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Exobiologie : de l'origine de la vie à la vie extraterrestre
 
Origine de la vie
La fin d'un mythe : l'expérience de Miller

Afin de vérifier la thèse de l'évolution chimique, Stanley Miller décide de simuler en laboratoire la composition chimique de l'atmosphère primitive terrestre telle que les géochimistes la concevaient à l'époque (début des années 1950).
Expérience de Miller
Il conçoit donc un système en verre, avec deux ballons reliés par des tubulures. Un petit ballon situé en bas du montage est rempli d'eau et porté à 80°C. Il est connecté par l'intermédiaire de deux tubulures, une chauffée et l'autre refroidie, à un ballon supérieur, équipé de deux électrodes qui permettent d'établir une décharge électrique entre elles.
Miller introduit un mélange de méthane, hydrogène, ammoniac qui s'ajoutent à la vapeur d'eau générée par le ballon inférieur.
Après plusieurs jours de décharges électriques dans ce milieu gazeux, en présence d'eau liquide, simulant l'évolution de l'atmosphère primitive terrestre en présence des océans, sous l'influence des sources d'énergie variées disponibles, Miller analyse chimiquement la solution aqueuse.
Il y trouve de nombreux composés organiques, en particulier le formaldéhyde (HCHO) et l'acide cyanhydrique (HCN) ainsi que des composés d'intérêt biologique : des acides aminés.
Le problème est que l'atmosphère terrestre primitive n'était sans doute pas constituée de ce que croyaient les chercheurs des années 50 :
  • - pas de quantités importantes de H2 qui est un gaz léger s'évadant facilement d'une petite planète relativement chaude comme la Terre,
  • - l'ammoniac est trop facilement détruit par le rayonnement UV,
  • - la Terre contenait plus de gaz carbonique que de méthane : la présence de CO2 semble indispensable pour maintenir par effet de serre une température de surface permettant à l'eau de rester liquide.
Hors, au fil des expériences réalisées avec diverses compositions, il apparaît que seul un mélange gazeux chimiquement réducteur (présence de carbone sous forme de méthane, de monoxyde de carbone, ou encore de gaz carbonique, en présence d'une large fraction d'hydrogène) peut conduire à la synthèse des briques du vivant (quelques-unes mais pas toutes).
Un mélange chimiquement oxydé (carbone présent sous forme de gaz carbonique avec absence ou une fraction très minoritaire d'hydrogène) ne permet ni la synthèse de composés d'intérêt biologique, ni celle de composés organiques.

Aujourd'hui, l'expérience de Miller reste un évènement historique et symbolique du départ de l'expérimentation en chimie prébiotique, mais n'est plus considérée comme une donnée applicable à l'origine de la vie sur Terre.