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Exobiologie : de l'origine de la vie à la vie extraterrestre
 
Exoplanètes
Le mouvement des exoplanètes

Les lois de Kepler

Le mouvement des planètes autour du Soleil est régi par les trois célèbres lois de Kepler.
Ces lois ont été établies de façon empirique par Kepler d'après l'étude du mouvement des planètes. Ce n'est que soixante ans plus tard, avec Newton, qu'on se rendit compte qu'il s'agissait d'une conséquence de la loi de la gravitation universelle.

Première loi : Chaque planète décrit une ellipse autour du Soleil, qui occupe un des foyers de cette ellipse.
La signification de la première loi est évidente. II suffit d'ajouter que les ellipses des planètes sont très peu excentriques ainsi, la différence minimale atteinte au périhélie - et maximale - atteinte à l'aphélie - est relativement petite. Par exemple, au périhélie, la Terre est à environ 147 millions de kilomètres du Soleil, et à 152 millions à l'aphélie.

Deuxième loi : Les aires balayées par le vecteur (segment unissant le Soleil et la planète) sont proportionnelles au temps mis pour les décrire (ou, ce qui est équivalent, en des durées égales, le vecteur balaye des aires égales).
La deuxième loi nous apprend que la vitesse est variable le long de l'orbite (elle serait constante si les orbites étaient des cercles exacts) : elle est maximale au périhélie et minimale à l'aphélie. La vitesse de la Terre est de 30,75 km/s au périhélie et de 28,76 km/s à l'aphélie.

Troisième loi : Le carré de la période de révolution est proportionnel au cube du demi-grand axe de l'orbite elliptique.
La troisième loi permet de déduire que les planètes les plus éloignées du Soleil ont une période orbitale plus grande.
Extension de la troisième loi :
Selon cette loi, la période orbitale ne dépend que de la distance au Soleil. Mais cela n'est vrai que si la masse de chaque planète est négligeable face à celle du Soleil. Ce qui vaut pour notre système solaire, au moins d'après une première approximation. Cependant, si on voulait calculer les périodes orbitales des planètes d'un autre système planétaire, il faudrait appliquer la formule appelée "troisième loi de Kepler généralisée" : cette formule prend en compte la masse de la planète et étend ainsi la troisième loi à des systèmes planétaires dont l'étoile centrale est d'une masse différente de celle du Soleil (en conséquence, la proportionnalité constante entre période et distance moyenne change).
Si la vitesse est inférieure à la vitesse de libération, les deux corps sont contraints de tourner l'un autour de l'autre en décrivant des ellipses ayant la même excentrique (si elle est nulle, les orbites sont circulaires) et un foyer commun au centre de masse. Ainsi l'ellipse d'un corps de masse plus importante est plus petite.
Pour mieux comprendre, prenons un exemple. On sait qu'il faut une année à la Terre pour faire une révolution : une sonde en orbite autour du Soleil, à une distance du Soleil qui serait le double de celle de la Terre, selon la troisième loi de Kepler, mettrait donc V2 j = 2,8 années pour faire une révolution ; mais si cette même sonde était en orbite à la même distance d'une étoile dont la masse serait la moitié de celle de notre Soleil, il nous faudrait utiliser la troisième loi de Kepler généralisée pour calculer la période de rotation et on trouverait 4 années (V2 j / 0,5 = 4).
Présence éventuelle de plusieurs corps :
En fait, les masses des planètes ne sont pas du tout négligeables, donc la proportionnalité exacte garantie par la troisième loi n'existe pas mais, à l'époque de Kepler, les différences infimes ne pouvaient être relevées. Et même les deux premières lois, précises dans leur formulation quand il n'y a que deux corps, ne sont pas rigoureusement observées dans notre système planétaire : les attractions mutuelles entre les planètes causent en effet des "perturbations". Les lois de Kepler sont donc d'abord une solution pour résoudre le problème du mouvement de deux corps soumis à une force de gravitation réciproque, ce qu'on a appelé le "problème des deux corps". Si ce problème se trouve ainsi résolu, la situation est différente s'il y a plus de deux corps.
Il n'existe pas de formules mathématiques rigoureuses pour résoudre le "problème de n corps", que l'on peut formuler ainsi : sachant à un instant donné les positions, les masses et les vitesses de n corps, Comment trouver les positions et les vitesses à n'importe quel autre instant passé ou futur ? En règle générale, le problème des n corps est affronté par approximations successives. La variation de l'état (position et vitesse) d'un système de n corps avec le temps s'appelle évolution dynamique du système. S'agissant de notre système solaire (masse du Soleil prépondérante et planètes très éloignées les unes des autres), les orbites des planètes restent stables pendant au moins des centaines de millions d'années. S'agissant d'étoiles multiples et d'amas stellaires (pouvant compter jusqu'à des centaines de milliers d'étoiles), le calcul de l'évolution dynamique du système étendu à des millions d'années est un domaine d'investigation spécifique, remontant à une vingtaine d'années avec l'avènement des ordinateurs.
Source : Astronomia, "Instruments et méthode" pp. 17-18