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Exobiologie : de l'origine de la vie à
la vie extraterrestre
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Plan du site |
L'actualité
scientifique
29 juillet : Une
nouvelle planète extra-solaire
29 juillet : D'éventuels
océans d'hydrocarbures sur Titan
27 juillet : Astrobiologists
to hunt extremely small game in Siberia
26 juillet : Des
naines de méthane
22 juillet : Fast-spinning,
water-rich asteroid found
21 juillet : Mobile
DNA Sequences Could Be The Cause Of Chromosomal Mutations During
The Evolution Of Species
21 juillet : Du
gaz naturel sur Pluton
19 juillet : L'énigme
TMR-1C
15 juillet : Pourquoi
nous sommes de la poussière d'étoiles
15 juillet : Fullerenes
found in meteorite
14 juillet : Mise à jour du programme Seti@home
: Versions 1.06 pour Windows et Mac, et 1.3 pour Unix
09 juillet : La
chouette se fait des illusions
juillet : Les
premières météorites artificielles
07 juillet : Un
emprisonnement salutaire
02 juillet : Perdues
dans l'espace
1er juillet : Roadmap
to a star
"Internet à l'écoute des ET" : 3 pages sur seti@home et une
interview de votre serviteur dans Web Magazine du mois de
juillet.
"Où chercher la vie dans une galaxie ?" : Science & Vie
n°982 du mois de juillet, rubrique "Actualité".
Archives : Juin
1999    Mai
1999    Avril
1999    Mars
1999    Février
1999    Janvier
1999    Décembre
1998    Novembre
1998    Octobre
1998    Septembre
1998
Une
nouvelle planète extra-solaire
NASA Science News for July 27, 199
Baptisée iota Hor b, elle tourne autour de iota horologii,
une étoile semblable au Soleil située à 56 années-lumière de la
Terre dans la constellation de l’Horloge, dans l’hémisphère sud.
Tour de son étoile en 320 jours
Masse : environ 2,26 fois celle de Jupiter, ou 720 fois celle
de la Terre.
Orbite assez fortement elliptique
Distance par rapport à son étoile : entre 117 et 162 millions
de km.
Etoile semblable au Soleil, type spectral très similaire. Certaines
anomalies de son orbite donnent à penser qu’elle est peut-être
entourée d’autres planètes.
Equipe de la découverte : Martin Kürster, Michael Endl and Sebastian
Els (ESO-Chile), Artie P. Hatzes and William D. Cochran (University
of Texas, Austin, USA), and Stefan Döbereiner and Konrad Dennerl
(Max-Planck-Institut für extraterrestrische Physik, Garching,
Germany).
Full story : ESO
Press Release, Information from the European Southern Observatory
D'éventuels océans d'hydrocarbures sur Titan
Jeudi 29 Juillet 1999 - 8h16 heure de Paris
LOS ANGELES (AFP) - Des océans d'hydrocarbures et des continents
constitués de glace et de roches pourraient recouvrir la surface
de Titan, la plus importante lune de Saturne, selon des astronomes
du Laboratoire national Lawrence Livermore, du département de
l'Energie à Los Angeles.
Les observations montrent des zones sombres qui pourraient être
formées "de méthane liquide, d'éthane et d'autres hydrocarbures",
a souligné, dans la revue Icarus, l'un des astrophysiciens du
Laboratoire, Bruce Macintosh. "Il s'agit d'une des choses les
plus noires du système solaire", a-t-il ajouté, et "il pourrait
peut-être aussi s'agir de matériaux organiques". En revanche,
"la zone claire semble faite de roches et de glace", a indiqué
pour sa part un autre astrophysicien, Seran Gibbard.
Titan, une lune plus grande que la planète Mercure, est le seul
corps du système solaire à posséder une atmosphère riche en azote,
comme la Terre. Elle est très difficile à discerner car elle est
toujours enveloppée d'un brouillard dense et les dernières observations
ont été réalisées grâce au télescope Keck I, le plus grand du
monde, installé sur l'île de Mauna Kea dans l'archipel d'Hawaï.
La sonde américano-européenne Cassini, actuellement en route vers
Saturne, doit lâcher en 2004 au-dessus de Titan la petite sonde
Huygens, qui s'y posera.
Source : Site
AFP
Un
télescope pourrait avoir découvert une mer sur une des lunes de
Saturne
WAIMEA, Hawaï (Associated Press) -- Un télescope a détecté ce
qui pourrait bien être la seule mer du système solaire en dehors
de celles de la Terre. Le télescope de l'Institut Keck pourrait
avoir permis de visualiser une mer glacée d'hydrocarbones sur
Titan, la plus grande lune de Saturne. Les astronomes de l'Université
de Californie à Los Angeles et Berkeley pensent que les vastes
régions sombres détectées par le télescope seraient des hydrocarbones
liquides comme du méthane et de l'éthane. Les résultats de cette
découverte seront publiés dans le dernier numéro de ``Icarus'',
un mensuel scientifique d'astronomie.
``Ce pourrait être, en dehors de la Terre, le premier endroit
connu dans le système solaire, sur lequel il y aurait un lac,
une mare, une flaque ou autre chose'', a déclaré Andrew Perala,
le porte-parole de l'Institut Keck.
Toutefois, les scientifiques préfèrent être prudents et envisagent
aussi la possibilité de découvrir, après analyses, des champs
de matières organiques solides.
Titan est le seul satellite qui, tout comme la Terre, possède
une atmosphère riche en nytrogène. Mais la distance qui le sépare
du Soleil maintient une température de -178,89 Celsius à sa surface.
La NASA et L'Agence spatiale européenne ont prévu envoyer une
sonde spatiale sur Titan en 2004.
Source : Yahoo
France
Astrobiologist To Hunt Small Game in Siberia
NASA Science News for July 27, 199
NASA and Russian scientists are setting out to Siberia to
hunt small game, microbes whose life styles may hold clues to
the possibilities for life elsewhere in the solar system. Their
trek is part of NASA's Astrobiology program
Source : ESO
Press Release, Information from the European Southern Observatory
Des naines de méthane
Des scientifiques du programme Sloan Digital Sky Survey ont
récemment découvert un nouveau type d'objet astronomique. Plus
petit qu'une étoile mais beaucoup plus grand qu'une planète, cet
objet jusqu'à aujourd'hui n'avait été détecté qu'une seule fois
dans l'Univers.
En traquant des objets très distants tels que les quasars, deux
scientifiques de l'Université de Princeton ont détecté un point
très faible mais extrêmement rouge. Ils se sont tout de suite
rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un quasar mais un type
d'objet similaire à une naine brune. Jusqu'à leur découverte annoncée
il y a déjà deux mois de cela, seulement un seul de ces objets
assez froid avait été détecté. Il s'agissait de Gliese 229B, découvert
en 1995, et qui est le proche compagnon d'une étoile. L'objet
en question par contre n'en était pas une, mais semblait flotter
librement à une trentaine d'années lumière de l'étoile la plus
proche dans la constellation d'Ophiuchus. Les astronomes de Princeton
confirmaient quelques semaines plus tard leur découverte, au point
de lui trouver de nombreuses caractéristiques communes avec Gliese
229B, comme par exemple un spectre similaire ou encore son évolution
autour de l'étoile. Les premières conclusions laissent à penser
que ce type d'objet serait beaucoup plus commun qu'on ne l'imaginait.
Ils sont si nouveaux qu'ils exigent l'utilisation d'un nouveau
vocabulaire pour les caractériser. Ainsi, le nom de "naine de
méthane " émerge-t-il à cause de la présence de bandes de méthane
dans leurs spectres. Le méthane est un élément caractéristique
des planètes géantes comme Jupiter. Mais il n'apparaît jamais
dans les spectres d'étoiles dites normales pour la simple et bonne
raison qu'elles sont trop chaudes. Ces objets dont la masse les
situe entre planète et étoile sont extraordinairement insaisissables.
Parce que leur faible masse ne les autorise pas à générer les
processus nécessaires des réactions nucléaires qui font que les
étoiles brillent, ils refroidissent dès leur formation, deviennent
très rouge et pâlissent au point de devenir difficilement repérables.
A l'instar des planètes extrasolaires, ils sont souvent associés
à des étoiles beaucoup plus massives et donc beaucoup plus lumineuses,
ce qui réduit d'autant les chances de les détecter facilement.
Ces objets à faible masse sont appelés naines brunes, un nom qui
reflète leur température. Les naines rouges sont plus froides
que les naines blanches, et les naines brunes sont encore plus
froides. L'appellation " naines de méthane " distingue ce type
d'étoiles particulièrement froides caractérisées par la présence
de raies de méthane dans leur spectre, des trois autres catégories
de naines brunes, plus chaudes et dépourvues de cette signature.
Les astronomes connaissent aussi ces objets à faible masse, plus
faible que notre Soleil, pour contribuer d'une façon importante
à la masse totale de la Voie Lactée. Mais pour comprendre leur
distribution, les chercheurs doivent déterminer avec précision
leur masse, et surtout chiffrer cette population. En ce sens,
le programme du Sloan Digital Sky Survey revêt une importance
considérable car il s'est donné comme objectif l'exploration d'une
grande partie du ciel, le recensement des 100 millions d'objets
les plus lumineux et le calcul de la distance des millions de
galaxies et de quasars qui le peuplent. Cet ambitieux programme
de sondage du ciel profond peut permettre de mettre en évidence
la population des naines brunes qui se cachent aux yeux de nos
télescopes les plus perçants. A l'heure actuelle, la masse de
ces naines de méthane reste inconnue. Elle doit être plus faible
que les plus petites des étoiles parce que ces objets sont plus
froids. Cependant, leur opacité dépend pas seulement de leur température,
mais aussi de leur âge. Comme les braises d'un feu, avec l'âge
elles deviennent de plus en plus froides. De fait, les naines
de méthane sont les objets les plus froids de la famille des naines
brunes. Si bien qu'elles ne sont pas plus froides, mais juste
plus vieilles. Les astronomes estiment tout de même leur masse
de 10 à 70 fois celle de Jupiter. Les astronomes de l'Université
de Princeton responsables de la détection de ces naines de méthane
soulignent qu'elles demeuraient désespérément invisibles aux filtres
d'autres longueurs d'ondes. Les astronomes en sont actuellement
à trois naines de méthane confirmées, et cherchent à comprendre
pourquoi les spectres de ces trois objets sont si similaires.
Ils révèlent une absorption caractéristique de la vapeur d'eau
et bien entendu du méthane. Quand le programme du Sloan Digital
Sky Survey entrera dans une phase de " routine ", en une nuit,
il générera plus de 200 giga octets de données. Ces données seront
pour la plupart du temps des étoiles plus ou moins ordinaires,
mais ces objets devront être attentivement filtrés pour éventuellement
mettre à jour la présence des naines brunes qui de toute manière
seront toujours aussi difficiles à détecter.
Source : Astro
Geoman
Sun never sets, for long, on fast-spinning,
water-rich asteroid
Spinning faster than any object ever observed in the solar
system, a lumpy, water-rich sphere known as 1998 KY26, about the
diameter of a baseball diamond, is rotating so swiftly that its
day ends almost soon as it begins, NASA scientists report.
Asteroid 1998 KY26, where the Sun rises or sets every five minutes,
was observed June 2-8, 1998, shortly after it was discovered and
as it passed 800,000 kilometers (half a million miles) from Earth,
or about twice the distance between Earth and the moon. Publishing
their findings in tomorrow's issue of Science magazine, Dr. Steven
J. Ostro of NASA's Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, CA, and
an international team of astronomers used a radar telescope in
California and optical telescopes in the Czech Republic, Hawaii,
Arizona and California to image the 30-meter (100-foot), water-rich
ball as it twirled through space. It is the smallest solar system
object ever studied in detail.
"These observations are a breakthrough for asteroid science and
a milestone in our exploration of the small bodies of the solar
system," Ostro said. "Enormous numbers of objects this small are
thought to exist very close to Earth, but this is the first time
we've been able to study one in detail. Ironically, this asteroid
is smaller than the radar instruments we used to observe it."
The asteroid's rotation period was calculated at just 10.7 minutes,
compared to 24 hours for Earth and at least several hours for
the approximately 1,000 asteroids measured to date. In addition
to these findings, the minerals in 1998 KY26 probably contain
about a million gallons of water, enough to fill two or three
olympic-sized swimming pools, Ostro said.
"This asteroid is quite literally an oasis for future space explorers,"
he said. "Its optical and radar properties suggest a composition
like carbonaceous chondrite meteorites, which contain complex
organic compounds that have been shown to have nutrient value.
These could be used as soil to grow food for future human outposts.
And among the 25,000 or so asteroids with very reliably known
orbits, 1998 KY26 is in an orbit that makes it the most accessible
to a spacecraft."
The solar system is thought to contain about 10 million asteroids
this small in orbits that cross Earth's, and about 1 billion in
the main asteroid belt between Mars and Jupiter. However, only
a few dozen of these tiny asteroids have ever been found and,
until now, hardly anything was known about the nature of these
objects.
Ostro and his colleagues used the 70-meter-diameter (230- foot)
Goldstone, CA, antenna of NASA's Deep Space Network to transmit
radar signals continuously to the asteroid and turned a 34-meter-diameter
(112-foot) antenna on it to collect echoes bouncing back from
the object.
1998 KY26's color and radar reflectivity showed similarities to
carbonaceous chondrites, primordial meteorites which formed during
the origin of the solar system, and unlike any rocks formed on
Earth. They contain complex organic compounds as well as 10 percent
to 20 percent water. Some carbonaceous chondrites contain amino
acids and nucleic acids, which are the building blocks of proteins
and DNA, and hence, are of interest to scientists trying to unravel
the origins of life.
A second team of astronomers used optical telescopes to track
1998 KY26, which was discovered by the University of Arizona's
Spacewatch telescope, the world's first instrument dedicated to
searching for near-Earth asteroids. Dr. Petr Pravec of the Czech
Republic's Academy of Sciences said collisions likely gave 1998
KY26 its rapid spin.
But one way or another, Pravec said, this object's 10.7- minute
"day" is the shortest of any known object in the solar system.
"The motion of the sky would be 135 times faster than it is on
Earth," he said. "Sunrises and sunsets take about two minutes
on Earth, but on 1998 KY26, they would take less than one second.
You'd see a sunrise or sunset every five minutes."
Dr. Scott Hudson of Washington State University in Pullman found
the asteroid's shape particularly surprising. Asteroids thousands
of times larger have spherical shapes as a result of their large
masses and strong gravitational fields, he said. 1998 KY26 is
very unusual, however, because gravity and mass play no significant
role in its shape. Instead, the spheroid shape is the result of
collisions with other asteroids.
While much larger near-Earth asteroids could pose a long- term
collision hazard, 1998 KY26's size makes it harmless if it were
on a collision course. The asteroid would most likely explode
in the upper atmosphere and its fragments would fall harmlessly
to Earth. Moreover, 1998 KY26 is in an orbit whose shape and low
inclination with respect to the ecliptic plane make it unusually
easy to intercept.
Tracking of 1998 KY26 by Ostro and his colleagues in the international
scientific community was supported by NASA's Office of Space Science,
Washington, DC, and by the Czech Republic's Academy of Sciences
in Prague. JPL is a division of the California Institute of Technology,
Pasadena, CA.
Source : JPL
News
Mobile DNA Sequences Could Be The Cause Of Chromosomal
Mutations During The Evolution Of Species
Nature has required species to adapt themselves to their environment
through changes in their genetic makeup. These changes, known
as mutations, can come about by various means, from a base substitution
in a DNA molecule to major alterations in one or more chromosomes.
Most often, these mutations are prejudicial and are eliminated
by natural selection, but they can be favourable increasing the
carrier's capacity for survival and reproduction and, in time,
lead to new species.
One of the organisms which scientists have studied in great depth
with regard to these changes is the Drosophila fly. This organism
has giant sized chromosomes in the salivary glands of its larvae
which are relatively easy to view with a microscope. This characteristic
make it an excellent source for studying genetic changes that
take place in the course of evolution. One of the most typical
genetic changes in the Drosophila type species are the chromosomal
inversions. In these, a segment of the DNA molecule, which corresponds
to a chromosome, adopts an inverted orientation with regard to
the original order. Despite many years of study, the molecular
mechanisms that generate these inversions have remained unknown.
Researchers from the Department of Genetics and Microbiology at
the Universitat Autònoma de Barcelona (UAB), in collaboration
with a researcher from the University of Chicago, have demonstrated
that the origin of natural chromosomal inversions present in the
Drosophila are found in small independent DNA sequences. These
sequences are known as transposons, or transposable elements,
that are able to reproduce themselves and insert themselves freely
in different points of the chromosomes. Transposons were discovered
some fifty years ago but the implications of these with regard
to cellular operations have only recently begun to be uncovered.
The research team is made up of Mario Cáceres, José María Ranz,
Antonio Barbadilla and Manyuan Long under the direction of Alfredo
Ruiz. They have been studying the origin of one of the chromosomal
inversions in the species Drosophila buzzatii. By using molecular
markers they have been able to isolate and sequence the extremes
of the chromosome 2 inversion which is found together with the
normal organisation in all populations of the species. The comparison
of chromosome 2 with, and without the inversion, has allowed them
to demonstrate that the inversion is generated by the insertion
of two homologous DNA fragments in different locations of the
chromosome and the subsequent recombination between them.
The researchers have identified the DNA fragments responsible
for generating the inversion, as two copies of the new transposon
which has been given the name Galileo. In this way scientists
have demonstrated that transposons, traditionally considered mere
parasites, are implicated in the appearance of favourable mutations
in natural populations of the fly Drosophila, i.e. they have a
positive role in evolution. The fact that transposons are found
in the entire species, including the human species, and that there
are many chromosomal changes that have taken place in the course
of evolution of all living organisms, suggest that transposable
elements could also be responsible of chromosomic changes associated
with the evolution of species.
Source : Universitat Autònoma De Barcelona
Publié sur : Science
Daily
Du gaz naturel sur Pluton
Pluton contient un peu d’éthane, l’une des composantes du gaz
naturel. Le temps là-bas est si froid que ce gaz est congelé depuis
des milliards d’années.
Plus d'infos sur Cybersciences
L'énigme TMR-1C
En mai 1998, la NASA diffusait auprès du grand public une image
prise par le télescope spatial Hubble et qui, semble-t-il, représentait
la première photographie d'une planète extrasolaire, à plus de
450 années-lumière de nous. Bien que de nombreux astronomes critiquaient
ouvertement l'agence américaine dans sa précipitation à faire
partager au plus grand nombre cette première, les intérêts politiques
ont pris le pas sur les intérêts scientifiques. En effet, cette
image pouvait très bien devenir historique. Enfin, c'est ce que
l'on pensait l'année dernière.
Aujourd'hui, plusieurs astronomes nous rapportent les dernières
données disponibles de cet objet qui révèlent un monde trop chaud
pour être une planète. Il y a de fortes chances pour qu'en fait
l'objet en question soit une étoile normale de type rouge. De
nouvelles données seront rendues publiques avant la fin de mois
de juillet à travers un article publié dans un journal scientifique.
L'astronome du Space Telescope Science Institute de Baltimore
qui réalisa l'image de TMR-1C, Terebey, reconnaîtrait elle-même
que le spectre de ce monde pourrait bien être une étoile. Cependant,
il n'est pas exclu qu'en fait, on ait affaire à une étoile avortée
connue sous le nom de naine brune. Ce spectre qui bouleverse certaines
convictions a été réalisé à Hawaii au moyen des télescopes du
Keck.
Mais revenons un an en arrière. Examinant un point faible d'une
des images d'Hubble, Terebey et ses collègues étaient intrigués
par la position ce cet objet, à l'extrémité d'un jet très lumineux
qui prenait sa source dans l'environnement de deux jeunes étoiles.
Les astronomes pensaient alors que ces deux jeunes étoiles étaient
les parents de ce nouveau-né de plusieurs fois la masse de Jupiter,
et qui avait été expulsé de sa région d'origine. Pour Terebey,
le jet lumineux était généré par la planète qui se déplaçait rapidement
à travers le milieu interstellaire en expulsant la poussière qui
le compose.
Dans le scénario envisagé par les astronomes, la planète devait
être aussi vieille que les deux étoiles génitrices soit environ
100.000 ans et une température relativement fraîche de 1500 degrés
kelvins. Le spectre du Keck révèle aux astronomes un objet qui
ne contient pas de vapeur d'eau alors que tout objet d'une température
inférieure à 2500 kelvins en dégage. L'analyse des images d'Hubble
le suggérait déjà ! Parce que l'eau est abondante dans le cosmos,
et qu'un spectre très précis d'une région signalant l'absence
de cet élément est l'indice d'une température élevée. Mais pour
l'équipe de Terebey, il est possible que TMR-1C soit tout de même
une planète, tirant sa température élevée d'une formation très
récente, ou encore par la capture de matière au cours de son déplacement
dans le milieu interstellaire. Par contre, pour Peter Bodenheimer,
astronome a l'Université of California, il est impossible que
cet objet soit une planète. Il propose une autre origine pour
la formation de cet objet. En fait, le jet serait à l'origine
de TMR-1C et non l'inverse. TMR-1C condenserait en lui la matière
présente dans ce jet lui-même originaire de la matière éjectée
par les disques entourant chacune des deux jeunes étoiles du système.
Un autre astronome de l'Université d'Arizona suggère quant à lui
qu'il est possible que des planètes plus massives que Jupiter
soient éjectées d'un système solaire en formation et stabilisées.
Mais, si l'objet est réellement une planète, la nature de l'événement
qui rendrait possible une telle éjection est si peu claire que
l'astronome s'attendrait à une température normale et un spectre
tout aussi conventionnel pour un monde de cet âge. Pour conclure,
la réponse devrait voir le jour d'ici quelques années à l'aide
des télescopes de prochaines générations ou encore, comme le suggère
un astronome, si cet objet est bien une planète éjectée par ses
deux géniteurs, son déplacement devrait être rapidement visible.
Plus d'infos sur Astro
Geoman
Un physicien découvre pourquoi nous sommes
de la poussière d'étoiles
Chaque élément sur Terre, à l'exception de la lumière, a pour
origine le coeur d'une étoile très massive. Les éléments les plus
lourds, tels que l'or, le plomb ou l'uranium, trouvent leur origine
dans les explosions de supernovae, signe d'une fin de vie cataclysmique
d'une étoile massive. Ces éléments sont alors éjectés dans le
milieu interstellaire par la force de l'explosion où ils s'incorporent
à la matière qui entrera dans le processus de formation de nouvelles
étoiles. Ces étoiles donneront alors naissance à leur propre système
de planètes à l'instar de l'histoire du Soleil.
Ceci explique pourquoi la Terre est riche en éléments lourds.
Le fer contenu dans notre sang et le calcium de nos os trouvent
eux aussi leurs origines dans de telles étoiles. Nous sommes donc
bien constitués de poussière d'étoiles. Ce physicien a ainsi étudié
le processus de formation de ces éléments lourds dans l'explosion
de ces étoiles ou, en plus imagé, comment de la matière à l'état
d'élément léger se transforme en élément plus lourd lors de cette
alchimie cosmique. Pour mener à bien ces travaux, l'utilisation
de l'accélérateur de Oak Ridge National Laboratory a permis au
chercheur de mener ses expériences. L'accélérateur de particules
à faisceau d'ions radioactifs brise un atome en le projetant sur
une cible où deux noyaux fusionnent. La fusion de ces éléments
crée alors des éléments instables qui souvent ont une durée de
vie infime (millisecondes) avant de dégénérer en d'autres éléments.
La collision de fer-54 avec du calcium-40, par exemple, crée un
noyau instable de palladium-94 lequel se sépare en d'autres éléments
tout aussi instables. Suivant les probabilités statistiques, ces
éléments subissent une dégradation de leur radioactivité, jusqu'à
ce qu'ils en arrivent à ne plus produire que des éléments stables
et non radioactifs. C'est ce noyau en particulier qui est de premier
intérêt, et c'est ce qui lui vaut d'être qualifié de "noyau à
structure ultrastable" .Le groupe de Zganjar a récemment terminé
le travail au sujet d'un nucléide particulièrement important,
le Zirconium-80, qui apparaît lors du processus rp (proton rapide).
C'est une expérience difficile réalisée avec succès par son équipe
à l'aide d'un instrument développé à cet usage. Malheureusement,
les scientifiques ne peuvent générer seulement que la milliardième
partie de ce que nous sommes réellement. En réalisant ce type
d'expériences sur d'autres éléments, les réponses ou les indices
trouvés nous aident à comprendre un peu mieux la structure de
la matière. Cette structure de la matière qui est à la base de
la physique du cosmos dans son ensemble. Les processus par lesquels
les éléments lourds sont produits dans les étoiles massives n'ont
jusqu'à aujourd'hui trouvé une solution qu'à travers des théories
largement répandues dans le milieu scientifique. Mais de nouvelles
techniques combinées à des instruments existants ont déjà permis
à l'équipe de Zganjar de reproduire en laboratoire certaines réactions
qui se produisent au moment d'explosions de supernovae. En comprenant
l'Univers et la place de l'humanité dans celui-ci, le professeur
Zganjar ne fait que suivre un chemin qui remonte au temps des
hommes de cavernes qui depuis n'ont eu de cesse de comprendre
leurs origines. Ce que nous faisons à Oak Ridge nous fourni un
morceau du Puzzle de l'origine des éléments qui composent l'Univers
dans son ensemble.
Source : Astro
Geoman
Fullerenes found in meteorite
A University of Hawaii researcher and her colleagues from NASA's
Space Science Division have confirmed that a new form of carbon
previously made in the laboratory also exists in nature. The finding
indicates that the pure carbon molecules known as fullerenes could
have been a factor in the early history of Earth and might even
have played a role in the origin of life. The scientists' report
will appear in the July 15 issue of the British journal Nature.
Becker also will share their findings with fellow scientists during
the triennial meeting of the International Society on the Origins
of Life July 11-15 in San Diego, Calif.
"It's not every day that you discover a new carbon molecule in
nature; that's what makes this interesting," Becker says. "If
it played a role in how the earth evolved, that would be important."
Fullerenes are soccer-ball shaped molecules (hence their name,
which honors geodesic-dome designer Buckminster Fuller) of 60
or more carbon atoms. Their discovery in 1985 as only the third
form of pure carbon (along with diamonds and graphite) earned
U.S. scientists Robert F. Curl Jr. and Richard E. Smalley and
British researcher Harold Kroto the 1996 Nobel Prize in Chemistry.
The trio accidentally synthesized these three-dimensional forms
of carbon molecules in the laboratory while trying to simulate
the high-temperature, high-pressure conditions in which stars
form.
Scientists hypothesized that fullerenes also exist naturally in
the universe. Becker, who earlier discovered the presence of fullerenes
in deposits at the site of the Sudbury impact crater in Ontario,
Canada, and her colleagues were able to document naturally occurring
fullerenes by exploiting a unique property characteristic of organic
molecules. Unlike their pure-carbon cousins, which maintain a
solid state, fullerenes can be extracted in an organic solvent.
Becker crushed a piece of the Allende meteorite, demineralized
the sample with acids, and used the organic solvent to extract
fullerenes from the residue. The scientists found not only the
C60 and C70 molecules believed to be most prevalent, but also
significant quantities of C100 to C400 molecules. This is the
first discovery of higher fullerenes in a natural sample.
Because the multiple atoms in the molecule form a hollow, closed
cage that can trap gasses inside, they may have delivered from
their stellar birthplace both the carbon that is an essential
element to life and the volatiles that contributed to the planetary
atmospheres needed for the origin of life. At the very least,
the molecules and their contents will tell scientists more about
the early solar nebula or presolar dust existing when meteorites
like Allende were formed.
The research is supported by a grant from the NASA Cosmochemistry
Program.
Source : ExoScience
La chouette se fait des illusions
Un oiseau vient d'entrer dans le club très select des animaux
dont on a pu prouver qu'ils sont capables de voir une image subjective.
Récit d'un exploit scientifique.
Jusqu'à présent, on considérait le processus cognitif mis en jeu
dans la perception des illusions comme l'apanage de l'être humain
ou de ses cousins les singes.[...] Mais n'allez pas croire que
tout est clair pour autant... En effet, le Wulst - l'équivalent
chez les oiseaux du cortex des mammifères - reste un mystère pour
la science. A côté de l'organisation stricte en couches et en
colonnes du cortex des primates, le Wulst fait même office de
véritable botte de foin. Alors, comment expliquer que l'on retrouve
le même mécanisme chez deux types de cerveaux aussi différents
?
Plus d'infos sur Info
Science
Source : Neuroscience, juil. 99, pp. 660-663
Les premières météorites artificielles
En septembre, le satellite Foton 12 emportera des roches dans
l'espace. Sa mission : créer des météorites artificielles. Les
chercheurs espèrent ainsi apprendre à distinguer d'hypothétiques
météorites sédimentaires, susceptibles de renfermer des traces
de vie.
En septembre 1999, une fusée russe emportera dans sa coiffe Foton
12, un satellite scientifique destiné à étudier l'influence de
l'environnement cosmique sur du matériel biologique. A son bord,
une expérience inédite : la fabrication de météorites artificielles.
Concrètement, il emportera des pierres soigneusement fixées au
bouclier thermique. Quand elles reviendront au sol, elles auront
été soumises aux dures conditions d'une entrée atmosphérique et
leur aspect aura été modifié. L'idée de cette curieuse expérience,
baptisée Stone, a germé dans la cervelle d'André Brack, président
de la Société pour l'étude des origines de la vie et directeur
de recherche au CNRS. Depuis longtemps, il s'interroge sur la
possibilité d'une vie extraterrestre. La question est récurrente
et ne trouve pas de réponse scientifique définitive. Il y a pourtant
un fait troublant : des milliards de tonnes de météorites se sont
abattues sur Terre. Et, jusqu'à ce jour, aucune des météorites
découvertes ne contient la moindre trace de vie. Pour André Brack,
il y a sûrement çà et là des météorites d'origine sédimentaire
qui en contiennent. Mais elles sont si peu différentes des météorites
habituelles qu'elles échappent au regard des chercheurs. Ainsi,
parmi les quelque milliers de météorites réunies dans les collections
mondiales, quatorze, dont six trouvées en Antarctique, ont 90
% à 95 % de chances, selon les spécialistes, d'être originaires
de la planète Mars. Elles auraient été éjectées de l'attraction
martienne à la suite de violents impacts causés par d'autres météorites.
Classées sous l'appellation SNC (désignant les trois points de
chute, en Inde, en Egypte et en France, des spécimens servant
de référence à savoir Shergotty, Nakhla et Chassigny) ces météorites
martiennes restent très mystérieuses : comment expliquer par exemple
qu'il s'agisse uniquement de roches ignées, à savoir des roches,
comme les basaltes terrestres, formées par refroidissement d'un
magma fondu et qu'aucune d'entre elles n'a d'origine sédimentaire
(lire l'encadré p. 93). Car, si l'on en croit les conclusions
des dernières missions spatiales martiennes, notamment Pathfinder,
l'eau a bel et bien coulé sur la planète Rouge. Mieux, selon certains
chercheurs, un grand océan couvrant l'hémisphère nord martien
il y a 3,5 à 3,8 milliards d'années aurait subsisté localement
jusqu'à une date relativement récente, -500 millions d'années.
C'est dire que les phénomènes d'érosion dus à l'eau ont eu le
temps d'affecter la surface de Mars et que des quantités de roches
sédimentaires, contenant peut-être des fossiles, s'y trouvent
aujourd'hui. Il y aurait notamment du régolite compacté, roche
formée à partir des débris que produit le mitraillage du sol par
les objets cosmiques de toutes tailles, agglomérés ensuite par
des dépôts sédimentaires. Alors, pourquoi les chasseurs de météorites
ne récoltent-ils jamais ces roches, en Antarctique ou ailleurs,
sous la forme de météorites sédimentaires ? Il n'y a aucune raison,
pour qu'elles n'aient pas été éjectées au même titre que les roches
ignées lors des impacts à la surface de Mars. « A moins que le
doigt de Dieu n'écarte de la Terre toutes les météorites sédimentaires,
plaisante André Brack, nous sommes obligés d'imaginer, soit qu'elles
se brisent totalement en entrant dans l'atmosphère, soit qu'étant
arrivées sur Terre, on ne les reconnaisse pas parce qu'elles ne
présentent pas l'aspect habituel des météorites. » En fin de compte,
est-ce que nous ne prendrions pas pour de banals cailloux ces
mythiques météorites sédimentaires martiennes qui font si cruellement
défaut dans les collections ? Une dolomite, un basalte et une
roche artificielle D'où l'idée de prendre des roches terrestres
quelconques et de leur faire faire un périple dans l'espace pour
voir ensuite à quoi elles ressemblent. De cette manière, les chasseurs
de météorites sauront quoi chercher. Fort de cette idée, André
Brack contacte deux ingénieurs de l'Esa (Agence spatiale européenne),
Pietro Badiglioni et René Demets. Ils se mettent au travail et
concoctent l'expérience Stone qui commencera en septembre. Avec
eux, des chercheurs, dont Michel Maurette, spécialiste des micrométéorites,
ont sélectionné les échantillons de roches qui seront fixés au
bouclier thermique du satellite : une dolomite provenant du nord
de l'Italie, variété de roche sédimentaire faite de carbonate
de magnésium et de calcium, un basalte à grains fins récolté en
Autriche, semblable au rocher Barnacle Bill analysé sur Mars par
le robot Sojourner ; et enfin une roche artificielle simulant
un régolite martien, constituée de grains de basalte concassé
cimentés par du gypse. En taillant chacune de ces roches, Gero
Kurat, conservateur de la célèbre collection de météorites au
muséum de Vienne, en Autriche, a préparé trois disques de 50 millimètres
de diamètre et de 4 d'épaisseur. Deux serviront de témoins, l'autre
partira sur la fusée. Une fois montées sur le bouclier thermique
du satellite, ces météorites artificielles décolleront de la base
de lancement de Plesetsk, près d'Arkhangelsk, en Russie. Elles
feront pendant dix jours le tour de la Terre en orbite basse,
à environ 350 kilomètres et rentreront ensuite dans l'atmosphère
à une vitesse légèrement inférieure à celle des météorites naturelles.
Suffisante cependant pour que la température dépasse 2000 °C.
Dans ces conditions, une croûte de fusion noire, comme celle qui
recouvre la plupart des pierres tombées du ciel, se formera à
la surface du basalte. Se formera-t-elle aussi sur la dolomite
? Ou celle-ci reviendra-t-elle plus ou moins décrépitée ? L'expérience
permettra de répondre et d'étudier pour la première fois, par
comparaison avec les échantillons restés au sol, les perturbations
subies par les météorites lors de la traversée à grande vitesse
de l'atmosphère, comme l'apparition de nouveaux minéraux ou de
variations de la composition isotopique qui seront étudiées par
Colin Pillinger du Planetary Sciences Research Centre (Open University,
Royaume-Uni) « L'expérience Stone est très excitante, confie André
Brack, elle inaugure une nouvelle méthode de collecte de météorites
sédimentaires. » Si la dolomite revient de l'espace sans aucune
croûte noire, il faudra reconsidérer les habitudes de ramassage
des météorites. En général, et particulièrement en Antarctique
sur les grandes étendues de glace, ne sont ramassées que les roches
de couleur sombre. Après Stone, les scientifiques et tous les
chasseurs de météorites y regarderont à deux fois avant de rejeter
un échantillon clair sous prétexte qu'il a l'allure d'un vulgaire
calcaire. Derrière le plus banal des cailloux se cache peut-être
une précieuse météorite sédimentaire martienne. Le verdict appartiendra
au laboratoire.
Source : Sciences & Avenir N°629
Auteur : Dominique Padirac
Un emprisonnement salutaire
Pour préserver leur ADN, les bactéries soumises à des stress
l'enferment dans une cage de cristal.
Les bactéries font montre d'une réelle ingéniosité quand il s'agit
de se protéger. Une équipe de chercheurs israéliens et américains
vient en effet de découvrir que, chez les procaryotes soumis à
des conditions de vie difficiles, l'ADN peut se retrouver enfermer
dans un cristal formé par une protéine baptisée Dps. Un moyen
efficace de mettre à l'abri son patrimoine génétique.
Plus d'infos sur Info
Science
Source : Nature, vol. 400, pp. 83-85
Nature : http://www.nature.com/
Perdues dans l'espace
L'existence de planètes navigant seules dans le milieu interstellaire
et possédant d'éventuelles formes de vie serait tout à fait possible.
Jusqu'à maintenant, la recherche des planètes extra-solaires se
bornait à sonder les alentours des étoiles. Et s'il existait des
corps solitaires et similaires à la Terre perdus dans le milieu
interstellaire ? C'est la question que pose aujourd'hui David
Stevenson, du California Institute of Technology. Selon ses calculs,
une telle possibilité doit être prise au sérieux. D'autant plus
que ces planètes seraient capables d'abriter des formes de vie.
Plus d'infos sur Info
Science
RELATED LINKS : Dr. David J. Stevenson :
http://www.gps.caltech.edu/faculty/stevenson/
The Division of Geological and Planetary Sciences at Caltech :
http://www.gps.caltech.edu/
Nature : http://www.nature.com/
Roadmap to a star
NASA is currently constructing an Interstellar Roadmap that will
outline a progressive series of phased technology efforts over
several decades that would enable new science beyond the solar
system, leading to and culminating in robotics exploration of
nearby stars.
The Roadmap is structured around a decadal progression of science
missions and enabling technologies in which each decadal cycle
has an intrinsic value in itself.
The Roadmap serves at least 5 functions:
- it
lays the foundation for the development of a broad new strategic
thrust of space exploration and development;
- it
outlines a long term progressive program for which each phase
has an intrinsic value and can be argued independently of
a Star Mission itself;
- it
defines a phased approach that would culminate in a large
scale breakthrough beamed energy capability that would have
broad planetary and terrestrial applicability;
- it
describes an endeavor that could provide the technological
basis of a U.S. economic engine for the first half of the
21st century; and
- it
provides a focus and a structure around which new government/industry
economic relationships may be established.
This
paper outlines the process for constructing the Roadmap which
is due to be completed in Fall 1999. It also poses questions raised
by a mission of such scale and suggests some of the strategic
value of such a Roadmap.
(C) 1999 Published by Elsevier Science Ltd. All rights reserved.
RELATED LINKS :
http://www.lerc.nasa.gov/WWW/bpp/
http://astrobiology.arc.nasa.gov/roadmap/
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