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Exobiologie : de l'origine de la vie à
la vie extraterrestre
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Exoplanètes
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Méthodes
de détection
Parmi les méthodes les plus pratiquées actuellement, on trouve
:
La détection photométrique
Si, pendant sa révolution autour de son étoile, une planète
s’interpose entre celle-ci et un observateur, la lumière qu’il
reçoit va décroître. La variation de luminosité est cependant
faible : 1 % pour une planète semblable à Jupiter, 1/100 000e
pour une planète tellurique. De plus, elle ne dure que quelques
heures et ne se reproduit qu’à des intervalles temporels égaux
à la période de révolution de la planète (un an pour la Terre).
Les perturbations dynamiques
Les planètes et étoiles tournent autour du centre de gravité
de leur système (lois de Kepler). La position de l’étoile dans
le ciel varie légèrement au cours du temps : ainsi, la Terre produit
un déplacement apparent du Soleil inférieur à une microseconde
d’angle en un an. Un suivi temporel assez précis de la position
de l’étoile (par astrométrie) permettrait de tracer sa trajectoire
et de remonter aux caractéristiques de la planète perturbatrice.
La planète induit aussi une variation de la vitesse radiale de
l’étoile par rapport à un observateur fixe.
Ainsi, le Soleil subit une variation de vitesse radiale de quelques
cm/s en un an sous l'action de la Terre. Des spectrographes capables
de mesurer les vitesses radiales avec une précision de 10 m/s
ont été développés et utilisés pour rechercher des planètes géantes.
Les planètes qui ont été mises en évidence sont de masses égales
ou supérieures à celle de Jupiter et situées sur des orbites très
proches de leur étoile : moins de 1 à 2 unités astronomiques (UA),
alors que Jupiter gravite à 5 UA environ du Soleil.
Les effets de microlentilles
Le passage d’une étoile (ou d'une galaxie comme sur le schéma)
près de la ligne de visée d’une étoile lointaine peut entraîner
pour l’observateur une légère variation dans la luminosité de
l’étoile éloignée (phénomène de lentille gravitationnelle). Si
l’étoile déflectrice est de plus accompagnée d’une planète, un
second phénomène de lentille, moins intense et plus bref, se produira.
En suivant 35 millions d’étoiles (sur 8 ans), on pense être à
même de détecter par cette méthode quelques centaines de planètes
géantes et quelques dizaines de planètes telluriques.
Ces diverses méthodes de détection indirecte permettront d’évaluer
le taux d’occurrence de systèmes planétaires extrasolaires, de
déterminer la distribution en masse des planètes, leur distance
par rapport à l’étoile centrale, etc., paramètres importants de
la formation et de l’évolution des systèmes planétaires.
L'imagerie directe
Le manque de puissance des outils d'observation directe actuels
ne permet pas de détecter de planètes extrasolaires. En effet,
entre étoile et planète, le contraste de brillance est très élevé
et la séparation angulaire faible, même dans le cas de systèmes
proches de nous. La coronographie, qui consiste à éclipser artificiellement
une étoile pour observer son environnement proche, peut résoudre
le problème du contraste. L’interférométrie permet d’augmenter
sensiblement la résolution angulaire. En combinant la lumière
issue de plusieurs télescopes éloignés observant la même région
du ciel, on aboutit à une résolution angulaire égale à celle que
l’on obtiendrait avec un gigantesque instrument d’ouverture égale
à la distance entre les télescopes.
Des projets basés sur l'utilisation des plages noires (speckles)
produites par la turbulence atmosphérique, ou encore sur l'interférométrie
sont à l'étude.
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