajoute-t-il.

Le projet du docteur Venter devrait bientôt être présenté dans la prestigieuse revue Science, en même temps que l'avis du comité de "sages" dont fait partie le docteur Magnus. Mais même avec ce feu vert éthique, l'expérience sera techniquement très difficile à réaliser.

"Des années seront nécessaires et nous ne sommes même pas sûrs d'y parvenir", reconnaît Craig Venter. Mais selon lui, la création de cette bactérie bouleverserait à coup sûr le paysage de la biologie. "Avec cet organisme minimal, nous aurions une bien meilleure chance de comprendre notre propre biologie".

pa/gcv/ft/dm eaf.tmf