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Exobiologie : de l'origine de la vie à la vie extraterrestre
 
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Comment communiquer ?

Une première question se posait aux chercheurs : n'y a-t-il pas d'autres porteuses que les ondes hertziennes pour véhiculer des signaux interstellaires ou d'autres techniques, ce qui rendrait vaine une écoute radio ?
Le monde physique ne fournit pas de transporteur d'énergie comparable ou supérieur aux ondes électromagnétiques, qu'il s'agisse de leur vitesse de propagation ou de leur portée. Il reste que ce spectre est immense et que les ondes radio n'en forment qu'une très modeste séquence.
Nous découpons arbitrairement la gamme des ondes électromagnétiques, en rayons gamma, X, ultra-violets, lumière visible, infra-rouges et onde hertziennes. En fait, il s'agit d'un ensemble de phénomènes vibratoires d'un même type qui se propagent à la même vitesse limite (de près de 300 000 km à la seconde dans le vide) et qui ne se distinguent que par leur fréquence (par la rapidité de leurs vibrations).
Nos techniques nous permettent d'utiliser à très bon compte les plus molles de ces ondes pour véhiculer à distance de l'information. Ces techniques sont bien connues : on émet un étroit faisceau d'ondes hertziennes, du type monochromatique, et sur cette onde porteuse soigneusement entretenue et stabilisée on fixe par modulation les signaux qui seront déchiffrés par les appareils récepteurs.
Rien n'empêche, en théorie, de mobiliser pour le même usage des ondes de haute fréquence telles que les rayons X. Cependant, les radioastronomes constatent que les rayonnements de ce type qui sont émis par des sources naturelles très puissantes située dans notre galaxie nous parviennent faiblement, largement absorbés en chemin. Les ondes molles du type hertzien, de fréquence beaucoup plus faible, n'ont pas cet inconvénient, tout au moins pendant la traversée des espaces galactiques.
On a trouvé le moyen d'utiliser le laser pour véhiculer des signaux. Cette lumière alignée est capable de transporter beaucoup plus d'informations que les ondes hertziennes. On peut donc admettre que des signaux galactiques doivent emprunter l'un de ces deux supports : la lumière ou les ondes radio. Comment choisir entre ces deux porteuses, qui grignotent chacune la zone intermédiaire des infra-rouges ?


"Dans notre environnement terrestre la lumière est soumise à de sérieuses distorsions (par absorption ou diffusion). Il semble donc qu'un émetteur laser doive être installé dans l'espace ou sur un astre comme la Lune, dépourvu d'atmosphère.
Les lasers servant à corriger les perturbations atmosphériques pour les télescopes sont visibles depuis la Lune, mais pas beaucoup plus loin. Les lasers servant à mesurer la distance Terre-Lune ne sont pas visibles depuis Mars ou Vénus. La raison de cette portée limitée est toute simple : les perturbations atmosphériques augmentent la dispersion du faisceau. Les lasers testés lors du projet "star wars", s'ils étaient utilisés hors de l'atmosphère, seraient visibles sur de plus grandes distances, mais pas très loin en dehors de notre système solaire.
Maintenant, il y a une grande différence entre "visible" et "détectable": si on connaît à l'avance la longueur d'onde de la lumière du laser qu'on veut détecter, on peut filtrer la lumière reçue par notre détecteur afin de ne laisser passer qu'une bande très étroite de longueurs d'ondes, ce qui augmente considérablement le contraste entre la lumière du laser et le "fond du ciel".
On peut atteindre ainsi des distances de détection d'autant plus grandes que la bande passante du filtre est plus étoite, mais cela exige de connaître de plus en plus précisément la longueur d'onde à détecter et là, l'effet Doppler vient rapidement mettre une limite en imposant un minimum de bande passante...
Pour atteindre de plus grandes portées, il faudrait :
  • soit augmenter le diamètre du faisceau de lumière à sa source, c'est-à-dire : le diamètre du laser, vu que l'angle de dispersion du faisceau est proportionnel à L/D (où L est la longueur d'onde émise et D est le diamètre du faisceau)
  • soit reconcentrer le faisceau à l'aide d'une lentille spéciale placée à bonne distance (quelques milliers à quelques millions de km) du laser - l'effet est le même : augmenter L/D donc réduire la dispersion du faisceau lumineux provenant du laser
  • soit augmenter considérablement la puissance du laser (multiplier par 10 la puissance multiplie par 10 la portée)
  • soit augmenter la fréquence de la lumière émise (donc réduire sa longueur d'onde)
  • soit enfin une combinaison des méthodes précédentes.
Pour une plus grande sensibilité (et donc une plus grande distance de détection), il faut utiliser un filtre de bande passante plus étroite et là, le mouvement relatif de la source (le laser) et du détecteur vient mettre une limite inférieure à cette bande passante (à cause de l'effet Doppler: la longueur d'onde détectée diffère de la longueur d'onde émise en fonction des vitesses relatives de la source et du détecteur)."
Ce passage est de Norman Molhant (http://www.cafe.edu/sf/). Je tiens à le remercier pour ses interventions pertinentes et toujours d'un grand intérêt.


En bref, le laser ne fournit pas un instrument d'appel. Pour une prise de contact, les ondes hertziennes sont supérieures. En revanche, on pourra retenir la lumière cohérente dès qu'il s'agira d'acheminer un large flot d'informations entre deux points galactiques parfaitement repérés de part et d'autre.
Les ondes courtes s'imposent donc pour les communications galactiques.