Article publié par la revue Nature dans son numéro 184 du 19 septembre
l959 : "Searching for Interstellar Communication"
En
premier lieu, les auteurs suggèrent l'existence d'une longueur
d'onde universelle que les autres civilisations ont certainement
été conduites à utiliser... après la découverte, par les scientifiques,
de nombreux nuages d'hydrogène à travers les espaces interstellaires
qui nous envoient des ondes radio.
Ils émettent, d'une façon spontanée et permanente, sur une longueur
d'onde très voisine de 21,1 cm en raison d'une instabilité de
l'atome d'hydrogène.
Cet atome, on le sait, est très simple : son unique électron tourne
autour du noyau, en pivotant sur lui-même à la manière d'une toupie.
C'est toutefois une toupie qui, épisodiquement vient à se retourner
avec libération d'énergie. Et c'est ce phénomène que traduit l'émission
d'une radiation sur 21,1 cm.
Pour écouter l'hydrogène, ne suffit-il pas de coupler un radiotélescope
à un récepteur très sensible accordé sur 21,1 cm ?
L'écoute de l'hydrogène permet de repérer les nuages de gaz répandus
dans l'univers, de mesurer leur température, de connaître leur
mouvement.
Nous nous intéressons à l'hydrogène interstellaire?
Il faut présumer que pareille attitude est également celle des
civilisations extra-terrestres. Partout où il y a des êtres intelligents,
partout où une science et une technique se sont développés à travers
l'univers, la longueur d'onde de 21,1 cm doit être écoutée.
Pour la capter, on a construit des récepteurs qui, le cas échéant,
pourront devenir des émetteurs. Pour éviter les émissions naturelles,
il suffit de choisir une longueur d'onde proche : un instrument
conçu pour écouter l'univers sur 21,1 cm explorera tout naturellement
les longueurs d'onde voisines et il ne manquera pas de déceler
les signaux qu'elles pourraient acheminer.
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